Le très attendu "Cosmopolis" débarque cette semaine. L'occasion pour la rédaction d'AlloCiné de vous livrer ses "Essentiels" du monsieur : soit une sélection (non exhaustive !) de films incontournables pour quiconque veut se faire une idée de sa filmographie, de "Chromosome 3" aux "Promesses de l'ombre", en passant par "La Mouche" ou "Videodrome"...
Peter Weller est Bill Lee, l'écrivain halluciné du Festin nu (© Collection Christophe L.)
De quoi ca parle ?
New York, 1953. Ecrivain, William Lee est un junkie, réduit à gagner sa vie en exterminant des cafards. Victime d’hallucinations à cause de la drogue, il ne parvient pas à écrire : une étrange créature, le mugwump, lui dicte son comportement, le poussant à déjouer un mystérieux complot, à rédiger des rapports ou à se méfier de sa femme. Il la tue accidentellement, et fuit en Afrique du Nord…
Pourquoi le (re)voir ?
"Le Festin nu est à mes yeux une pure comédie", déclare David Cronenberg, jamais avare en humour, dans le commentaire audio sur le DVD du film. Une formule étonnante pour décrire un film peuplé de visions monstrueuses, qu’il n’est pas interdit de considérer comme l’un des meilleurs du réalisateur canadien. Portant à l'écran le touffu et prétendument inadaptable roman de William S. Burroughs publié en 1959, Cronenberg a eu l’intelligence de considérer l’œuvre comme une sorte de seconde source.
A travers le personnage de Bill Lee, il se concentre en fait sur Burroughs lui-même, sur ses expériences hallucinogènes provoquées par la drogue, qui peuplent son univers, sur l’angoisse terrible étreignant le romancier lorsqu'il s'agit d'écrire, pataugeant avec rage dans les marais nauséeux de son subconscient. Film sur la fusion de l’esprit et de la matière, sur le danger de l’écriture, sur le pouvoir de l’esprit exercé sur l’environnement ainsi que sa capacité à inventer des images, sur la sexualité… Des thèmes que le cinéaste a déjà évoqué dans ses œuvres passées, mais que le Le Festin nu synthétise brillamment.
Le saviez-vous ?
Originellement, Le Festin nu devait être en partie tourné à Tanger, sur les lieux même de l'action, là où William Burroughs avait écrit son roman. Mais les craintes suscités par la Guerre du Golfe de 1991 ont obligé les équipes à rester au Canada. Deux immenses plateaux ont été créés pour transposer l'atmosphère de la ville marocaine. Un immense tableau a également été peint et collé à la fenêtre de la chambre de Bill Lee, pour figurer le paysage.
La bande-annonce du film :
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Labouene
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- Terrifier 3 J-28
- Gladiator 2 J-7
- Sur un fil J-21
- Louise Violet J-21
- Vaiana 2 J-0
- Jamais sans mon psy J-21
- Wicked Part 1 J-0
- Mufasa: le roi lion J-21
- The Lord Of The Rings: The War Of Rohirrim J-14