Lundi dernier, les téléspectateurs de TF1 découvraient Lycée Toulouse-Lautrec, la nouvelle série événement de la chaîne portée par Chine Thybaud, Ness Merad, Valérie Karsenti et Stéphane De Groodt.
Cette fiction suit la vie quotidienne des élèves du lycée Toulouse-Lautrec, un établissement pas comme les autres qui accueille des élèves en situation de handicap. Pour écrire la série, sa créatrice, Fanny Riedberger, s’est inspirée de sa propre expérience dans ce lycée qui existe réellement.
Situé à Vaucresson dans les Hauts-de-Seine, à quelques arrêts de RER de Paris, cet établissement unique en son genre à ouvert ses portes en 1980. Ce lycée public faisait à l'époque partie d’un plan national qui prévoyait la construction d’un établissement similaire dans chaque région.
Mais plus de 40 ans après son ouverture, le lycée Toulouse-Lautrec reste le seul et unique établissement du genre en France et peine à réunir les subventions pour faire face aux dépenses de fonctionnement.
Fanny Riedberger a donc étudié au Lycée Toulouse-Lautrec pendant trois ans, tout comme Ness Merad, l’interprète de Marie-Antoinette. “Ce que vit le personnage de Victoire, c’est ce que j'ai vécu. C'est à dire que j'ai été contrainte d'intégrer ce lycée Toulouse-Lautrec,” a expliqué la créatrice lors d’une conférence de presse au dernier Festival de la Fiction de La Rochelle.
“J'étais une valide pleine d’à priori. C'était un monde que je ne connaissais pas et j'étais effectivement extrêmement réfractaire. Comme le personnage principal, j’ai appris très rapidement énormément de choses. J'ai dépassé mes à priori en intégrant cet endroit dans lequel je suis restée trois ans.".
Le lycée Toulouse-Lautrec reçoit la visite d'un ministre
La diffusion des premiers épisodes de Lycée Toulouse-Lautrec sur TF1 a ainsi permis au véritable lycée d’être sous le feux des projecteurs et de recevoir ce vendredi 13 janvier la visite du ministre de l’Education Nationale, Pap Ndiaye, et de la ministre déléguée responsable des personnes handicapées, Geneviève Darrieussecq.
"Mon attention a été attirée par ce lycée en lisant un article de presse concernant cette série. Ce que je retiens, c'est cette proximité entre le scolaire et le médico-social. C'est un modèle intéressant pour alimenter les réflexions en préparation de l'acte II de l'école inclusive et de la Conférence nationale du handicap,3 a ainsi déclaré Pap Ndiaye lors de sa visite.
La série permettra donc peut-être au lycée Toulouse-Lautrec de faire face aux difficultés que rencontre l’établissement depuis plusieurs années. L’année dernière, l’internat avait ainsi dû fermer ses portes faute de personnel soignant. Une manifestation avait également eu lieu afin de maintenir un poste d’infirmière qui était menacé d’être supprimé.