SPOILERS - Attention, l'article ci-dessous dévoile de potentiels spoilers. Si vous ne souhaitez pas en connaitre la teneur, merci de ne pas lire ce qui suit...
Alors que son nouveau long métrage Hunger Games: la Ballade du serpent et de l'oiseau chanteur sort demain dans les salles, le réalisateur Francis Lawrence est récemment revenu sur l'une de ses oeuvres les plus célèbres au micro du podcast Happy Sad Confused : le film de science-fiction post-apocalyptique Je suis une légende, dans lequel Will Smith affrontait des infectés dans un New York totalement déserté par la population, et qui bénéficiera bientôt d'une suite avec Michael B. Jordan.
Adapté du classique de la littérature signé par Richard Matheson en 1954 (et déjà adapté au cinéma en 1964 puis en 1971), le film de Lawrence s'en était quelque peu éloigné, et notamment dans sa conclusion, qui avait pu interloquer les fans de l'oeuvre originale.
A la fin du film de 2007, Robert Neville (incarné par Will Smith) se sacrifiait en effet en faisant exploser une grenade face à une horde d'infectés, permettant à ses deux protégés de fuir avec un antidote destiné aux survivants de l'humanité. Notons que dans une version alternative dévoilée dans l'édition DVD du film, Neville était épargné par le chef des contaminés dont il acceptait de libérer la femme, qu'il avait capturée pour ses expériences.
"Je préfère la fin originale aux deux fins que nous avons faites", a donc déclaré Francis Lawrence, admettant que la conclusion de l'oeuvre originale était beaucoup plus forte.
"A la vérité, aujourd'hui, j'aurais construit [le film] de telle manière qu'il puisse reprendre la fin du roman, pour vraiment raconter cette histoire. Je pense qu'avec tout l'argent dépensé, tout le monde avait peur de faire quelque chose d'aussi nihiliste. Mais en y repensant, je me dis que tout le monde est allé voir The Last Man of Earth [ndlr : la version de 1964, qui collait beaucoup plus au roman] et que tout le monde l'a aimé pour cette raison, et aurait apprécié Je suis une légende malgré tout avec cette fin nihiliste."
Si vous n'avez jamais lu le roman original de Richard Matheson, sachez qu'il n'y est pas question d'infectés mais de vampires et qu'en effet, la fin de Robert Neville n'est pas du tout la même qu'au cinéma. Dans les derniers chapitres, après avoir éliminé un bon nombre d'entre eux, il découvrait qu'il existait deux sortes de vampires : les morts-vivants, et ceux qui étaient conscients d'avoir été infectés.
Ayant fini par former une nouvelle société, ces derniers le capturaient et le condamnaient à la peine capitale pour le punir de tous ses crimes à leur encontre. Dans ses derniers instants, Neville réalisait alors que l'humanité avait tout simplement muté, et qu'aux yeux de ces nouveaux êtres, il était lui-même devenu... une légende.
(Re)découvrez tous les détails cachés du film...