C'est peu dire que la catégorie des films de zombies est particulièrement surabondante. Du film séminal et chef-d'oeuvre La Nuit des morts-vivants signé par le pape du film de zombies, George A. Romero, en passant par les productions bisseuses voire Z, le meilleur côtoie forcément le pire. C'est qu'il est difficile de tirer son épingle du jeu, tant le genre est plus que largement essoré depuis des décennies.
Vu l'importance du film de Romero cité plus haut, on pourrait logiquement s'attendre à ce qu'il se hisse sans trop de peine sur les cimes des notes spectateurs. Mais surprise : avec une moyenne de 3,72 / 5 malgré ses 5726 notes, il ne figure pas au sommet du piédestal.
Le meilleur selon vous ? Il est bien plus récent, et vient du pays du matin frais ! Le Dernier train pour Busan remporte ainsi vos suffrages, avec une moyenne de 4,12 / 5, à la faveur de 11065 notes.
Sorti chez nous en 2016 et signé par Sang-Ho Yeon, deuxième volet d'une trilogie consacrée aux zombies après Seoul Station, Le Dernier train pour Busan déroule son intrigue sur une toile de fond finalement très classique.
Soit un virus inconnu se répandant à travers tout le pays à une vitesse absolument vertigineuse. Tandis que l'état d'urgence est décrété, les passagers du train KTX se livrent à une lutte sans merci afin de survivre jusqu’à Busan, l’unique ville où ils seront censés être en sécurité…
Véritable sensation lors de sa présentation en Séance de Minuit au Festival de Cannes en 2016, Dernier train pour Busan a été l’un des plus grands succès de l'histoire du cinéma coréen. Armé d'une mise en scène en titane qui gère avec brio un espace forcément réduit confinant parfois à l'étouffement et la claustrophobie, offrant des moments de pure bravoure, spectaculaires mais toujours lisibles, le film se pare aussi d'une vraie critique politique du cinéaste envers la société coréenne et ses classes dirigeantes, dont l'instinct de survie, l'égoïsme et la veulerie les poussent à abandonner à leurs tristes sorts les plus faibles et les plus démunis.
Qu'importe finalement si le troisième volet de la trilogie, Peninsula, ne se hisse pas au niveau de son prédécesseur. On peut toujours chérir et remonter à bord du dernier train pour Busan. Une preuve de plus, s'il en fallait encore une, de l'exceptionnelle vitalité des productions de la Corée du Sud.
Tant qu'à rester au rayon des films de genre dans le pays, on ne vous recommandera jamais assez cet autre film, absolument tétanisant et d'une intensité sidérante, qui mettra vos nerfs en pelote.