Les femmes, la religion, la psychanalyse, Bergman… À l’occasion de la sortie de "Woody Allen: A documentary", retour sur quelques thèmes fétiches du réalisateur new-yorkais. Un dossier réalisé par Mathilde Degorce
La véritable muse du cinéaste n'est pas une une femme mais la ville de New York, et plus précisément Manhattan. Depuis toujours, New York inspire Woody Allen. Brooklyn, Broadway, l’Upper East Side, Central Park… La "Grosse Pomme" nourrit le cinéma du réalisateur. Filmée avec amour, voir même avec passion, New York est un personnage à part entière, devenue la toile de fond d’un grand nombre de ses films. L’œil de la caméra s’attarde au détour d’une rue, zoome sur l’architecture, élargit sur l’Empire State Building, resserre sur les commerces de quartiers… Il filme ce qu’il voit, connait, côtoie. Pas de doute, tout au long de sa carrière, c’est à New York que Woody Allen sera le plus fidèle. Jusque dans les années 2000... Aussi amoureux de sa ville soit-il, Woody Allen n’a plus les moyens de tourner à Manhattan. C’est vers l’Europe que le cinéaste se tourne.
La preuve en quelques films
Manhattan, Broadway Danny Rose, Meurtre mystérieux à Manhattan, Coups de feu sur Broadway… New York n’est pas seulement dans le plan mais également dans le titre !
Incontestablement, le plan d’ouverture de Manhattan, doublé par la voix off de Woody Allen qui fait une véritable déclaration d'amour à New York city.
Dans Hannah et ses soeurs, l’architecte David Tolchin (Sam Waterston), emmène Holly (Dianne Wiest) et son amie à la conquête des plus beaux coins de Manhattan, parmi lesquels figure le Pomander Walk. Pas de doute, derrière ce David Dolchin, il faut y entendre la voix du réalisateur…
Dans ce même film, c’est dans les rues de Soho que se balade Elliot (Michael Caine), en attendant de croiser Lee (Barbara Hershey). C’est au cœur de Greenwich village qu’il amènera cette dernière pour lui faire découvrir le charme de cette fameuse librairie.
Dans Whatever Works, Boris (Larry David) déambule au milieu de canards laqués, dans le quartier atypique de Chinatown.
Paroles de Woody
"Il adorait New York, il l’idolâtrait au-delà de toute mesure […] Elle le rendait romantique à l’extrême" - Voix off (Woody Allen) de Manhattan.
"C'était comme d'entrer au paradis. Je n'avais jamais rien vu d'aussi beau" - Voix off (Woody Allen) de Radio Days, à propos du Radio City Music Hall.
"[…] Je crois que je m'accomoderais d'une capitale cosmopolite, comme Paris, Londres ou Stockholm. Seulement voilà: j’adore New York, c’est la ville que je préfère" - "Woody Allen - Entretiens avec Stig Björkman", éditions Cahier du cinéma, 2002.
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