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    Ce soir à la télé : des cowboys crasseux, la musique d'Ennio Morricone... On dirait un western de Sergio Leone !
    Clément Cuyer
    Clément Cuyer
    -Journaliste
    Clément Cuyer apprécie tous les genres, du bon film d’horreur qui tâche à la comédie potache. Il est un "vieux de la vieille" d’AlloCiné, journaliste au sein de la Rédaction depuis maintenant plus de deux décennies passionnées. "Trop vieux pour ces conneries" ? Ô grand jamais !

    Chaque jour, AlloCiné vous recommande un film à (re)voir à la télé. Ce soir : un western comique qui a dépoussiéré le genre.

    Un jeune aventurier nommé "Personne" croise sur sa route une figure mythique de l'Ouest, Jack Beauregard, alors que "la horde sauvage", une bande de 150 tueurs, fait régner la terreur à travers plusieurs états...

    Ce pitch qui donne sacrément envie de se poser dans son canapé, c'est celui de Mon nom est personne, un western spaghetti culte écrit par le grand Sergio Leone, avec en tête d'affiche les excellents Terence Hill et Henry Fonda. Un petit régal à (re)découvrir ce soir sur C8.

    Un méta-western

    Pas franchement fan des westerns parodiques qu'inspirèrent sa célèbre "Trilogie du dollar" (Pour une poignée de dollars, Et pour quelques dollars de plus et Le Bon, la brute et le truand) et sa réinvention du western (spaghetti), Sergio Leone a conçu Mon nom est Personne (réalisé par son ancien assistant Tonino Valerii) de manière à évoquer la dégénérescence d’un genre.

    L'idée était précisément de confronter une figure du western traditionnel à celle du western façon Enzo Barboni. Mon nom est Personne, sorti en 1973, est donc un méta-western qui illustre l’évolution d’un genre en même temps que la fin d’une ère, à la veille du 20e siècle.

    Mon nom est Personne
    Mon nom est Personne
    Sortie : 14 décembre 1973 | 1h 54min
    De Tonino Valerii
    Avec Henry Fonda, Terence Hill, Jean Martin
    Presse
    3,0
    Spectateurs
    4,0
    Streaming

    "Au début des années 70, constatant avec dépit que le médiocre western parodique italien On l’appelle Trinita remportait plus de succès que ses propres films, Sergio Leone décide de contre-attaquer : il imagine et produit un western comique qui propulse Terence Hill, le guignol bellâtre qui fait rigoler la péninsule, dans les jambes d’Henry Fonda, rescapé d’Il était une fois dans l’Ouest. Ce sera Mon nom est Personne", explique le spécialiste Olivier Père, directeur d'Arte France Cinéma.

    "La rencontre du bouffon et de la légende vivante"

    "La rencontre du bouffon et de la légende vivante, prétexte à une réflexion mélancolique sur la filiation, la vieillesse et la fin d’une époque, fonctionne à la perfection, contre toute attente, et la recette commerciale n’est pas dépourvue d’ambition et de talent", souligne Olivier Père. "Ce titre éminemment populaire, énorme succès public en son temps, cache un très beau film. Il s’agit d’un postscriptum à la fois ironique et émouvant à l’œuvre cinématographique de Leone, et aussi un adieu au western en général grâce à la magnifique présence de Fonda."

    Signée (évidemment) Ennio Morricone, la musique de Mon nom est personne, majestueuse, est un atout supplémentaire pour ce western qui a été un triomphe critique et commercial avec 4,7 millions de spectateurs dans les salles hexagonales. Un succès loin d'être anonyme pour ce héros prénommé Personne !

    Ce soir sur C8 à 21h20

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