Quiz Les Affranchis : 7 questions pour tester si vous êtes un caïd ou une balance
jeudi 31 décembre 2009 - 16h00
Alors que nous laissons petit à petit les années 2000 derrière nous, peut-on dire qu'un cinéma à part entière a vu le jour pendant cette décennie ? Un style "années 2000" ? Eléments de réponse... Dossier réalisé par Eric Kervern avec la participation de l'ensemble de la rédaction
15 / 15
Yoann
Les films qui ont marqué la décennie
Le Seigneur des anneaux
Gladiator
Pirates des Caraïbes
Le Voyage de Chihiro
Le Fabuleux destin d'Amélie Poulain
Traffic
The Dark Knight
Spider-Man
Kill Bill
Gangs of New York
28 jours plus tard
Sin City
Bowling for Columbine
There Will Be Blood
Les films qui m'ont marqué
Incassable
L' Enfer du dimanche
Ali
Tous les Pixar
Le Seigneur des anneaux
La tendance de la décennie
Le box-office roi, la mise au ban des grands réalisateurs, les films de zombies, les films de tortures, les films tournés avec un caméscope, les biopics, les sagas interminables, le début de la fin du star-system, la révolution web dans la promo, le téléchargement, la performance-capture et la 3D...
Ce que je ne veux plus voir dans la prochaine décennie
Des comédies françaises "faciles" qui ne respectent par leur public, des suites "faciles" qui ne respectent par leur public, des places de cinéma à 10 euros qui ne respectent par leur public
La révélation
John Lasseter
Un film passé inaperçu mais qui aurait mérité mieux
Apocalypto/ L' Incroyable destin de Harold Crick / Opération Lune
Un dernier mot
Avis aux studios : prenez des risques, les gens veulent voir des films intéressants. Avis aux spectateurs : prenez des risques vous aussi
Vincent
Les films à retenir
The Yards, Un prophète, A History of Violence, Un conte de Noël
La tendance de la décennie
Les films de super-héros.
Ce que je ne veux plus voir dans la prochaine décennie
Des comédies françaises dépourvues de scénario.
La révélation
Tahar Rahim
Un film passé inaperçu mais qui aurait mérité mieux
Joshua
Un dernier mot
A un grand film de gangsters français ?
Guillaume
Les films qui ont marqué la décennie
Le Fabuleux destin d'Amélie Poulain, Bienvenue chez les Ch'tis, Kill Bill : Volume 1 et 2, les sagas Harry Potter et Le Seigneur des anneaux...
Les films qui m'ont marqué
Kill Bill : Volume 1 et 2, Gran Torino, La Vie des autres, Aviator, Casino Royale, OSS 117...
La tendance de la décennie
Le retour - pas toujours gagnant - des bonnes franchises d'antan (Terminator, Die Hard, Indiana Jones...), la réconciliation du cinéma français avec le polar et le film de genre... D'une façon plus globale, un cinéma trop formaté, manquant d'inspiration et n'obéissant plus qu'aux lois du marketing...
Ce que je ne veux plus voir dans la prochaine décennie
Des discours promos complètement creux donnant l'impression que le spectateur est pris pour un c..., des films à gros budget dont la réalisation est confiée à des tâcherons, des effets spéciaux numériques employés à mauvais escient...
La révélation
Marion Cotillard, Jean Dujardin, Daniel Craig, Abdellatif Kechiche...
Un film passé inaperçu mais qui aurait mérité mieux
"4 mois, 3 semaines, 2 jours" de Cristian Mungiu
Un dernier mot
Que le cinéma des années 2010 soit plus "couillu", plus humain, davantage à l'écoute de son public et moins tourné vers le passé... Qu'il voit surgir une nouvelle génération d'acteurs véritablement charismatiques, de la trempe d'un Robert De Niro ou d'une Meryl Streep... Qu'il sonne le glas du mot "bankable"...
Maximilien
Les films qui ont marqué la décennie
- Sixième Sens de M. Night Shyamalan (2000)
- Magnolia de Paul Thomas Anderson (2000)
- Le Fabuleux destin d'Amélie Poulain de Jean-Pierre Jeunet (2001)
- la trilogie du Le Seigneur des Anneaux de Peter Jackson (2001-2003)
- la trilogie Jason Bourne de Doug Liman et Paul Greengrass (2002-2007)
- Lost in Translation de Sofia Coppola (2004)
- Collateral de Michael Mann (2004)
- Saw de James Wan (2005)
- There Will Be Blood de Paul Thomas Anderson (2008)
- The Dark Knight de Christopher Nolan (2008)
Les films qui m'ont marqué
- Sleepy Hollow de Tim Burton (2000)
- Le Fabuleux destin d'Amélie Poulain de Jean-Pierre Jeunet (2001)
- Minority Report de Steven Spielberg (2002)
- 21 grammes d'Alejandro González Inárritu (2004)
- Collateral de Michael Mann (2004)
- Eternal Sunshine of the Spotless Mind de Michel Gondry (2004)
- Garden State de Zach Braff (2005)
- Les Fils de l'homme d'Alfonso Cuarón (2006)
- Le Prestige de Christopher Nolan (2006)
- The Dark Knight de Christopher Nolan (2008)
La tendance de la décennie : les films de super-héros
A la fin des années 90, ça faisait bien marrer tout le monde (l’effet Batman & Robin peut-être). Puis X-Men et Spider-Man sont arrivés, et la donne a complètement changé, puisque Marvel et son orchestre se sont vite engouffrés dans la brêche, suivis de près par les héros de DC Comics (Batman, Superman), avec malheureusement plus de ratages (ou déceptions) que de réussites. Si l’on fait exception de 2009, les années 2000, ça aura été une moyenne de 2-3 films de super-héros par an, avec quelques sommets du genre (X-Men 2, Spider-Man 2, The Dark Knight, Watchmen).
