Fans de Joaquin Phoenix, vous avez sans doute oublié voire jamais vu ce film rare, difficile à voir, mais qui mérite d'être découvert : Clay Pigeons. Tourne deux ans avant Gladiator et The Yard, l'acteur y donne la réplique à Vince Vaughn, avec qui il venait de tourner Loin du paradis (1998).
Un film sans "gentils"
Dans Clay Pigeons, Phoenix incarne Clay, un jeune homme sortant avec la copine de son meilleur ami Earl. Ce dernier se donne la mort en l'apprenant et laisse des indices accusant Clay, qui décide au contraire de transformer la scène en accident. Il fait ensuite la rencontre de Lester Long, qui va se montrer dangereusement entreprenant à régler les problèmes de son nouvel ami...
Des années après Clay Pigeons, Phoenix peut maintenant négocier son talent... au prix fort !
Au départ, Phoenix ne croyait pas à l'alliance de l'humour et de la noirceur dans un même film, mais a été convaincu par David Dobkin. Réalisateur de clips - notamment de 2Pac pour son album Strictly 4 My N.I.G.G.A.Z... - Dobkin signe avec Clay Pigeons son premier long métrage.
Aussitôt après ce premier essai, il enchainera les comédies, certaines d'ailleurs avec Vince Vaughn, Shanghaï Kid II, Frère Noël, Serial Noceurs, Echange standard et le drame Le Juge, avec Robert Downey Jr. En 2020, il a tourné le film Netflix Eurovision et des clips pour le groupe Maroon 5.
Si Joaquin Phoenix se fait un peu voler la vedette par Vince Vaughn, qui devient rapidement inquiétant, son visage unique et son jeu à fleur de peau emportent tout de même l'adhésion. On sent un potentiel et une retenue qui annoncent la carrière qui suivra.
L'anecdote en plus
Pour l'anecdote, le titre "Clay Pigeons" est à ne pas confondre avec The Clay Pigeon, en français Le Pigeon d'argile, un film noir de Richard Fleischer, l'histoire d'un marin (Bill Williams) accusé injustement d'avoir trahi certains de ses camarades lors de son emprisonnement durant la guerre du Pacifique. Bouclé en 1h08, il vaut le coup d'œil, tous les films de Fleischer.