Dans un podcast organisé par Entertainment Weekly en 2016, Chris Columbus, premier réalisateur à avoir mis en scène les deux premiers volets de la franchise Harry Potter, évoquait de nombreux souvenirs de tournages, et aussi quelques regrets. A commencer par celui concernant la disparition du Poltergeist Peeves, l'esprit frappeur qui hante le château et fait tourner en bourrique le concierge Rusard. Il était, aux dires du cinéaste, son personnage préféré.
Joué par Rik Mayall, ses scènes furent malheureusement coupées au montage, et ne figuraient d'ailleurs même pas dans l'édition DVD du film. "On a malheureusement dû faire des coupes" expliquait-t-il, "parce que le premier montage donnait un film de près de 3h. Ca devait être à la base un personnage intégralement en CGI.
Au final, ca nous a permis d'économiser pas mal d'argent [NDR : de ne pas le faire sous cette forme], mais ca a aussi brisé pas mal de coeurs. En tout cas les séquences existent, donc il y a peut-être la possibilité de voir un jour les images du personnage et les réintégrer au film si les gens en ont envie". Comme un petit message à l'adresse des fans d'Harry Potter pour manifester plus ou moins bruyamment leur envie effective de voir ces scènes...
Une version longue toujours invisible
Si ces derniers n'ont évidemment pas caché leur envie de les voir, la douche froide est venue du côté de Warner, qui fait la sourde oreille. En 2021, invité dans un podcast organisé cette fois-ci par le site The Wrap, Chris Colombus est de nouveau revenu à la charge, en évoquant la version longue du premier film Harry Potter dans laquelle les scènes de Peeves seraient réintégrées.
Le cinéaste confiait que la première version d'Harry Potter à l'école des sorciers qui fut présentée aux studios Warner Bros. en projection test durait pas moins de trois heures; soit 30 min de plus que la version sortie en salle en 2001. Si une version longue est bien sortie en salle dans la foulée, agrémentée de 7 min supplémentaires, on reste encore loin de la durée initiale affichée au compteur.
"Nous savions que ce film marchait, car nous avons fait quelques projections. À Chicago, les parents avaient trouvé ça trop long alors que les enfants au contraire trouvaient ça trop court. Je me suis dit que puisque les enfants avaient normalement une durée d’attention plus courte, c’était plutôt une bonne chose” confiait le réalisateur dans l'interview.
La balle est désormais dans le camp de Warner, qui n'a, pour le moment, pas prévu cette version inédite dans ses plannings; pas même sur sa plateforme HBO. Alors même que la Major souhaite mettre en chantier de nouveaux films sur l'indéboulonnable franchise.