Ça parle de quoi ?
Justine, son mari et toute leur bande d'amis trouvent une solution pour résoudre leurs problèmes d'argent : organiser une fausse croisière romantique pour Franck, un gros investisseur, qui cherche à séduire une femme.
3 bonnes raisons de voir "La Petite vadrouille"
Si vous craignez qu'il ne s'agisse d'une comédie qui tente de se mesurer à La Grande vadrouille, soyez rassurés : il n'y a absolument aucun lien entre les deux, à part le fait de savoir nous faire rire. Si vous n'êtes pas encore convaincus, voici d'autres raisons.
1 - Le doux cinéma de Bruno Podalydès
Chaînon manquant entre Alain Chabat et Edouard Baer, aussi bien physiquement que dans la maladresse de ses personnages et leur manière de s'exprimer, Bruno Podalydès est l'un de nos auteurs de comédie les plus singuliers. Dans le bon sens du terme. Avec une manière de mêler sens du gag et poésie qui fait mouche depuis 35 ans et la sortie, en 1989, de son premier court métrage, Le Dernier mouvement de l'été.
Attendu le 5 juin dans nos salles, La Petite vadrouille est son onzième long métrage en un peu moins de trois décennies. Et cette comédie nous confirme que l'eau porte bonheur à l'acteur et réalisateur : Liberté Oléron est l'un de ses films les plus drôles (pour l'auteur de ces lignes mais pas seulement) avec son histoire de bateau ; et Comme un avion, fuite en avant en kayak, l'un de ses plus tendres.
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Jouant la carte de l'absurde et de la poésie, avec un rythme de croisière agréable, reposant et à contre-courant de ces comédies parfois trop rapides, La Petite vadrouille ne renouvelle pas son cinéma en profondeur.
Mais il saura plaire aux amateurs du cinéma de Bruno Podalydès (qui y retrouveront la célèbre glaviole, objet incontournable de son oeuvre) alors que les autres pourront se laisser porter par le charme qui se diffuse lentement dans cette odyssée au sein de laquelle tout le monde semble s'amuser.
2 - Des acteurs complices et fidèles
Le cinéma de Bruno Podalydès ne serait pas ce qu'il est sans ses acteurs. Et notamment son frère Denis, présent dans chaque long métrage, y compris pour un tout petit rôle comme dans Wahou !, sorti l'an passé. Mais il n'est pas le seul habitué, car on retrouve ici Isabelle Candelier, Jean-Noël Brouté, Patrick Ligardes ou Florence Muller, visages récurrents de son oeuvre. Tout comme Sandrine Kiberlain, présente devant sa caméra pour la troisième fois.
Qui ne fonctionne pas en circuit fermé, puisqu'il accueille ici deux petits nouveaux : Dimitri Doré, révélation du glaçant Bruno Reidal, qui change complètement de registre avec ce rôle de mousse quasi muet aux accents burlesques ; et Daniel Auteuil, qu'on ne présente plus et qui semble ici comme un poisson dans l'eau devant la caméra du cinéaste.
3 - Le petit théâtre de Bruno Podalydès
Devenu ami et proche collaborateur d'Alain Resnais, qu'il a notamment secondé sur Cœurs et Vous n'avez encore rien vu, Bruno Podalydès partage avec l'auteur d'On connaît la chanson un goût prononcé pour le théâtre. Qui s'exprime certes moins directement que chez son frère Denis, sociétaire de la Comédie-Française.
Mais on y retrouve des traces dans la troupe d'acteurs et actrices complices qu'il rassemble de film en film, ou encore ses adaptations du Mystère de la chambre jaune et Le Parfum de la dame en noir. Sans oublier cette Petite vadrouille. Qui rappelle moins la comédie avec Louis de Funès et Bourvil qu'une pièce de Molière.
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Peut-être aussi à cause de la présence de Daniel Auteuil, qui a souvent adapté l'auteur sur scène, et que l'on retrouve dans le rôle de cet homme riche que les autres personnages, plus modestes, veulent plumer. Avec un soupçon de vaudeville que nous ne dévoilerons pas plus que la bande-annonce ne le fait, sur cette petite scène qu'est le bateau qui sert de décor principal au récit.
Dans lequel les personnages jouent un rôle (voire plusieurs pour certains) et se déguisent, permettant à cette Petite vadrouille de mêler cinéma et théâtre avec une douceur qui participent à son charme. Jusqu'à cette toute dernière scène qui ne fait que confirmer cette inspiration. Prêts à monter à bord ?
