En 1959, Howard Hawks réalise Rio Bravo, considéré aujourd’hui encore comme l’un des meilleurs westerns de tous les temps. John Wayne y incarne un shérif sûr de lui, droit dans ses bottes et prêt à assumer seul le poids de ses responsabilités.
Le canevas du film est ultérieurement repris, y compris par Howard Hawks lui-même, qui le décline dans El Dorado en 1966, puis dans Rio Lobo en 1970. Dans cette ultime version, le réalisateur n’hésite pas à reprendre certains motifs du genre à l’identique (la réplique "Tu as le cou brisé" de John Wayne fait écho à celle de Cary Grant dans Seuls les anges ont des ailes ; les sifflements d'oiseau avant l’attaque sont similaires à ceux de La Captive aux yeux clairs), bien qu’il introduise un nouvel élément à travers le cadre historique de la guerre de Sécession.
Son savoir-faire se retrouve davantage dans deux scènes d’action – l’attaque du train au début du film et le règlement de comptes final -, dans son humour caractéristique, ainsi que dans le personnage de vieux grincheux campé par Jack Elam, célèbre borgne de western, habituellement cantonné aux rôles de méchants.
Mais c’est surtout la présence de John Wayne, dans la peau d’un justicier affrontant un propriétaire terrien despote, qui vaut le détour. Malgré son air fatigué et ses quelques kilos en trop, l’acteur crève indéniablement l’écran.
Rio Lobo de Howard Hawks avec John Wayne, Jorge Rivero, Jennifer O'Neill...
Ce soir sur C8 à 21h20