De quoi ça parle ?
Michaël Youn campe le personnage de Christophe, un papa-poule très (trop) protecteur depuis la mort de son épouse, quatre ans auparavant. Quand Christophe est informé d’un désistement parmi les parents qui accompagnent le voyage en classe de neige de son fils Victor (Gabriel Diefenthal), il fonce sur l’occasion pour s’incruster, au grand désarroi de son fils de 15 ans, mais aussi de Marina (Jenifer), la prof de SVT adorée des élèves.
Christophe, lui, est rassuré de pouvoir veiller sur son fils pendant ce voyage scolaire. Jusqu’au jour où un étrange don lui tombe dessus : Christophe peut désormais entendre les pensées des ados, y compris celles de son fils. Il va alors très vite déchanter…
C’est avec qui ?
Avec Superpapa, le public de TF1 retrouve deux visages familiers des fictions de la une : Michaël Youn et Jenifer.
En 2018, la chanteuse avait décroché le premier rôle dans Traqués, un téléfilm avec Joffrey Platel (déjà vu dans Demain nous appartient). L’année suivante, elle avait été l’une des têtes d’affiche de la mini-série Le temps est assassin, aux côtés de Mathilde Seigner, Grégory Fitoussi, ou encore Fred Testot.
De son côté, Michaël Youn a déjà joué plusieurs personnages secondaires pour des fictions de TF1, comme dans Les bracelets rouges (2018), Le jour où j’ai brûlé mon cœur (2018), Une affaire française (2021), Fugueuse (2021), ou encore M’abandonne pas (2021). Superpapa sera ainsi son premier rôle principal dans une fiction de la une.
Michaël Youn et Jenifer ne seront pas les seuls visages connus à partager l’affiche. Au casting de la comédie romantique, on retrouve notamment Virginie Hocq, Ludovik, Juliette Mabilat (Demain nous appartient), ou encore Mamadou Haidara (Lupin).
A noter enfin : deux enfants de stars décrochent leur premier rôle majeur grâce à Superpapa, à savoir Gabriel Diefenthal, fils de Frédéric Diefenthal et de Gwendoline Hamon (Cassandre), et Mitty Hazanavicius, fille de Serge Hazanavicius et d’Axelle Laffont.
Ça vaut le coup d’œil ?
Habitué·e·s aux téléfilms de Noël essentiellement américains sur nos écrans, la diffusion, chose rare, d’une production 100 % française, ce lundi 13 novembre à 21h10 sur TF1, a forcément attiré notre attention.
La une est la seule chaîne à s’y risquer timidement depuis quelques années, que ce soit avec Un bébé pour Noël (2018) ou sa série Coup de foudre à… (Coup de foudre à Noël en 2017, Coup de foudre sur un air de Noël en 2018, Coup de foudre à Saint-Pétersbourg en 2019…).
Avec Superpapa, on pourrait croire, à première vue, que le téléfilm se contente de reposer sur un gros cast et de magnifiques paysages naturels pour décor. Mais si cela joue évidemment beaucoup dans l’attrait de la fiction, Superpapa parvient à démontrer qu'il y a bien plus derrière cela, à l'instar de la mini-série Les Randonneuses (TF1) diffusée plus tôt cette année.
Certes, l’histoire est un peu convenue, certains gags un peu lourdingues, et certains personnages assez caricaturaux. En même temps, c'est aussi ce qui fait le charme des téléfilms de Noël.
Superpapa peut surtout ici compter sur la solide interprétation de Michaël Youn, insupportable en papa-poule étouffant dans la première moitié du téléfilm, avant de se révéler touchant dans la seconde moitié.
Une performance qui, au passage, porte le téléfilm sans éclipser le reste de la distribution, qui a, elle aussi, l’occasion de montrer ce dont elle est capable.
Superpapa réussit même, par moments, à nous surprendre en n’embrassant pas l’ensemble des codes et des clichés des téléfilms de Noël américains. Tout ne tourne pas, par exemple, autour de la classique histoire d’amour entre deux personnes blanches et hétéros.
Ici, plusieurs formes d’amour sont représentées au sein de la même fiction : entre deux partenaires amoureux, entre un parent et son enfant, entre homme et femme, entre deux femmes, entre jeunes, entre adultes, ou encore entre personnes de couleurs de peau différentes.
Notons, au passage, que le couple lesbien formé par Aïcha (Louna Robin) et Anne-Charlotte (Colombe Ducrot) est montré comme étant le couple le plus stable et le plus affectueux, une représentation rare dans une fiction, et d’autant plus dans un téléfilm de Noël.
Quiz Michaël Youn : saurez-vous reconnaître ces 10 films de l’acteur ?Malgré toutes ces intrigues sous le signe de l’amour, Superpapa ne tombe pas dans une effusion de bons sentiments mais se montre simplement réconfortant. D’une part, parce que pas mal d’humour infuse également tout au long de la fiction.
Et d’autre part, car le téléfilm donne à voir des amours souvent naissants, dans toute la fragilité, la pudeur et la maladresse qui caractérisent deux personnes qui se tournent autour et apprennent à s’apprivoiser. Des histoires légères et romantiques qui ne tentent pas de nous faire croire au prince charmant ou à la grande histoire d’amour d’une vie.
Dans une scène, qui parle des parents mais qui pourrait autant parler d’autrui de manière plus générale, Lola (Mitty Hazanavicius) résume très bien cette morale en disant : "Stop : les parents, qu’ils soient rebeus, renois, cathos, ce que vous voulez, ils comprennent rien, ok ?
C’est des parents, ils nous voient pas comme on est, ils savent rien de nous et ils savent pas ce qu’on ressent. Donc vous voulez pas arrêter deux secondes de vous prendre la tête et kiffer votre histoire d’amour ?" Et oui, qu’est-ce qu’on attend ?