En 1953, George Stevens réalise L’Homme des vallées perdues, adaptation du roman éponyme de Jack Schaefer, évoquant le quotidien des fermiers à l’époque du Far West.
Dans la peau du protagoniste, un ancien chasseur de primes solitaire qui s’intègre à une famille de fermiers jusqu’à lutter avec eux contre de terribles ranchers, Alan Ladd incarne le mythe du cowboy justicier, opposé à la figure du mal absolu (Jack Palance).
En donnant à ses personnages une dimension psychologique jusqu’alors inhabituelle, L’Homme des vallées perdues rompt ainsi avec le western classique. Il en garde toutefois sa grande tradition de tournage en extérieurs, en l’occurrence dans les paysages naturels du Wyoming, où les étendues de terres sauvages sont surplombées par les montagnes enneigées de Grand Teton.
Grand succès au box-office américain – également récompensé de l’Oscar de la Meilleure photographie -, ce classique du genre devient une référence pour de nombreux cinéastes : Alfonso Balcázar pour Clint, une corde pour te pendre (1967), Clint Eastwood pour Pale Rider (1985), Peter Weir pour Witness (1985), mais aussi le Japonais Yōji Yamada pour L’Écho de la montagne (1980), ou, plus récemment, James Mangold pour Logan.
Sorti en 2017, ce dernier lui rend directement hommage, notamment lors d’une séquence où X-23 et Charles Xavier regardent la fin du film dans leur chambre d’hôtel, et plus globalement, à travers son intonation crépusculaire et son héros, interprété par Hugh Jackman, plus vulnérable que jamais, véritable descendant spirituel de Shane.
L'Homme des vallées perdues de George Stevens avec Alan Ladd, Van Heflin, Jean Arthur...
Ce soir sur C8 à 21h20
