De quoi ça parle ? Depuis sa plus tendre enfance, Henry Hill, né d'un père irlandais et d'une mère sicilienne, veut devenir gangster et appartenir à la Mafia. Adolescent dans les années cinquante, il commence par travailler pour le compte de Paul Cicero et voue une grande admiration pour Jimmy Conway, qui a fait du détournement de camions sa grande spécialité.
Lucide et ambitieux, il contribue au casse des entrepôts de l'aéroport d'Idlewild et épouse Karen, une jeune Juive qu'il trompe régulièrement. Mais son implication dans le trafic de drogue le fera plonger...
Le meilleur film de gangsters de tous les temps !
Les Affranchis possède une moyenne presse de 5/5 (pour 5 critiques) sur AlloCiné, ce qui en fait le meilleur film de mafia de tous les temps. Il se place devant d'autres références en la matière comme Le Parrain, Il était une fois en Amérique, Casino, L'Impasse ou Un prophète.
Côté notes spectateurs, le long métrage de Martin Scorsese est là encore premier avec une moyenne de 4.5/5, à égalité avec Le Parrain et Il était une fois en Amérique.
La genèse du film
A l'origine, Martin Scorsese ne souhaitait pas refaire un film de gangsters, par peur de se répéter après le culte Mean Streets (1976), porté par Harvey Keitel et Robert De Niro. Il a toutefois changé d'avis après avoir lu, au moment du tournage de La Couleur de l'argent (1987), le livre Wiseguy de Nicholas Pileggi.
Il est alors entré en contact avec le producteur Irwin Winkler, qui détenait les droits d'exploitation de l'ouvrage. Puis, Scorsese a débuté le travail d'adaptation après avoir travaillé sur New York stories (1989). A sa sortie, fin 1990, Les Affranchis a rapporté pas loin de 50 millions de dollars dans le monde, pour un budget de 25.
Basé sur des personnages réels
Les personnages du film ont réellement existé. Le véritable Henry Hill, qui a dénoncé ses complices en mai 1980, a bénéficié du programme de protection des témoins et a dirigé par la suite un restaurant italien, appelé The Azores, à Redmond, dans l'Etat de Washington. Après la sortie du film, il a dû s'installer ailleurs, dans un lieu tenu secret.
Il est mort d'un arrêt cardiaque en 2012. Une de ses filles est d'ailleurs figurante dans la scène du mariage des Affranchis.
Tommy DeVito (Joe Pesci) s’appelait en réalité Tommy DeSimone, tandis que le vrai nom de James Conway (Robert De Niro) était Burke. Ce dernier est décédé d'un cancer du poumon en prison en 1996. Enfin, Paul Cicero (Paul Sorvino) est fortement inspiré de Paul Vario, un chef mafieux rattaché à la célèbre famille Lucchese de New York.
L'entourage de Martin Scorsese
Pour les besoins des Affranchis, Martin Scorsese a fait participer son entourage au tournage. Ainsi, Catherine Scorsese, la mère du cinéaste, Charles Scorsese, son père, ainsi que l'acteur Frank Vincent, un de ses amis, font partie de la distribution. La première y incarne la mère de Tommy De Vito, le second le personnage du (très) gradé Vinnie, tandis que le troisième y interprète le caïd Billy Batts.
Pour l'anecdote, ce n'est pas la première fois que Frank Vincent mord la poussière des mains de Joe Pesci, puisque ce dernier l'avait aussi passé à tabac (sans le tuer toutefois...) dans Raging Bull (1980). Dans Casino (1996), les rôles s'inversent et c'est Vincent qui exécute Pesci (avec l'aide de ses complices munis de battes en fer) le temps d'une scène d'une violence extrême, dans un champ de maïs...
Pourquoi Ray Liotta ?
Dans Les Affranchis, le public découvrait le méconnu Ray Liotta dans la peau d'Henry Hill, livrant une prestation marquante aux côtés des pointures Robert De Niro et Joe Pesci. Martin Scorsese avait en effet choisi de confier ce personnage à un comédien peu connu. La raison de ce choix ?
Selon Liotta, Scorsese l'avait repéré dans les comédies dramatiques Dangereuse sous tous rapports (1986) et Jusqu'au bout du rêve (1989) pour "l'énergie explosive" qu'il laissait transparaître. Le comédien a par la suite expliqué qu'il avait passé de nombreuses auditions pour le rôle.
Mais c'est pendant le festival de Venise de 1988 que les choses se sont enfin concrétisées : Scorsese s'y trouvait pour la présentation de La Dernière tentation du Christ et était constamment entouré de gardes du corps compte tenu de la polémique qu'il y avait autour de ce film.
Lorsque Liotta a essayé de parler au metteur en scène en se dirigeant vers lui, ses gardes du corps l'ont repoussé sans pour autant que l'acteur ne perde son calme.
En voyant cette scène, Scorsese a été surpris par le fait que Liotta ne se soit pas énervé et s'est dit que cela correspondait parfaitement à ce qu'il cherchait pour Henry Hill : un homme qui observe les choses et qui ne perd pas ses moyens, même dans les situations les plus délicates.
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