De quoi ça parle ?
La vie d'une journaliste sombre dans le chaos lorsqu'elle aide son frère à échapper à la police, mettant sa famille dans la ligne de mire d'un baron de la drogue.
C’est avec qui ?
Nawell Madani porte plusieurs casquettes dans Jusqu’ici tout va bien : créatrice, co-scénariste et tête d’affiche puisqu’elle joue l’héroïne Farah, l’ainée d’une famille de 4 enfants.
Madani s’entoure à cette occasion d’une distribution impeccable, allant de la douce mais si drôle Kahina Carina, de la battante Carima Amarouche et de l’étoile montante du petit écran/influenceuse Paola Locatelli. Djebril Zonga (Les Misérables), son conjoint, s’offre quant à lui le rôle du grand méchant.
Ça vaut le coup d'œil ?
On ne l’attendait pas sur ce terrain là. Celle qui nous a habitués à la comédie avec ses spectacles de stand-up change de registre avec sa toute première série. Dans Jusqu’ici tout va bien, Nawell Madani campe une journaliste prometteuse qui se met dans une situation compliquée quand elle doit rembourser une somme importante à un dealer avant la fin du Ramadan.
C’est la comédienne elle-même qui a imaginé cette histoire pendant le confinement et co-écrit le scénario, aux côtés de Simon Jablonka (Engrenages). Et le résultat est à la hauteur de ses ambitions.
Si le postulat de base est assez classique, Madani déroule le fil de son histoire en jouant habilement la carte du suspense et de la tension. Elle n'hésite pas à mettre sa galerie de personnages dans des situations désespérées. Le spectateur est témoin de cette descente aux enfers et se demande jusqu'où ils peuvent aller.
L’humoriste a souhaité faire une série centrée sur un groupe de femmes - des sœurs dans le cas présent - qui arrive à gérer une situation de crise. "Je me suis dit : “attends, tu vois toutes les séries que l’on regarde ? Y’a aucune meuf qui sont les personnages centraux. Des femmes courageuses et déterminées qui mettent la famille au cœur du récit.
On parle souvent de banlieue, mais quand on entre dans les foyers, c’est elles qui sont en première ligne. Elles gèrent l’économie et l’éducation", nous a-t-elle révélé. Et le pari est réussi, grâce à un casting féminin particulièrement solide.
Avec son format court de 30 minutes par épisode (assez rare pour un drame), qui permet de la binge-watcher en une ou deux soirées si l'on souhaite, la série de Netflix se regarde assez rapidement.
Si vous êtes fan de l’humoriste belge, vous y retrouverez un peu de son style à travers des répliques cinglantes. La jeune femme d’origine algérienne rend d’ailleurs hommage à sa culture et place son action en plein Ramadan. La date de diffusion tombe d'ailleurs durant cette période de jeûne pour les Musulmans de France. Une aubaine.