Les femmes, la religion, la psychanalyse, Bergman… À l’occasion de la sortie de "Woody Allen: A documentary", retour sur quelques thèmes fétiches du réalisateur new-yorkais. Un dossier réalisé par Mathilde Degorce
Que Woody Allen ait été influencé par le cinéma d’Ingmar Bergman, ce n’est pas un secret, qu’il le considère comme un maitre, voire comme un génie, non plus. Woody Allen découvre le cinéaste suédois en 1953. Il n’a alors que 18 ans. L’admiration du premier pour le second est sans limite. A tel point que d’une filmographie à l’autre, les similitudes sont nombreuses. La mort, la culpabilité, les questions existentielles, le sens de la vie, la complexité des relations de couple, la peur de la solitude, la place de la femme… Les thèmes fétiches de ces deux conteurs sont identiques. Si Bergman privilégie le drame, Woody, lui, préfère la comédie. Mais le genre n’a finalement que peu d’importance. On retient l’acharnement de ces deux grands, chacun dans leur temps, pour des thèmes qui leur sont chers. On retient la récurrence de ces mêmes thèmes, qui témoignent d’une grande cohérence. On retient une œuvre aboutie et mature, un succès mondial.
La preuve en quelques films
Dans Intérieurs, Joey (Mary Beth Hurt) vit dans l’ombre de sa mère (Geraldine Page), une femme glaciale, brutale, manipulatrice. Une relation qui n’est pas sans rappeler celle qu’entretient Eva (Liv Ullmann) avec sa mère Charlotte (Ingrid Bergman) dans Sonate d'automne de Ingmar Bergman et dans lequel les deux femmes tentent de rétablir un dialogue après de nombreuses années passées sous silence. Le rapport mère/fille est destructeur, presque insoutenable.
L’intrigue d’ Une Autre femme rappelle vaguement celle des Les Fraises sauvages, du réalisateur suèdois : dans les deux longs métrages, les héros (Gena Rowlands chez Woody Allen et Victor Sjöstrom chez Ingmar Bergman) remettent en question leurs vies.
C’est d'ailleurs à partir du tournage d’ Une Autre femme que Woody Allen entame une collaboration de quelques films avec Sven Nykvist, qui n’est autre que le directeur photo attitré de son maitre, Ingmar Bergman. Ensemble, ils travailleront également sur New York Stories, Crimes et délits et Celebrity.
Paroles de Woody
"J’ai fini par voir un film de Bergman […] C’était Monika. Magnifique ! Absolument merveilleux. Et ensuite, j’ai vu La Nuit des forains. C’est ce film-là qui m’a vraiment captivé. C’était formidable." - Woody Allen dans "Woody Allen, Entretiens avec Stig Björkman", éditions Cahier du cinéma, 2002.
"J’ai le sentiment qu’on retrouve chez moi tous les symptômes de ses personnages, la hantise de la mort, l’obsession de Dieu ou l’absence de Dieu, les interrogations existentielles." – "Woody Allen, a biography de Eric Lax", repris dans "Woody Allen, collection grands cinéastes", édition Cahiers du cinéma.
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