Déjà mis en examen, depuis décembre 2020, pour viols et agressions sexuelles sur la comédienne Charlotte Arnould, Gérard Depardieu a été placé en garde à vue ce lundi 29 avril, pour être entendu au sujet d’accusations portées par trois femmes.
Dont la décoratrice des Volets verts, film de Jean Becker sorti en août 2022, qui avait porté plainte en février dernier pour agression sexuelle, harcèlement sexuel et outrages sexistes. Des faits qui remontent à 2021, pendant le tournage, et pour lesquels le comédien sera jugé au mois d'octobre.
"C’est un soulagement", a réagi, auprès de l'AFP, l'avocate de la plaignante, qui défend également qui défend également une femme dénonçant des faits commis en 2014 mais sur lesquels plane la menace d'une prescription. "Il y a très certainement d’autres victimes. A ce stade, autour de vingt à vingt-cinq femmes ont dénoncé des faits qui vont de l’outrage aux violences sexistes en passant par du harcèlement ou des agressions sexuelles. Il est temps qu’il soit jugé."
"Quand des producteurs de film engagent Depardieu sur un film, ils savent qu’ils engagent un agresseur"
Révélés dans un article de Mediapart, qui faisait état d'une autre plainte émise par une assistante réalisatrice, les faits ont été corroborés par Anouk Grinberg, l'une de ses partenaires dans Les Volets verts : "Quand des producteurs de film engagent Depardieu sur un film, ils savent qu’ils engagent un agresseur", déclarait-elle alors auprès de l'AFP.
Dénonçant un "lynchage" et se posant en victime d'un "tribunal médiatique", Gérard Depardieu avait démenti les accusations dans une lettre ouverte publiée par Le Figaro : " Je ne peux plus consentir à ce que j’entends, ce que je lis sur moi depuis quelques mois", écrivait-il alors. "Je croyais m’en foutre, mais non, en fait non. Tout cela m’atteint. Pire encore, m’éteint."
Ni l'acteur, ni son avocat n'ont encore réagi à l'annonce de son procès, prévu pour le mois d'octobre.