Ce que je ne veux plus voir dans la prochaine décennie : les twists à tour de bras
Pour quelques réussites (Sixième Sens, Saw, Le Prestige…), combien de films se sont tirés une balle dans le pied avec un twist à deux ronds sorti de nulle part (sans parler du jeu « twist/contre-twist » des derniers Saw) ? Pour la prochaine décennie, merci donc d’éviter ces solutions de secours (et/ou de facilité) qui impressionnent aujourd’hui moins qu’elle n’agaçent.
La révélation : Christopher Nolan
J’aurai pu citer Leonardo DiCaprio qui, s’il a été découvert bien avant, a profité de cette décennie pour exploser et s’affirmer comme le meilleur acteur de sa génération. Mais bon, niveau révélation pure, c’est pas trop ça. Du coup j’opte pour Christopher Nolan, qui a réussi à marquer les esprits dès Memento (son deuxième film, mais le premier, Following, est passé inaperçu), et n’a pas cessé d’impressionner depuis, sans avoir besoin de donner dans l'esbroufe, ni sous-entendre "regardez comme je fais des mouvements de caméra stylés !". Bon pas forcément avec Insomnia, mais ses trois longs métrages avec Christian Bale : Batman Begins, Le Prestige et – surtout – The Dark Knight, la meilleure adaptation de comics à ce jour pour moi. Maintenant y a plus qu’à croiser les doigts pour que Inception (avec DiCaprio, on y revient) soit au moins aussi réussi que ses précedents…
Un film passé inaperçu mais qui aurait mérité mieux
J’hésite entre Les Fils de l'homme et Le Prestige.
Le premier pour sa maestria visuelle qui culmine lors de ces loooongs plans-séquence ahurissants au beau milieu d’une voiture assaillie ou d’une ville en plein insurrection. Le second pour l’impression que j’ai eue de me faire balader pendant deux heures, tout en étant prévenu par le premier dialogue du film.
Un dernier mot
Entre les super-héros, les torture flicks, les films sur l'Irak, les films en caméra portée, la suprématie du fantastique espagnol, l'essor du numérique ou les twists en veux-tu en voilà, cette décennie aura été riche en tendances, mais bien malin celui qui devinera les prochaines. Perso, à part la 3D, je ne vois pas là...
Eric
Les films qui ont marqué la décennie
There Will Be Blood, Ocean's Eleven (le casting de la décennie), 28 jours plus tard, Kill Bill, Eternal Sunshine of the Spotless Mind, Les Chansons d'amour
Les films qui m'ont marqué
La Vie aquatique, Master & Commander : de l'autre côté du monde, Ratatouille
La tendance de la décennie
Les super-héros…
Ce que je ne veux plus voir dans la prochaine décennie
Des super-héros et des biopics de chanteurs.
La révélation
Quentin Dupieux Michel Gondry, Spike Jonze, Christophe Honoré
Un film passé inaperçu mais qui aurait mérité mieux
Les Fils de l'homme, Speed Racer, Steak, Master & Commander
Un dernier mot
Avec des films comme There Will Be Blood, No Country for Old Men, Un prophète en France, le cinéma continue de nous fournir quelques "grands classiques". C’est beau.
Sebastien
Les films qui ont marqué la décennie
1. En premier lieu, forcément, et d’un point de vue tout à fait objectif, les succès :
- Côté français, d’abord un grand film : Le Fabuleux destin d'Amélie Poulain de Jean-Pierre Jeunet, puis un succès un peu moins mérité : Bienvenue chez les Ch'tis de Dany Boon
- La trilogie du Le Seigneur des Anneaux de Peter Jackson, qui a donné lieu à de nombreuses autres adaptations de romans d’heroïc fantasy.
- Un autre phénomène : la saga Harry Potter
- Génération Erasmus : L'Auberge Espagnole de Cédric Klapisch
- Un effet de mode : l’essor en Europe du manga, notamment les longs-métrages d’animation du chef de file Hayao Miyazaki
2. Mais aussi les films qui marquent une empreinte dans l’histoire du cinéma (top 3) :
- Un film culte dès sa sortie en salle, du moins pour tous les cinéphiles : Mulholland Drive de David Lynch - Esthétiquement, un film capital dans l’histoire du cinéma.
