Depuis quelques jours, Un si grand soleil aborde frontalement le sujet des violences sexuelles dans le milieu de la pornographie dite 'amateur' et l'importance cruciale de la libération de la parole à travers le personnage de Mélissa (Hermine Granville). Une intrigue choc qui traite avec justesse d'un sujet dont la télévision s’empare peu.
Petit retour en arrière sur les contours de cette arche. Mélissa, une étudiante en situation précaire, fait la rencontre de James (Edouard Giard), un soi-disant photographe indépendant qui travaille pour des sites de mode. Bien qu’elle n’ait aucune expérience en tant que modèle, la jeune femme se laisse malgré tout convaincre de poser pour arrondir ses fins de mois.
Si les premières photos sont des plus classiques, Mélissa finit par accepter de poser dénudée contre rémunération. Le début d'une véritable descente aux enfers pour la jeune femme. En effet, James ne tarde pas à tomber le masque en lui demandant de tourner une vidéo à caractère pornographique destinée au Canada.
Compte tenu de sa situation financière et de sa fragilité, Mélissa accepte en échange de 800 euros. Malheureusement, le tournage ne se passe pas du tout comme prévu. Pire, Mélissa est victime à cette occasion d’un viol en réunion.
Avec cette nouvelle arche, le feuilleton de France 2 s’attaque sous un nouvel angle à la question des violences faites aux femmes.
L’INTRIGUE AUTOUR DU VIOL DE MÉLISSA EST-ELLE INSPIRÉE D’UNE HISTOIRE VRAIE ?
L’histoire de Mélissa est malheureusement celle de beaucoup d’autres femmes. Interrogé à ce sujet par nos confrères de Télé Loisirs, Olivier Szulzynger, co-créateur et co-scénariste d’Un si grand soleil, explique : "C’est une intrigue qui s’appuie sur des histoires réelles. Certains réalisateurs et comédiens de ces sites sont actuellement en prison".
Et de poursuivre : "La thématique des violences que subissent les femmes se retrouve dans les engagements de toute l’équipe d'Un si grand soleil. Ce n'est pas la première fois qu’on l’aborde.
Nous l'avions notamment fait à travers le personnage de Mo. J’ai l’impression qu’on en parle assez peu. Dans notre société, les choses avancent pour lutter contre ces violences, mais avec une lenteur redoutable".
A travers le personnage de Mélissa, Olivier Szulzynger et ses équipes ont donc écrit une arche autour de la "pornographie dite 'amateur'" pour dénoncer "comment les pornographes exploitent des femmes" car la réalité "est très loin de ce que veulent mettre en avant certains sites.
Nous voulons raconter la réalité de femmes qui se retrouvent piégées par des sites se présentant comme du libertinage, et derrière lesquels il y a, en fait, des gens qui sont des violeurs et des proxénètes". Et de conclure : "La réalité de ces sites, c’est de filmer des viols.".
