On ne l’avait pas vu venir, mais voilà que Netflix vient de révéler son dernier projet en date qui concerne sa section long métrages. La plateforme s'attaque à un monument du cinéma français avec une adaptation d’un chef d’œuvre ni plus ni moins : Le Salaire de la peur d'Henri-Georges Clouzot, sorti en 1953.
Et c’est Julien Leclercq qui prend la succession de Clouzot dans la réalisation de ce remake. Il s’est fait une spécialité des films d'action en réalisant notamment le thriller L’Assault, ou plus récemment pour Netflix le film Sentinelle avec Olga Kurylenko et Braqueurs: la série, adaptée du film du même nom. Pour ce projet, il s’associe de nouveau avec le scénariste Hamid Hlioua.
Le pitch ? Quatre aventuriers sont choisis par une compagnie pétrolière pour conduire deux camions chargés de nitroglycérine sur 500 kilomètres de pistes afin d’éteindre un incendie dans un puits de pétrole, en échange d'une grosse somme d'argent.
Et pour prendre la suite d’Yves Montand, Charles Vanel, Peter van Eyck et Véra Clouzot, Julien Leclercq a jeté son dévolu sur la version musclée du cinéma français. Ainsi, Franck Gastambide, Alban Lenoir, Ana Girardot et Sofiane Zermani ont signé pour jouer dans le nouveau remake qui sera diffusé sur Netflix dans le monde entier l'année prochaine.
"Réunir ces talents autour du reboot d’un tel film, pour une diffusion mondiale avec Netflix m’oblige à y mettre tout mon cœur et toutes mes tripes. L’ambition est immense." déclare le réalisateur dans le communiqué publié par Netflix.
Clouzot a réalisé et coécrit le film original Le Salaire de la peur avec son frère Jean, d'après le roman éponyme de Georges Arnaud. Il a remporté l'Ours d'or du meilleur film à la Berlinale, le BAFTA du meilleur film ainsi que le plus beau des prix, à savoir la Palme d'Or du festival de Cannes en 1953.
William Friedkin a adapté cette même histoire de quatre hommes désespérés qui acceptent de risquer leur vie pour transporter des gallons de nitroglycérine dans des conditions dangereuses à travers les jungles d'Amérique latine, pour son film culte Sorcerer, sorti en 1977.
"Ce film donne la mesure de nos ambitions en matière d’action française, un genre propre à Netflix qui suscite aujourd’hui un réel engouement de nos membres en France et dans le monde." déclare de son côté Sara May (directrice des acquisitions France). Il ne reste plus qu’à attendre 2024 pour voir si ces ambitions se montrent à la hauteur de ses deux prédécesseurs.