- La Pianiste de Michael Haneke - Un grand film, d’une rare grande violence. Selon moi, il introduit non seulement un certain type de cinéma qui verra le jour dans les années 2000, mais également un véritable état d’esprit qui marquera le cinéma (violence, perversité, pessimisme).
- Dogville de Lars von Trier - Film essentiel car jamais vu auparavant, et qui ne pourra jamais être copié : ça n’appartient qu’à Lars Von Trier, grand inventeur de formes de cette décennie.
Les films qui m'ont marqué
Le Fabuleux destin d'Amélie Poulain de Jean-Pierre Jeunet : tout simplement pour moi un film charnière qui, à sa sortie, a marqué une étape dans ma vie de cinéphile.
- Lost in Translation de Sofia Coppola : c’est juste l’un des « voyages » les plus mémorables des années 2000.
- Mulholland Drive de David Lynch : l’une des rares fois où une séance de cinéma m’a littéralement hypnotisé…
- Elephant de Gus Van Sant : ce n’est pas vraiment un film que j’ai « aimé », mais il m’a indéniablement laissé des traces…
- Le Nouveau monde de Terrence Malick : Actuellement, Terrence Malick est le plus grand cinéaste du monde, et donc logiquement c’est là le plus grand film de la décennie.
- A History of Violence de David Cronenberg - Le film qui m’a fait redécouvrir Cronenberg.
- There Will Be Blood de Paul Thomas Anderson - C’est pour moi le film qui clôt la décennie, un chef-d’oeuvre absolu.
La tendance de la décennie
- Le développement du numérique (en salle mais aussi en tant que format de production) et ses différentes tendances esthétiques : Lars von Trier, Michael Mann (Collateral, Public Enemies), David Lynch (INLAND EMPIRE)
- L’animation (pour les petits comme les grands), notamment le chef de file "Pixar"
Ce que je ne veux plus voir dans la prochaine décennie
Dans l’idéal, les comédies françaises (mais j’en doute…), les suites qui ne riment à rien (du type franchise "Saw"), ou encore celles, inutiles, qui tendent – ou tendraient – à plomber le charme des premiers épisodes ("Shrek", les suites de films de super-héros, et je dis également NON aux suites d’Avatar, film qui ouvre magistralement la décennie 2010 !!)
La révélation
Sans hésiter, Paul Thomas Anderson, qui s’est tout simplement imposé comme un grand, un très grand cinéaste (même si Magnolia est à la charnière entre 1999 et 2000…) (Mais il est talonné de près par Sam Mendes)
Un film passé inaperçu mais qui aurait mérité mieux
Au risque d’être redondant, Punch-drunk love de Paul Thomas Anderson : un film complètement fou, un bijou de mise en scène.
Un dernier mot
- Une autre révélation dès le début des années 2000 avec Sixième Sens, mais qui petit à petit a énormément déçu : M. Night Shyamalan
- Le 11 septembre 2001 : un événement qui a créé un impact absolument indéniable dans le cinéma américain (il n’y a qu’à voir le nombre de films produits mettant en scène l’anticipation de la fin du monde, des univers tour à tour militaristes ou post-apocalyptiques, des destructions massives, ou même les films de super-héros…). En un sens, "Comment envisager le chaos" pourrait être une formule résumant assez bien ce qu’a tenté de faire le cinéma des années 2000…
- Enfin, ce sont les années 2000 qui, personnellement, m’ont permis de découvrir, en salle, quantité de chefs-d’œuvre rénovés grâce aux progrès technologiques de restauration de films : des classiques de Sergio Leone à Spartacus de Stanley Kubrick, en passant par Play Time de Jacques ou Tati et Who's that Knocking at My Door de Martin Scorsese.
Edouard
On connait déjà trop les films qui ont marqué la décennie avec voici quelques films oubliés durant ces dix dernières années:
Un film passé inaperçu qui aurait mérité mieux:
The Fog of War d'Errol Morris - 2003
Grégoire Moulin contre l'humanité d'Artus de Penguern - 2001
Master & Commander : de l'autre côté du monde (Master & Commander : The Far Side of the World) de Peter Weir - 2003
Tarnation de Jonathan Caouette - 2003
The Saddest music in the world de Guy Maddin - 2003
Virgil de Mabrouk el Mechri - 2004
L' Arche russe (Russkiy kovcheg) d'Alexandre Sokurov - 2002
Innocents - The Dreamers (The Dreamers) de Bernardo Bertolucci - 2002
Le Bannissement (Izgnanie) de Andrei Zviaguintsev - 2006
Shortbus de John Cameron Mitchell - 2005La Chute (Der Untergang) d'Oliver Hirschbiegel - 2004
Et plein d'autres encore, la liste serait trop longue!
