La Loi de Téhéran, chef d'oeuvre du film policier, est diffusé ce mercredi soir sur Arte. Une plongée hallucinante dans le trafic de crack en Iran à ne manquer sous aucun prétexte !
Sorti en salles en 2021, l'incroyable Loi de Téhéran plonge le spectateur en Iran, où la sanction pour possession de drogue est la même, que l’on ait 30 grammes ou 50 kilos sur soi : la peine de mort. Dans ces conditions, les narcotrafiquants n’ont aucun scrupule à jouer gros et la vente de crack a explosé. Bilan : 6,5 millions de personnes ont plongé.
Au terme d'une traque de plusieurs années, Samad, flic obstiné aux méthodes expéditives, met enfin la main sur le parrain de la drogue Nasser K. Alors qu’il pensait l'affaire classée, la confrontation avec le cerveau du réseau va prendre une toute autre tournure...
Haletant, virtuose, sombre, claustrophobique, psychologique, La Loi de Téhéran, polar à couper le souffle parfois à la limite du documentaire et qui évolue au fil des minutes en chronique sociale, est un véritable choc. "Ces dernières années, la toxicomanie a changé de visage en Iran. Elle est sortie de la clandestinité pour se révéler au grand jour", déclare le réalisateur Saeed Roustaee au sujet du thème de son film.
"De plus en plus de toxicomanes sont visibles dans la rue", poursuit-il. "Leur dépendance à une nouvelle substance, le crack, les a mis à la rue de façon beaucoup plus massive et plus rapide que ne le faisaient les autres drogues. A force de voir ces personnes, j'ai eu l'idée de tourner un documentaire sur elles et j'ai entrepris des recherches. Finalement, ce documentaire-là ne s'est jamais tourné, mais cela a influencé mes films de fiction."
Des recherches de près d'un an pour une authenticité maximum
Pour préparer La Loi de Téhéran, l'Iranien Saeed Roustaee a passé plusieurs jours à la brigade des stupéfiants, puis en prison et au tribunal. Une immersion qui a permis au metteur en scène de mieux comprendre la situation des toxicomanes inculpés, mais aussi de rencontrer des policiers et un juge dont les conseils ont été précieux. "Cette recherche a duré presque un an, car je voulais être au plus près de la réalité des faits que je décrivais dans mon film", se rappelle-t-il.
Oscillant entre polar et film de procès, le puissant et magistral La Loi de Téhéran, oeuvre dense sans aucun temps mort, est l'un des plus gros succès populaires en Iran. "Le succès de mon film vient de sa véracité et du processus d'identification qu'il suscite auprès du public", note Saeed Roustaee. Tentez l'expérience, ce soir, sur Arte, vous n'en ressortirez pas indemnes...
Ce soir sur Arte à 20h55
"La Loi de Téhéran" - Making-of :