Le très attendu "Cosmopolis" débarque cette semaine. L'occasion pour la rédaction d'AlloCiné de vous livrer ses "Essentiels" du monsieur : soit une sélection (non exhaustive !) de films incontournables pour quiconque veut se faire une idée de sa filmographie, de "Chromosome 3" aux "Promesses de l'ombre", en passant par "La Mouche" ou "Videodrome"...
Viggo Mortensen, mi-saigneur mi-agneau, dans A History of Violence (© Collection AlloCiné / www.collectionchristophel.fr)
De quoi ça parle ?
Tom Stall, un père de famille à la vie paisiblement tranquille, abat dans un réflexe de légitime défense son agresseur dans un restaurant. Il devient alors un personnage médiatique, dont l'existence est dorénavant connue du grand public...
Pourquoi le (re)voir ?
Le projet avait de quoi intriguer, voire inquiéter les cronenbergophiles : quelle mouche a donc piqué le Canadien pour qu'il se lance dans l'adaptation d'un roman graphique (A History of Violence, paru en 1997 est signé Vince Locke et John Wagner, l'auteur de Judge Dredd) ? Et que penser de ce récit en apparence linéaire, que ne vient perturber aucune créature étrange, aucune machine, aucune maladie ? A History of Violence a effectivement surpris, et ce dès sa projection cannoise.
Il faut dire que le voyage auquel nous invite ici David Cronenberg est le plus inconfortable, et vertigineux, qui soit : la traversée des apparences. A partir du moment où Tom Stall (génial Viggo Mortensen) devient un personnage public grâce à un acte de bravoure, sa vie privée bascule. Et ceux qui l'avaient admiré, et celle qui l'aime, s'interrogent : cet homme paisible ne cacherait-il pas un passé violent (traduction française de l'expression a history of violence) ? Dans ce film constamment surprenant (s'agit-il d'un film noir ? d'un drame psychologique ? d'un portrait de famille ? d'un western moderne ? d'une comédie ?), tantôt drôle, tantôt glaçant, les certitudes vacillent les uns après les autres. A l'arrivée, on n'est finalement sûr que d'une chose, c'est qu'on ne connaît jamais vraiment les gens qui nous entourent, même un époux, même un père.
Dans la lignée du cinéma de Fritz Lang, A History of Violence est un grand film sur un thème qui traverse toute l'oeuvre de l'auteur de Faux-Semblants : l'identité. Au micro d'AlloCiné lors de la sortie du film, Cronenberg livrait le secret de ce chef-d'oeuvre - et une explication possible du malentendu qui l'a entouré : "Pour résumer, je dirais qu'en faisant ce film, j'ai eu suffisamment confiance en moi pour oser la simplicité, et aussi suffisamment confiance dans la capacité des spectateurs à voir que l'on pouvait atteindre la complexité grâce à cette simplicité".
Le saviez-vous ?
Présenté en compétition à Cannes en 2005, A History of Violence est reparti bredouille. Le film n'était pas du tout du goût du président du jury, Emir Kusturica, qui a décerné la Palme d'or à L'Enfant, faute d'avoir pu convaincre les autres membres de l'attribuer à son vrai chouchou, Broken Flowers. C'est ce qu'a confié au micro d'AlloCiné le réalisateur Benoît Jacquot, qui faisait partie de ce jury... et qui fait aussi partie des nombeux fans de A History of Violence.
La bande-annonce du film :
Le regard de Christophe Honoré sur A History of Violence :
Voir notre interview avec David Cronenberg sur A History of Violence
Voir notre interview avec Viggo Mortensen sur A History of Violence
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