Au départ acteur de cinéma et de théâtre, Jean-Pierre Mocky se tourne vers la réalisation à la fin des années 1950. Si Les Dragueurs, son premier long-métrage, attire plus d’un million de spectateurs dans les salles, ses projets suivants sont une suite de déconvenues.
Il faut attendre 1963 pour que le cinéaste en herbe renoue avec un large public, en adaptant sur grand écran le roman Deo gratias de Michel Servin, publié un an plus tôt.
Rebaptisé Un drôle de paroissien, le film raconte l’histoire de Georges Lachaunaye. Aristocrate désargenté se refusant à travailler, il supplie Dieu de lui confier la solution à son problème. Et il semblerait que ce soit en pillant les troncs de l’église…
Plongeant le spectateur dans un univers fantaisiste, Jean-Pierre Mocky se moque ainsi ouvertement de la bourgeoisie, de l’Église et de la police, annonçant ce qui sera sa marque de fabrique : des convictions anarchistes véhiculées à travers des divertissements populaires.
Comédie impertinente, Un drôle de paroissien est néanmoins pleine de tendresse envers ses personnages farfelus. À commencer par le faux naïf, incarné par un Bourvil mielleux à souhait. Ce dernier rejoint ainsi la petite troupe d’habitués du réalisateur, dont font déjà partie Francis Blanche et Jean Poiret, avec lesquels il collaborera à trois autres reprises.
Placé dans le top 3 du box-office national pendant six semaines consécutives, Un drôle de paroissien comptabilise au total 2,3 millions d’entrées. Un succès considérable et inattendu qui repousse d’ailleurs de plusieurs semaines la sortie de l’ambitieuse production américaine Hôtel International avec Elizabeth Taylor et Richard Burton, pourtant spécialement venus en faire la promotion à Paris.
Avec une moyenne de notes spectateurs de 4/5, Un drôle de paroissien est le long-métrage préféré des internautes AlloCiné parmi la filmographie de Jean-Pierre Mocky en tant que réalisateur.
Un drôle de paroissien de Jean-Pierre Mocky avec Bourvil, Jean Poiret, Francis Blanche...
Ce soir sur Arte à 20h50