Gamin fan de westerns, lycéen ébloui par la découverte des films de Bresson et Dreyer, Jacques Doillon, issu d'un milieu modeste, estime que le monde du 7e art lui est inaccessible, et enchaîne les petits boulots. Alors que se profile une carrière d'assureur, il fait un stage de six mois dans un laboratoire de cinéma. On fait bientôt appel à lui comme assistant monteur, sur des films de Robbe-Grillet ou Reichenbach. A partir de la fin des années 60, parallèlement à son activité de monteur, il tourne plusieurs documentaires de commande, sur des sujets aussi variés que les circuits de moto ou le monde paysan. Le premier véritable court métrage de Jacques Doillon, On ne se dit pas tout entre époux (1971), est l'adaptation d'une BD de Gébé. Le cinéaste et le dessinateur de Charlie Hebdo poursuivent leur collaboration avec le long métrage L'An 01, film-manifeste impregné ...
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