De quoi ça parle ?
"Une île sans histoire jusqu’au jour où une vingtaine d’activistes armés débarquent et confinent tous les habitants dans l’école du village. Alpha, leur chef, a tout prévu, excepté que la navette qui relie Penhic au continent leur échappe et permette à cinq de ses passagers de se cacher sur l’île. Qui sont ces activistes ? Pourquoi retiennent-ils prisonniers les habitants de Penhic ? Qui parmi eux deviendra héros, lâche ou traître ? Qui est l’inconnu de la navette qui revient après dix ans d’absence ?"
L’Île prisonnière est diffusée dès ce lundi 13 février dès 21h10 sur France 2, à raison de deux épisodes par semaine.
C’est avec qui ?
L’écrivain Michel Bussi propose ici sa première série originale. Il a coécrit les six volets de cette histoire avec Christian Clères. A la réalisation, on retrouve Elsa Bennett et Hippolyte Dard.
Au casting, les téléspectateurs découvrent dans les rôles principaux Pierre Perrier (Peur sur le lac), Lannick Gautry (Vise le coeur), Déborah François (Sauver Lisa), Antoine Duléry (L’amour (presque) parfait) ou encore Margot Bancilhon (L’invitation).
Mais ce n’est pas tout car ces derniers donnent également la réplique à Kévin Azaïs (Laëtitia), Anouk Grinberg (L’innocent), Marie Denarnaud (HPI) et les débutants Jane Cara et Diego Murgia.
Ça vaut le coup d’œil ?
Dès les premières minutes de L’Île prisonnière, la tension s’installe à l’écran lorsque Candice (Margot Bancilhon) est menacée par le mystérieux commando qui envahit Penhic. En parallèle, Alex (Pierre Perrier) rentre au bercail après dix ans d’absence et n’a laissé derrière lui que des ennemis.
Empruntant la navette partant de la terre ferme pour rejoindre la bourgade sur l’eau, il retrouve à bord quelques personnes très hostiles à son retour. Hélas, leur voyage est interrompu par des coups de feu : les inquiétants membres du groupe qui prend possession de tout Penhic ne veulent pas qu’ils débarquent !
Parvenant à leur échapper, Alex et ses compagnons se cachent sur l’île, redoutant à tout instant de se faire prendre et de peut-être mourir… Qui sont ces individus ? Que veulent-ils à cette petite communauté paisible ?
Ici, la fiction met en scène une ribambelle de personnages qui, pour une raison ou une autre, sont déterminés à sauver leurs camarades des griffes de cette bande organisée, en fait composée d’activistes très dangereux déboulant pour défendre une cause écologique.
Alex, mal-aimé de tous depuis une brouille à l’issue tragique, va néanmoins tout faire pour secourir ses anciens compagnons et notamment Candice, son ex qu’il n’a pas vue depuis une décennie. Aujourd’hui, cette dernière est d’ailleurs en couple avec l’ancien meilleur ami d’Alex (joué par Kévin Azaïs)… On assiste alors à la (re)naissance de leur triangle amoureux.
Dans L’Île prisonnière, les rebondissements sont nombreux et l’action omniprésente... Mais on note hélas quelques longueurs. Les informations sur le passé d’Alex ou encore la révélation des véritables intentions des ennemis dans le récit tardent à être communiquées aux téléspectateurs. On ne comprend donc pas tout quand il serait parfois judicieux de progresser et on éprouve un sentiment de flottement.
Cependant, l’intrigue est servie par un casting solide. Lannick Gautry, qui interprète avec brio le leadeur "des méchants", surprend dans son rôle d’antagoniste. Déborah François et Marie Denarnaud sont très convaincantes dans leur partition, mêlant force et émotion. Pierre Perrier, Margot Bancilhon et Kévin Azaïs tirent également leur épingle du jeu, tout comme les jeunes acteurs Jane Cara et Diego Murgia.
Dans cette série aux allures de thriller, le suspense est au rendez-vous, ainsi que quelques surprises… Un complice se cache par exemple au sein du village ! Enfin, tournée dans le Finistère et dans le Morbihan, la fiction offre des paysages sublimes à l’écran. L’île inventée de Penhic semble plus vraie que nature et un hameau idyllique.
L’Île prisonnière captivera sans doute le public de France 2 grâce son histoire haletante, sa distribution excellente et sa réalisation soignée. Michel Bussi signe donc une première série originale plutôt réussie dans son ensemble et beaucoup plus intéressante que les adaptations télévisuelles de ses romans Un avion sans elle, Maman a tort et Le Temps est assassin.