De quoi ça parle ?
Mimi a presque trente ans et rêve toujours à ce qu'elle pourrait faire quand elle sera grande. Alors qu'elle se décide à chercher du travail, elle fait la connaissance de Paul, un avocat sur la touche. Ensemble ils vont tenter de défendre Christophe, un petit arnaqueur qui clame son innocence. Si Paul voit dans cette affaire un moyen de se refaire, Mimi y voit, elle, une mission, un chemin vers la justice et la vérité.
Alors que la saison des blockbusters bat son plein, entre Mission Impossible, Barbie et Oppenheimer qui attirent de nombreux spectateurs, des films viennent se nicher en cette période pour nous offrir une contre-proposition singulière, avec douceur et fantaisie. C'est la promesse du bien nommé Sur la branche, qui avec ses personnages perchés, et un brin escamotés, nous invite à vivre une parenthèse enchantée et pleine de charme.
La principale force de ce film est à n'en pas douter son casting. On prend plaisir à voir Daphné Patakia dans un vrai rôle principal, après l'avoir notamment appréciée dans Benedetta ou la série OVNIS sur Canal+. Autour d'elle, il y a Benoît Poelvoorde, avec un personnage auquel il apporte tendresse et singularité, Agnès Jaoui, et l'acteur que tout le monde s'arrache, Raphaël Quenard ! Ce dernier est actuellement à l'affiche d'un des succès Netflix, Cash, et est attendu dans Yannick, le nouveau film de Quentin Dupieux.
La thématique du film devrait en toucher plus d'un un, en portant son attention à deux âmes un peu esseulées et décalées. "Mon sentiment [est] que tout le monde finalement avance en dehors des clous, tout le monde se sent « à part »", explique la réalisatrice et coscénariste du film, dans le dossier de presse.
Marie Garel-Weiss s'attache à une héroïne, sortie d’hôpital psy, et en fait un personnage très attachant, regardé avec une grande bienveillance. "En ce qui concerne les pathologies, les troubles, que ce soit chez les schizophrènes, les bipolaires, les dyslexiques ou tout autre profil que la société accueille difficilement ou pas du tout, je suis fascinée par leurs capacités compensatoires hors du commun, que je considère comme des dons. Imaginer que l’on puisse « faire famille », se trouver un compagnon de route me donne de l’espoir", explique-t-elle. Et d'ajouter : "Elle est toujours dans la hâte : elle sort de l’hôpital et risque d’y retourner, elle sait que son temps est compté. Elle est investie d’une mission à la manière d’une super-héroïne."
Difficile de qualifier le genre de Sur la branche, dont l'une des inspirations a été celui de la comédie policière, avec une touche de burlesque et d'absurde. "J'aime bien ces films qui fabriquent de la comédie avec la petite cruauté de la vie et des autres, qui magnifient des personnages aux destins pâles, tout ça dans un écrin hyper simple mais finalement théâtral, car irréel", souligne Marie Garel-Weiss.
Sur la branche, coécrit par Marie Garel-Weiss, Ferdinand Berville, Salvatore Lista et Benoît Graffin, est sorti au cinéma ce mercredi 26 juillet.