Les films qui m'ont marqué:
- The Yards / Two Lovers de James Gray
- Requiem for a Dream - The Fountain de Darren Aronofsky
- Old Boy de Park Chan-wook
- Cloverfield de Matt Reeves
- There Will Be Blood - Magnolia de Paul Thomas Anderson
- Match Point de Woody Allen
- Gerry / Elephant de Gus Van Sant
- Tous les films du studio Pixar
- J'ai tué ma mère de Xavier Dolan
Mais avant tout, LE film à retenir, LE chef d'oeuvre absolu:
Le Nouveau monde (The New World) de Terrence Malick - 2005
Et le dernier mot:
Est-il possible de résumer 10 ans de cinéma ? Peu probable. Et pourtant, il est possible de se remémorer nos plus beaux instants cinématographiques.. Alors pour résumer les années 2000, voici un simple souvenir de spectateur:
Nous sommes le samedi 18 février 2006. C’est le soir et je décide d’aller au cinéma. Le film : Le Nouveau monde de Terrence Malick ; le lieu : la salle prestige de l’UGC Normandie. La lumière s’éteint, le rideau dorée s’ouvre, le logo UGC apparaît et le film commence. Soudain arrive calmement les quelques notes composant le prélude de l’Opéra de Richard Wagner L’Or du Rhin. En l’espace de 10 secondes, tous mes sens s'éveillent et je suis emporté par ces sublimes images.
2h30 plus tard, les lumières se rallument et je tremble de tout mon corps. Mon voisin de dos susurre à sa femme : «ça fait du bien quand ça se termine…». Peu importe la réaction des autres, jamais je n’avais ressenti au cinéma une telles sensation. Cet "orgasme cinématographique" est l’un de mes plus grands moments cinématographique des années 2000 et jusqu'à aujourd'hui de ma vie.
Que puis-je donc attendre de la prochaine décennie? Les prochains films de Terrence Malick à commencer par son très attendu Tree of Life.
Julien
Qui fait la loi dans les années 2000 ?
1) Le spectateur-consommateur : il part sans regret en milieu de séance vu qu’il a une carte d’abonnement. Il se rattrapera avec le DVD sur lequel il pourra même découvrir une scène coupée. S’il est fan, il réalisera une parodie de sa séquence préférée qu’il postera sur Youtube.
2) La télévision, pour le meilleur et pour le pire : Pour le meilleur : la concurrence stimulante de séries télé de qualité, saluées pour leur créativité narrative. On ne compte plus les transfuges heureux devant (Glenn Closedans Damages (Damages)) ou derrière la caméra (épisodes de 24 heures chrono (24) réalisés par Stephen Hopkins, de Dexter (Dexter) par Michael Cuesta…).
Pour le pire : le diktat des chaînes qui, parce qu’elles financent les films, imposent leur choix à tous les niveaux (casting, sujet, lumière), entraînant un épouvantable formatage.
Conséquence du dernier point : les années 2000 sont marquées par les difficultés économiques rencontrées par les auteurs français. On aurait aimé voir plus de films de Doillon, Beauvois, Achard, Cuau, Dietschy, Le Roux, on en passe…
A leur manière, les Auteurs (la majuscule s’impose) font eux aussi la loi. Le Festival de Cannes semble un assez bon baromètre. Le cinéma des Frères Dardenne et de Gus Van Sant, tous deux (ou plutôt tous trois) palmés au cours de cette décennie, a laissé des traces chez les spectateurs. Leur regard sur le monde a un peu changé le notre. Le risque, lorsqu’on est un Auteur consacré, c’est de se répéter (Pedro Almodóvar), de se perdre (Abbas Kiarostami).
Lauréat d’un Ours d’or en 2000, Magnolia de Paul Thomas Anderson a annoncé, en les concentrant, bien des caractéristiques du « film des années 2000 » : film choral (devenu le procédé favori des réalisateurs paresseux), qui parle des traumatismes familiaux, en utilisant des chansons de préférence au rayon pop indé (ici Aimee Mann), avec au casting une star à contre-emploi (ici Tom Cruise). Pendant que quantité de cinéastes s’inspiraient de ce modèle, Paul Thomas Anderson, lui, ne cessait de se renouveler.
Deux réalisateurs ont marqué l’époque, Christophe Honoré en France, Sofia Coppola aux Etats-Unis. Leurs portraits de la jeunesse d’aujourd’hui prendront-ils des rides ? L’avenir nous le dira.
Dans les années 2000, les vétérans n’ont pas perdu la main (Eastwood, Chabrol, Rohmer, Allen, Spielberg, Loach, Marco Bellocchio). A l’inverse, voici en vrac quelques noms d’acteurs et cinéastes qui ont éclos, explosé, explosé en vol... qui nous ont accompagnés au cours des années 2000 : Laurent Cantet, Abdellatif Kechiche, Jia Zhang Ke, Joaquin Phoenix, Heath Ledger, Ronit Elkabetz, Paul Greengrass, Michael Fassbender, Mia Hansen-Love, Samantha Morton, Julie & Guillaume Depardieu, Léa Seydoux…
Pour un finir, je citerai un film marquant, qui trône au beau milieu de la décennie (2005) : A History of Violence de David Cronenberg. Adapté d’un roman graphique (encore une tendance des années 2000), c’est à la fois un divertissement et un film d’auteur à part entière : thriller, comédie noire, portrait de famille, histoire de couple, drame psychologique… Abolir les frontières et bousculer les hiérarchies (animation/prises de vue réelles, fiction/documentaire, cinéma/télévision, etc.), ne serait-ce pas la grande affaire des années 2000 ? Ce qui nous conduit à un des films les plus sous-estimés de la période, Demonloverd’Olivier Assayas.
