C’est avec Péril en la demeure, adaptation du roman Sur la terre comme au ciel de René Belletto, que Michel Deville connaît son premier grand succès public et critique. Quatre ans après Eaux profondes, le cinéaste renoue avec le thriller psychologique.
Vénéneuse, l’intrigue suit un jeu mystérieux et cruel entre différents personnages, tous plus pervers les uns que les autres : du couple formé par Julia et Graham (Nicole Garcia et Michel Piccoli) au naïf professeur de guitare (Christophe Malavoy), en passant par une voisine mystérieuse (Anémone), une adolescente nymphomane (Anaïs Jeanneret) ou encore un tueur à gages (Richard Bohringer).
Insufflant une bonne dose d’humour noir à cette histoire de marivaudage parfaitement immorale, Michel Deville poursuit ainsi sa réflexion sur le le voyeurisme et le pouvoir manipulateur de l’image.
Sur une envoûtante bande-originale réunissant Brahms, Schubert et Granados, Péril en la demeure séduit autant qu’il intrigue grâce à sa mise en scène élégante et astucieuse, récompensée d’un César.
L’essentiel se joue d’ailleurs dans le montage de Raymonde Guyot, une habituée du réalisateur depuis Le Mouton enragé, qui multiplie les faux raccords visuels et sonores, parfois au sein d'un même plan. Son travail lui vaut également d’être récompensée du César du Meilleur montage.
À sa sortie en 1985, Péril en la demeure attire 1,6 million de Français en salles.
Péril en la demeure de Michel Deville avec Anémone, Richard Bohringer, Nicole Garcia...
Ce soir sur Arte à 20h50