Un chanteur et acteur français aurait pu rejoindre le casting des Aventuriers de l'Arche perdue ! Il était le premier choix de Steven Spielberg pour interpréter le rôle de l'archéologue rival René Emile Belloq, mais cela n'a pas pu se faire, alors que sa carrière aurait pu être totalement différente.
Dans ses mémoires intitulés Et moi, et moi et moi, Jacques Dutronc se rappelle de cette époque où l'un des rôles marquants de la pop culture lui a été proposé :
L'Arche perdue est-il l'Indy préféré des spectateurs ?
Au début des années 1980, Spielberg me voulait pour Les Aventuriers de l’arche perdue. Il m’avait vu dans L’important, c’est d’aimer et Sale rêveur. Il était descendu au Plaza Athénée, où il faisait les castings, et où un nombre incalculable de comédiens se sont soudain inventé des rendez-vous – au cas où ils y croiseraient le cinéaste.
L'acteur, depuis césarisé pour Van Gogh, poursuit : "J’avais également été contacté pour m’y rendre : j’avais dû décliner. Il a insisté, il m’a appelé chez moi : 'J’aimerais vous voir, seul.'
On a déjeuné ensemble plusieurs fois à Paris, et à Londres. Je ne peux pas répéter tout le bien qu’il a dit de moi. J’ai appris mon texte, j’ai essayé, mais mon anglais était trop mauvais. J’aurais ralenti le tournage."
"Je n’en ai aucun regret", conclut Dutronc. "Plus exactement, je ne suis pas assez accro à ce métier pour le regretter."
Spielberg avait déjà partagé cette rencontre avec nos confrères de Première en 1981, lors de la tournée promotionnelle du premier Indy à propos du personnage de l'archéologue français Belloq :
"Jacques Dutronc était mon choix numéro un. C’est pour moi le premier acteur au monde et je le tiens pour une véritable star (…). Il pourrait être une plus grande star internationale que Robert Redford, s’il voulait bien apprendre l’anglais".
Devant ce revers, Jonathan Pryce sera aussi évoqué, mais c'est finalement le Britannique Paul Freeman qui incarnera le Français Belloq ! Quant à Dutronc, il partira tourner (en français) le drame de science-fiction Malevil de Christian de Chalonge.