Les films qui ont marqué la décennie
Le Seigneur des anneaux
Gladiator
Pirates des Caraïbes
Le Voyage de Chihiro
Le Fabuleux destin d'Amélie Poulain
Traffic
The Dark Knight
Spider-Man
Kill Bill
Gangs of New York
28 jours plus tard
Sin City
Bowling for Columbine
There Will Be Blood
Les films qui m'ont marqué
Incassable
L' Enfer du dimanche
Ali
Tous les Pixar
Le Seigneur des anneaux
La tendance de la décennie
Le box-office roi, la mise au ban des grands réalisateurs, les films de zombies, les films de tortures, les films tournés avec un caméscope, les biopics, les sagas interminables, le début de la fin du star-system, la révolution web dans la promo, le téléchargement, la performance-capture et la 3D...
Ce que je ne veux plus voir dans la prochaine décennie
Des comédies françaises "faciles" qui ne respectent par leur public, des suites "faciles" qui ne respectent par leur public, des places de cinéma à 10 euros qui ne respectent par leur public
La révélation
John Lasseter
Un film passé inaperçu mais qui aurait mérité mieux
Apocalypto/ L' Incroyable destin de Harold Crick / Opération Lune
Un dernier mot
Avis aux studios : prenez des risques, les gens veulent voir des films intéressants. Avis aux spectateurs : prenez des risques vous aussi
Vincent
Les films à retenir
The Yards, Un prophète, A History of Violence, Un conte de Noël
La tendance de la décennie
Les films de super-héros.
Ce que je ne veux plus voir dans la prochaine décennie
Des comédies françaises dépourvues de scénario.
La révélation
Tahar Rahim
Un film passé inaperçu mais qui aurait mérité mieux
Joshua
Un dernier mot
A un grand film de gangsters français ?
Guillaume
Les films qui ont marqué la décennie
Le Fabuleux destin d'Amélie Poulain, Bienvenue chez les Ch'tis, Kill Bill : Volume 1 et 2, les sagas Harry Potter et Le Seigneur des anneaux...
Les films qui m'ont marqué
Kill Bill : Volume 1 et 2, Gran Torino, La Vie des autres, Aviator, Casino Royale, OSS 117...
La tendance de la décennie
Le retour - pas toujours gagnant - des bonnes franchises d'antan (Terminator, Die Hard, Indiana Jones...), la réconciliation du cinéma français avec le polar et le film de genre... D'une façon plus globale, un cinéma trop formaté, manquant d'inspiration et n'obéissant plus qu'aux lois du marketing...
Ce que je ne veux plus voir dans la prochaine décennie
Des discours promos complètement creux donnant l'impression que le spectateur est pris pour un c..., des films à gros budget dont la réalisation est confiée à des tâcherons, des effets spéciaux numériques employés à mauvais escient...
La révélation
Marion Cotillard, Jean Dujardin, Daniel Craig, Abdellatif Kechiche...
Un film passé inaperçu mais qui aurait mérité mieux
"4 mois, 3 semaines, 2 jours" de Cristian Mungiu
Un dernier mot
Que le cinéma des années 2010 soit plus "couillu", plus humain, davantage à l'écoute de son public et moins tourné vers le passé... Qu'il voit surgir une nouvelle génération d'acteurs véritablement charismatiques, de la trempe d'un Robert De Niro ou d'une Meryl Streep... Qu'il sonne le glas du mot "bankable"...
Maximilien
Les films qui ont marqué la décennie
- Sixième Sens de M. Night Shyamalan (2000)
- Magnolia de Paul Thomas Anderson (2000)
- Le Fabuleux destin d'Amélie Poulain de Jean-Pierre Jeunet (2001)
- la trilogie du Le Seigneur des Anneaux de Peter Jackson (2001-2003)
- la trilogie Jason Bourne de Doug Liman et Paul Greengrass (2002-2007)
- Lost in Translation de Sofia Coppola (2004)
- Collateral de Michael Mann (2004)
- Saw de James Wan (2005)
- There Will Be Blood de Paul Thomas Anderson (2008)
- The Dark Knight de Christopher Nolan (2008)
Les films qui m'ont marqué
- Sleepy Hollow de Tim Burton (2000)
- Le Fabuleux destin d'Amélie Poulain de Jean-Pierre Jeunet (2001)
- Minority Report de Steven Spielberg (2002)
- 21 grammes d'Alejandro González Inárritu (2004)
- Collateral de Michael Mann (2004)
- Eternal Sunshine of the Spotless Mind de Michel Gondry (2004)
- Garden State de Zach Braff (2005)
- Les Fils de l'homme d'Alfonso Cuarón (2006)
- Le Prestige de Christopher Nolan (2006)
- The Dark Knight de Christopher Nolan (2008)
La tendance de la décennie : les films de super-héros
A la fin des années 90, ça faisait bien marrer tout le monde (l’effet Batman & Robin peut-être). Puis X-Men et Spider-Man sont arrivés, et la donne a complètement changé, puisque Marvel et son orchestre se sont vite engouffrés dans la brêche, suivis de près par les héros de DC Comics (Batman, Superman), avec malheureusement plus de ratages (ou déceptions) que de réussites. Si l’on fait exception de 2009, les années 2000, ça aura été une moyenne de 2-3 films de super-héros par an, avec quelques sommets du genre (X-Men 2, Spider-Man 2, The Dark Knight, Watchmen).
