Rencontre avec les designers de la prélogie "Star Wars" et des derniers Pixar !

Avant-propos...

Qui sont Iain McCaig et Paul Topolos ? Tous deux travaillent en amont des longs métrages. En concepteurs artistiques, ils ont imaginé les univers et les personnages de la prélogie Star Wars ou encore des derniers Pixar. Ils exposent plusieurs de leurs travaux personnels dans la galerie Arludik à Paris, 12 rue Saint-Louis en l’île jusqu’au mardi 28 septembre.

Iain McGaig et Paul Topolos

Quel a été votre parcours ?

Iain McCaig : Je suis allé à l’école d’art de Glasgow, puis mes parents sont retournés aux États-Unis et je leur rendais visite pendant l’été. Pendant ma troisième année d’études, je ne voulais pas d’un job dans un McDonalds alors qu’il y avait tout ces studios de cinéma à côté. J’ai donc postulé à toutes ces adresses et un jour, j’ai reçu une lettre pour un entretien et c’est comme ça que j’ai obtenu mon premier boulot dans une société d’animation à faire des cartoons. Ce qui était vraiment fun ! Ils m’ont ensuite demandé de faire partie de l’équipe en tant qu’animateur, mais quand j’ai vu tout le travail qu’il y avait à accomplir, j’ai préféré retourner à l’école pour terminer mes études. Pendant les 10 années suivantes, j'étais illustrateur pour des couvertures de livres notamment. Mais mes proches me manquaient tellement que je suis reparti en Californie où j’ai écumé les conventions. C’est à l’une d’entre elles que j’ai rencontré l’ILM (Industrial Light & Magic) et ils cherchaient des gens pour travailler sur Hook. Comme je m’y connaissais déjà un peu dans le storyboarding et autres choses du genre et comme le salaire était trois fois supérieur à ce que gagnait comme illustrateur, j'ai signé !

Paul Topolos : J’ai commencé comme diplômé en Beaux Arts et j’adorais dessiner les gens. Il suffisait que j'observe une personne et quelque chose de magique se passait quand je me mettais à la dessiner. Mais je ne savais pas comment réussir à faire vivre ce type d’art à travers l’illustration traditionnelle. C’est alors que j’ai vu d’autres artistes utiliser leurs talents pour raconter une histoire qui leur signifiait vraiment quelque chose. Il fallait que j’arrive à leur niveau. J’ai alors présenté mon portfolio à LucasArts et c’est comme ça que je suis arrivé sur l’Episode I, puis l’Episode II et enfin Pixar.

IMC : Mais tu en as oublié un. J’avais entendu que ce jeune homme n’avait jamais travaillé pour un film auparavant, et il a commencé directement avec le Dracula de Francis Ford Coppola (sur lequel ils se sont rencontrés, NDLR), et ton travail était vraiment magnifique !

PT : Merci.

Comment vivez-vous cette exposition de votre travail à Paris ?

IMC : Paris est la seule ville où je voudrais prendre ma retraite un jour, si jamais j’en arrive jusque là. Il y a un mouvement artistique et un genre de littérature que je ne trouve qu’en France. Oui, je me sens vraiment chez moi.

PT : Je suis déjà venu à Paris à de nombreuses reprises. Mon Français est horrible, mais j’adore ! C’est un très beau pays et c’est une chance de pouvoir exposer son travail ici.

IMC : D’ailleurs, comment est-on arrivé jusqu’à cette exposition ?

PT : C’est par toi je crois, il y a trois ans environ.

IMC : Je crois que c’était autour d’une table avec d’autres réalisateurs que cette opportunité s’est offerte à nous. Mais c’est un rêve devenu réalité.