Mercredi 26 mars 2023, TF1 propose à ses téléspectateurs de suivre le lancement de la saison 19 de Grey's Anatomy, à partir de 21h10. A cette occasion, AlloCiné a pu s'entretenir avec Chandra Wilson, l'interprète de Bailey depuis le tout premier épisode du show créé par Shonda Rhimes. Avec nous, l'actrice évoque la suite des intrigues concernant son personnage et revient sur son parcours dans la fiction américaine culte...
AlloCiné : Dans quel état d’esprit est Bailey au commencement de cette saison 19 de "Grey’s Anatomy" ?
Chandra Wilson : En sortant de la pandémie, tout le monde s’est retrouvé à devoir faire des choix pour sa vie : déterminer ce qui est important, ce qu'on laisse de côté, définir où sont ses priorités. Bailey en est là aussi à la fin de la saison 18 et elle a donc décidé de prioriser sa famille, pour une fois ! Chacun a besoin de faire une pause pour y voir plus clair. Bailey est donc pleine d’énergie renouvelée et se sent positive par rapport au futur. Le seul moyen d'en arriver là est parfois de tout arrêter...
Que pensez-vous d’Alexis Floyd, Harry Shum Jr., Adelaide Kane, Midori Francis et Niko Terho qui jouent les nouveaux internes ?
Ils sont fantastiques ! Au fil des années, nous avons eu plusieurs fois l'opportunité d'intégrer une nouvelle promotion d'internes. Les personnages sont différents à chaque génération mais le contexte est le même : ils sont jeunes, ils entrent dans un programme d'études chirurgicales, ils sont compétiteurs, ils veulent savoir qui sera le premier à avoir la chance d'opérer... Ces choses ne changent pas en saison 19, c'est du pur Grey's Anatomy ! Ce qui change pour le public, c'est de découvrir qui sera son préféré parmi les nouveaux. Qui va-t-on soutenir ? Qui est le plus proche de soi et celui qu'on aime le moins ? C'est la partie fun pour les téléspectateurs !
Votre personnage a une place privilégiée entre "Grey’s Anatomy" et "Station 19". Appréciez-vous cela ?
Oui ! Station 19 donne à Bailey et Ben [Jason Georges, ndlr] la chance de montrer un peu plus ce qu'il se passe chez eux. Les deux séries se focalisent sur eux, dans leur environnement de travail, mais il y a ensuite ces moments en famille, ces moments privés où ils ont de vraies conversations au sujet de ce qu'il se passe et de ce qu’ils ressentent différemment. Nos personnages continuent à être pluridimensionnels au lieu d'être juste des gens au boulot.
Votre personnage vit avec des TOC, elle a aussi fait une crise cardiaque et a démissionné de son job pour préserver sa santé mentale… Pourquoi jouer ces problèmes qu’expérimentent les gens tous les jours est-il primordial selon vous ?
C’est en effet très important. Les fans regardent notre série pour s'échapper de leur quotidien ou encore pour trouver des informations. Si quelqu'un se retrouve, en regardant nos personnages vivre quelque chose qui est similaire à ce qu’ils vivent ou à ce que vit un proche, ils se souviendront plus tard : 'Tu sais quoi ? J'ai regardé Grey's Anatomy et c’est quelque chose que Bailey a vécu !' Dans ces moments-là, on sait qu'on a aidé les autres (rires) Parfois également, grâce à la série, quelque chose tilte chez les gens et ils comprennent que ce qu’ils traversent existe réellement. C'est donc primordial que Bailey ait des TOC sur plus d'un épisode et qu'on la voit évoluer avec cette situation. Je suis heureuse que ça n’ait pas été laissé dans un coin.
Avez-vous lu de témoignages ou rencontré des personnes souffrant des mêmes problématiques que Bailey ?
Les deux ! (rires) Et en continuant à parler avec les gens à ce propos et à faire des recherches, je suis fascinée quand je constate la progression des soucis de la santé mentale. S'ils ne sont pas identifiés ou si une intervention n'est pas mise en place, qu'elle soit médicamenteuse ou par la parole, on ne réussit parfois pas à les gérer correctement...
Il y a eu plusieurs intrigues en rapport avec le mouvement Black Lives Matters dans "Grey’s Anatomy". Ces scènes étaient fortes et lourdes mais nécessaires. En tant qu’actrice et en tant que femme noire, était-ce dur à interpréter pour vous ?
Encore une fois, avec la pandémie, le monde a découvert l'empathie ! (rires) La réponse internationale à notre problème national suite à la mort Georges Floyd a été incroyable. Dans Grey’s, on ne fait que raconter une histoire et notre public puise ce qu'il veut y trouver. Nos intrigues avec une composante sociale ne disent pas quoi et comment penser. On signale ce qu’il se produit autour de nous. Peut-être que vous ne le saviez pas, peut-être que quelqu’un savait déjà exactement ce dont il s'agissait… Mais ce qui reste important pour nous est de montrer les choses telles qu’elles sont et laisser les gens décider le genre d'êtres humains qu'ils veulent être à partir de là.
Que pensez-vous de la décision d’Ellen Pompeo de quitter la série ?
Ellen Pompeo, et tous les acteurs venus et repartis de Grey’s Anatomy, vivent pour toujours dans la série à travers leurs personnages. 19 saisons, c’est très long pour rester au même endroit ! En tout cas, la porte ne ferme jamais et si quelqu’un veut revenir nous faire un câlin, il le peut ! (rires) Cependant, c’est la progression naturelle pour un docteur, un chirurgien ou un chercheur. Il bouge d’un endroit à un autre… Et nous, nous continuons à raconter nos histoires avec authenticité.