Ce que je ne veux plus voir dans la prochaine décennie : les twists à tour de bras
Pour quelques réussites (Sixième Sens, Saw, Le Prestige…), combien de films se sont tirés une balle dans le pied avec un twist à deux ronds sorti de nulle part (sans parler du jeu « twist/contre-twist » des derniers Saw) ? Pour la prochaine décennie, merci donc d’éviter ces solutions de secours (et/ou de facilité) qui impressionnent aujourd’hui moins qu’elle n’agaçent.
La révélation : Christopher Nolan
J’aurai pu citer Leonardo DiCaprio qui, s’il a été découvert bien avant, a profité de cette décennie pour exploser et s’affirmer comme le meilleur acteur de sa génération. Mais bon, niveau révélation pure, c’est pas trop ça. Du coup j’opte pour Christopher Nolan, qui a réussi à marquer les esprits dès Memento (son deuxième film, mais le premier, Following, est passé inaperçu), et n’a pas cessé d’impressionner depuis, sans avoir besoin de donner dans l'esbroufe, ni sous-entendre "regardez comme je fais des mouvements de caméra stylés !". Bon pas forcément avec Insomnia, mais ses trois longs métrages avec Christian Bale : Batman Begins, Le Prestige et – surtout – The Dark Knight, la meilleure adaptation de comics à ce jour pour moi. Maintenant y a plus qu’à croiser les doigts pour que Inception (avec DiCaprio, on y revient) soit au moins aussi réussi que ses précedents…
Un film passé inaperçu mais qui aurait mérité mieux
J’hésite entre Les Fils de l'homme et Le Prestige.
Le premier pour sa maestria visuelle qui culmine lors de ces loooongs plans-séquence ahurissants au beau milieu d’une voiture assaillie ou d’une ville en plein insurrection. Le second pour l’impression que j’ai eue de me faire balader pendant deux heures, tout en étant prévenu par le premier dialogue du film.
Un dernier mot
Entre les super-héros, les torture flicks, les films sur l'Irak, les films en caméra portée, la suprématie du fantastique espagnol, l'essor du numérique ou les twists en veux-tu en voilà, cette décennie aura été riche en tendances, mais bien malin celui qui devinera les prochaines. Perso, à part la 3D, je ne vois pas là...
Eric
Les films qui ont marqué la décennie
There Will Be Blood, Ocean's Eleven (le casting de la décennie), 28 jours plus tard, Kill Bill, Eternal Sunshine of the Spotless Mind, Les Chansons d'amour
Les films qui m'ont marqué
La Vie aquatique, Master & Commander : de l'autre côté du monde, Ratatouille
La tendance de la décennie
Les super-héros…
Ce que je ne veux plus voir dans la prochaine décennie
Des super-héros et des biopics de chanteurs.
La révélation
Quentin Dupieux Michel Gondry, Spike Jonze, Christophe Honoré
Un film passé inaperçu mais qui aurait mérité mieux
Les Fils de l'homme, Speed Racer, Steak, Master & Commander
Un dernier mot
Avec des films comme There Will Be Blood, No Country for Old Men, Un prophète en France, le cinéma continue de nous fournir quelques "grands classiques". C’est beau.
Sebastien
Les films qui ont marqué la décennie
1. En premier lieu, forcément, et d’un point de vue tout à fait objectif, les succès :
- Côté français, d’abord un grand film : Le Fabuleux destin d'Amélie Poulain de Jean-Pierre Jeunet, puis un succès un peu moins mérité : Bienvenue chez les Ch'tis de Dany Boon
- La trilogie du Le Seigneur des Anneaux de Peter Jackson, qui a donné lieu à de nombreuses autres adaptations de romans d’heroïc fantasy.
- Un autre phénomène : la saga Harry Potter
- Génération Erasmus : L'Auberge Espagnole de Cédric Klapisch
- Un effet de mode : l’essor en Europe du manga, notamment les longs-métrages d’animation du chef de file Hayao Miyazaki
2. Mais aussi les films qui marquent une empreinte dans l’histoire du cinéma (top 3) :
- Un film culte dès sa sortie en salle, du moins pour tous les cinéphiles : Mulholland Drive de David Lynch - Esthétiquement, un film capital dans l’histoire du cinéma.
- La Pianiste de Michael Haneke - Un grand film, d’une rare grande violence. Selon moi, il introduit non seulement un certain type de cinéma qui verra le jour dans les années 2000, mais également un véritable état d’esprit qui marquera le cinéma (violence, perversité, pessimisme).
