Qui sont les activistes écologiques qui prennent en otages les habitants de Penhic dans la série L'île prisonnière, diffusée chaque lundi soir à 21h10 sur France 2 ?
Cette question, au cœur du thriller écrit par Michel Bussi et Christian Clères, ne trouvera réellement réponse que dans les deux derniers épisodes, qui seront diffusés le lundi 27 février sur France 2.
Pour l'instant, tout ce que l'on sait c'est qu'Alpha (Lannick Gautry) et ses hommes, qui ont débarqué à Penhic et ont confiné toute la population de l'île dans l'école du village, sont là pour mettre à exécution une opération ayant pour nom de code "Océanite tempête".
Ce nom renvoie à une espèce d'oiseau protégée en Europe, qui est bien connu des pêcheurs puisque l'Océanite tempête, également appelé Pétrel tempête, suit souvent les navires en haute mer, où il vole au ras des vagues. Un indice de plus qui prouve que les revendications d'Alpha, Bêta, Oméga et les autres sont d'ordre écologique. Même s'il faudra s'armer de patience pour découvrir ce qu'ils cherchent vraiment à accomplir à Penhic.
Haletante et bien ficelée, l'histoire de L'île prisonnière, qui rappelle par moments des films d'action comme The Rock ou Piège de cristal, et fait aussi penser à La Casa de Papel, sort tout droit de l'imagination de ses deux scénaristes et ne s'inspire pas d'un quelconque fait divers.
L'opération Océanite tempête a donc été inventée de toute pièce par Michel Bussi et Christian Clères. Mais, à travers ce mouvement écologique et ses activistes armés prêts à tout, l'idée de la série est évidemment de s'ancrer dans une certaine réalité et de faire écho aux actions militantistes, plus ou moins violentes, qui se sont multipliées au cours des dernières années et pourraient monter en puissance dans un avenir proche selon Michel Bussi lui-même.
"C'est presque la réalité qui nous a rattrapés sur la question de l'écoterrorisme. Nous ne sommes pas visionnaires et il est logique de se dire que dans les années à venir, cela va s'accélérer", explique le scénariste et romancier à succès dans une interview accordées aux Echos. "À moins que les politiques des très gros groupes industriels changent fortement, il y aura des conflits qui iront de la désobéissance civile toute simple aux actions de sabotages complexes".
"On peut espérer que cela n'aille pas aussi loin que "l'île prisonnière" mais il s'agit de l'une des premières séries à traiter frontalement cette question de l'activisme écologique radical à travers la fiction, et c'est une bonne chose", poursuit Michel Bussi.
"Prendre un thème de société et en faire un blockbuster c'est quelque chose que les Américains savent très bien faire. En France, on est plus frileux. On va faire une série sociétale très ancrée dans la vie quotidienne, ou alors une comédie. Avec "L'île prisonnière", il y a de l'émotion, du suspense, j'adore ça".
Rendez-vous ce soir à 21h10 sur France 2 pour découvrir deux nouveaux épisodes de L'île prisonnière.