En plein maccarthysme, le scénariste Carl Foreman, accusé d’être communiste, quitte Hollywood pour l’Angleterre. Sur place, il adapte le livre du Français Pierre Boulle, "Le Pont de la rivière Kwaï", dont l’histoire s’inspire de l’expérience de l’écrivain en tant qu’agent de la France Libre en Asie du sud-est durant la Seconde Guerre mondiale. Le projet passe alors entre les mains de plusieurs réalisateurs avant d’échoir à David Lean. Le studio Columbia lui octroie un budget de 2,8 millions de dollars, ce qui permet notamment aux équipes de tourner dans les magnifiques décors naturels du Sri Lanka.
À l’époque toutefois, certain critiquent le virage de David Lean, qui passe des drames intimistes de ses débuts à un grand cinéma d’aventure, populaire et spectaculaire. C’est oublier ses personnages ambigus et fascinants (ici le Capitaine Shears et le Colonel Nicholson, respectivement interprétés par William Holden et Alec Guiness), ou encore l’humour omniprésent qui accompagne le fort degré de tension dramatique.
Plus gros succès commercial de l'année 1957 (il engrange une trentaine de millions de dollars au box-office mondial, dont 13 millions de spectateurs en France), Le Pont de la rivière Kwaï reçoit de nombreuses distinctions, dont l’Oscar, le BAFTA et le Golden Globe du Meilleur film. Véritable hymne au courage et à la dignité, il détient une moyenne de notes spectateurs de 4,1 sur 5 sur AlloCiné.
Le Pont de la rivière Kwaï de David Lean avec Alec Guinness, William Holden, Jack Hawkins...
Ce soir sur C8 à 21h15