- Dogville de Lars von Trier - Film essentiel car jamais vu auparavant, et qui ne pourra jamais être copié : ça n’appartient qu’à Lars Von Trier, grand inventeur de formes de cette décennie.
Les films qui m'ont marqué
Le Fabuleux destin d'Amélie Poulain de Jean-Pierre Jeunet : tout simplement pour moi un film charnière qui, à sa sortie, a marqué une étape dans ma vie de cinéphile.
- Lost in Translation de Sofia Coppola : c’est juste l’un des « voyages » les plus mémorables des années 2000.
- Mulholland Drive de David Lynch : l’une des rares fois où une séance de cinéma m’a littéralement hypnotisé…
- Elephant de Gus Van Sant : ce n’est pas vraiment un film que j’ai « aimé », mais il m’a indéniablement laissé des traces…
- Le Nouveau monde de Terrence Malick : Actuellement, Terrence Malick est le plus grand cinéaste du monde, et donc logiquement c’est là le plus grand film de la décennie.
- A History of Violence de David Cronenberg - Le film qui m’a fait redécouvrir Cronenberg.
- There Will Be Blood de Paul Thomas Anderson - C’est pour moi le film qui clôt la décennie, un chef-d’oeuvre absolu.
La tendance de la décennie
- Le développement du numérique (en salle mais aussi en tant que format de production) et ses différentes tendances esthétiques : Lars von Trier, Michael Mann (Collateral, Public Enemies), David Lynch (INLAND EMPIRE)
- L’animation (pour les petits comme les grands), notamment le chef de file "Pixar"
Ce que je ne veux plus voir dans la prochaine décennie
Dans l’idéal, les comédies françaises (mais j’en doute…), les suites qui ne riment à rien (du type franchise "Saw"), ou encore celles, inutiles, qui tendent – ou tendraient – à plomber le charme des premiers épisodes ("Shrek", les suites de films de super-héros, et je dis également NON aux suites d’Avatar, film qui ouvre magistralement la décennie 2010 !!)
La révélation
Sans hésiter, Paul Thomas Anderson, qui s’est tout simplement imposé comme un grand, un très grand cinéaste (même si Magnolia est à la charnière entre 1999 et 2000…) (Mais il est talonné de près par Sam Mendes)
Un film passé inaperçu mais qui aurait mérité mieux
Au risque d’être redondant, Punch-drunk love de Paul Thomas Anderson : un film complètement fou, un bijou de mise en scène.
Un dernier mot
- Une autre révélation dès le début des années 2000 avec Sixième Sens, mais qui petit à petit a énormément déçu : M. Night Shyamalan
- Le 11 septembre 2001 : un événement qui a créé un impact absolument indéniable dans le cinéma américain (il n’y a qu’à voir le nombre de films produits mettant en scène l’anticipation de la fin du monde, des univers tour à tour militaristes ou post-apocalyptiques, des destructions massives, ou même les films de super-héros…). En un sens, "Comment envisager le chaos" pourrait être une formule résumant assez bien ce qu’a tenté de faire le cinéma des années 2000…
- Enfin, ce sont les années 2000 qui, personnellement, m’ont permis de découvrir, en salle, quantité de chefs-d’œuvre rénovés grâce aux progrès technologiques de restauration de films : des classiques de Sergio Leone à Spartacus de Stanley Kubrick, en passant par Play Time de Jacques ou Tati et Who's that Knocking at My Door de Martin Scorsese.
Edouard
On connait déjà trop les films qui ont marqué la décennie avec voici quelques films oubliés durant ces dix dernières années:
Un film passé inaperçu qui aurait mérité mieux:
The Fog of War d'Errol Morris - 2003
Grégoire Moulin contre l'humanité d'Artus de Penguern - 2001
Master & Commander : de l'autre côté du monde (Master & Commander : The Far Side of the World) de Peter Weir - 2003
Tarnation de Jonathan Caouette - 2003
The Saddest music in the world de Guy Maddin - 2003
Virgil de Mabrouk el Mechri - 2004
L' Arche russe (Russkiy kovcheg) d'Alexandre Sokurov - 2002
Innocents - The Dreamers (The Dreamers) de Bernardo Bertolucci - 2002
Le Bannissement (Izgnanie) de Andrei Zviaguintsev - 2006
Shortbus de John Cameron Mitchell - 2005La Chute (Der Untergang) d'Oliver Hirschbiegel - 2004
Et plein d'autres encore, la liste serait trop longue!
