Retour au lycée Rydell High ! Quarante-cinq après la sortie du film qui a fait de John Travolta et Olivia Newton-John l’un des duos les plus emblématiques du cinéma, la plateforme Paramount+ lance Grease… en série.
Intitulée Rise of the Pink Ladies, cette fiction de 10 épisodes se déroule en 1954, quatre ans avant les aventures de Danny et Sandy. On y découvre la formation du gang exclusivement composé de jeunes femmes, toutes vêtues de roses, mené par Betty Rizzo dans le film original.
Au programme : un nouveau casting, de nouveaux tableaux musicaux et une approche plus moderne de la féminité. Grease, premier du nom, était déjà connu pour caricaturer les normes de genre - les filles abonnées aux soirées pyjama et les garçons obsédés par les voitures -, mais cette itération s’en empare d’une manière plus frontale, offrant également davantage de visibilité aux minorités.
La créatrice de la série, Annabel Oakes, révèle à AlloCiné qu’elle n’était, dans un premier temps, pas convaincue par l’idée de ce projet. C’est après un moment de réflexion qu’elle est revenue sur sa décision :
“Dans le film, tout est focalisé sur l’histoire entre Sandy et Danny mais je me demandais ce qui pouvait se passer dans la chambre de Frenchy et quelle était la vie des autres filles.”
Elle poursuit : “J’ai alors fait des recherches en étudiant la vie du créateur de Grease, Jim Jacobs. J’ai découvert qu’il s’était inspiré d’événements réels et que les Pink Ladies étaient un groupe de filles assez rebelles qui vivaient au-delà des normes. Aujourd'hui, certaines sont mêmes devenues des lesbiennes radicales.”
Signe du destin : la créatrice vit près du lycée John Marshall, établissement où a été tourné, en partie, le premier Grease. “Je me suis demandé à quoi ressemblait une classe d’élèves dans les années 50, explique-t-elle.
À ma surprise, j’ai découvert qu’il y avait déjà un mélange des cultures et de différentes ethnicités. Je crois que cette série montre comment nous avons toujours été une société qui tente de se mélanger et de vivre en harmonie.”
Les quatre stars de la série, Marisa Davila (Jane), Cheyenne Isabel Wells (Olivia), Tricia Fukuhara (Nancy) et Ari Notartomaso (Cynthia), ont évidemment dû se prêter à de nombreux entraînements pour incarner ces nouvelles héroïnes.
"C'était un processus long et fatiguant, fait savoir Marisa Davila. Il me semble que nous n’avons pas arrêté d’être en répétition, du début du tournage jusqu’à la fin, vu le nombre impressionnant de chansons et de numéros de danse.”
“Ce qui était fantastique, c’était l’esprit d’équipe et de camaraderie au sein du tournage, ajoute Tricia Fukuhara. Effectivement ce n’était pas simple de tourner cette série, mais tout le monde y a mis du sien à 100% pour que nous puissions arriver au bout de nos peines.”
"D’habitude, dans notre métier, nous avons beaucoup plus de temps pour apprendre des numéros de danse, ajoute Ari Notartomaso. Mais avec cette série, le rythme a été à couper le souffle. Parfois nous apprenions un numéro de danse et nous devions filmer la séquence le jour même. C’était un défi incroyable mais le résultat est là.”
Propos recueillis par Emmanuel Itier, à Los Angeles, en mars 2023.
Grease: Rise of the Pink Ladies, disponible sur Paramount+.