Les films qui m'ont marqué:
- The Yards / Two Lovers de James Gray
- Requiem for a Dream - The Fountain de Darren Aronofsky
- Old Boy de Park Chan-wook
- Cloverfield de Matt Reeves
- There Will Be Blood - Magnolia de Paul Thomas Anderson
- Match Point de Woody Allen
- Gerry / Elephant de Gus Van Sant
- Tous les films du studio Pixar
- J'ai tué ma mère de Xavier Dolan
Mais avant tout, LE film à retenir, LE chef d'oeuvre absolu:
Le Nouveau monde (The New World) de Terrence Malick - 2005
Et le dernier mot:
Est-il possible de résumer 10 ans de cinéma ? Peu probable. Et pourtant, il est possible de se remémorer nos plus beaux instants cinématographiques.. Alors pour résumer les années 2000, voici un simple souvenir de spectateur:
Nous sommes le samedi 18 février 2006. C’est le soir et je décide d’aller au cinéma. Le film : Le Nouveau monde de Terrence Malick ; le lieu : la salle prestige de l’UGC Normandie. La lumière s’éteint, le rideau dorée s’ouvre, le logo UGC apparaît et le film commence. Soudain arrive calmement les quelques notes composant le prélude de l’Opéra de Richard Wagner L’Or du Rhin. En l’espace de 10 secondes, tous mes sens s'éveillent et je suis emporté par ces sublimes images.
2h30 plus tard, les lumières se rallument et je tremble de tout mon corps. Mon voisin de dos susurre à sa femme : «ça fait du bien quand ça se termine…». Peu importe la réaction des autres, jamais je n’avais ressenti au cinéma une telles sensation. Cet "orgasme cinématographique" est l’un de mes plus grands moments cinématographique des années 2000 et jusqu'à aujourd'hui de ma vie.
Que puis-je donc attendre de la prochaine décennie? Les prochains films de Terrence Malick à commencer par son très attendu Tree of Life.
Julien
Qui fait la loi dans les années 2000 ?
1) Le spectateur-consommateur : il part sans regret en milieu de séance vu qu’il a une carte d’abonnement. Il se rattrapera avec le DVD sur lequel il pourra même découvrir une scène coupée. S’il est fan, il réalisera une parodie de sa séquence préférée qu’il postera sur Youtube.
2) La télévision, pour le meilleur et pour le pire : Pour le meilleur : la concurrence stimulante de séries télé de qualité, saluées pour leur créativité narrative. On ne compte plus les transfuges heureux devant (Glenn Closedans Damages (Damages)) ou derrière la caméra (épisodes de 24 heures chrono (24) réalisés par Stephen Hopkins, de Dexter (Dexter) par Michael Cuesta…).
Pour le pire : le diktat des chaînes qui, parce qu’elles financent les films, imposent leur choix à tous les niveaux (casting, sujet, lumière), entraînant un épouvantable formatage.
Conséquence du dernier point : les années 2000 sont marquées par les difficultés économiques rencontrées par les auteurs français. On aurait aimé voir plus de films de Doillon, Beauvois, Achard, Cuau, Dietschy, Le Roux, on en passe…
A leur manière, les Auteurs (la majuscule s’impose) font eux aussi la loi. Le Festival de Cannes semble un assez bon baromètre. Le cinéma des Frères Dardenne et de Gus Van Sant, tous deux (ou plutôt tous trois) palmés au cours de cette décennie, a laissé des traces chez les spectateurs. Leur regard sur le monde a un peu changé le notre. Le risque, lorsqu’on est un Auteur consacré, c’est de se répéter (Pedro Almodóvar), de se perdre (Abbas Kiarostami).
Lauréat d’un Ours d’or en 2000, Magnolia de Paul Thomas Anderson a annoncé, en les concentrant, bien des caractéristiques du « film des années 2000 » : film choral (devenu le procédé favori des réalisateurs paresseux), qui parle des traumatismes familiaux, en utilisant des chansons de préférence au rayon pop indé (ici Aimee Mann), avec au casting une star à contre-emploi (ici Tom Cruise). Pendant que quantité de cinéastes s’inspiraient de ce modèle, Paul Thomas Anderson, lui, ne cessait de se renouveler.
Deux réalisateurs ont marqué l’époque, Christophe Honoré en France, Sofia Coppola aux Etats-Unis. Leurs portraits de la jeunesse d’aujourd’hui prendront-ils des rides ? L’avenir nous le dira.
Dans les années 2000, les vétérans n’ont pas perdu la main (Eastwood, Chabrol, Rohmer, Allen, Spielberg, Loach, Marco Bellocchio). A l’inverse, voici en vrac quelques noms d’acteurs et cinéastes qui ont éclos, explosé, explosé en vol... qui nous ont accompagnés au cours des années 2000 : Laurent Cantet, Abdellatif Kechiche, Jia Zhang Ke, Joaquin Phoenix, Heath Ledger, Ronit Elkabetz, Paul Greengrass, Michael Fassbender, Mia Hansen-Love, Samantha Morton, Julie & Guillaume Depardieu, Léa Seydoux…
Pour un finir, je citerai un film marquant, qui trône au beau milieu de la décennie (2005) : A History of Violence de David Cronenberg. Adapté d’un roman graphique (encore une tendance des années 2000), c’est à la fois un divertissement et un film d’auteur à part entière : thriller, comédie noire, portrait de famille, histoire de couple, drame psychologique… Abolir les frontières et bousculer les hiérarchies (animation/prises de vue réelles, fiction/documentaire, cinéma/télévision, etc.), ne serait-ce pas la grande affaire des années 2000 ? Ce qui nous conduit à un des films les plus sous-estimés de la période, Demonloverd’Olivier Assayas.
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