Banlieue & cinéma - Page 5

Location
Pantin, commune de la Seine Saint-Denis (93)

Wesh, wesh, qu'est-ce qui s'y passe ?
Talia, 13 ans, a un sacré caractère, de l'énergie à revendre, et une chienne qui ne la quitte jamais, Kim. Partie de chez elle après une dispute avec son beau-père, elle part à Pantin retrouver un copain. Dans la cité, elle croise 4 garçons de son âge, futés et frimeurs. Intrigués par cette fille qui ne s'en laisse pas conter, ils échafaudent un plan pour voler sa chienne et se faire ainsi un peu d'argent...

Autour du film
Précieux portraitiste de l'adolescence, Jacques Doillon s'est toujours intéressé à ceux qui restent sur le carreau : l'apprenti-boulanger en galère des Doigts dans la tête, le garçon simple qui séquestre une fillette (La Drôlesse), ou petit criminel qui braque un flic pour être conduit chez sa soeur (lui vient d'une HLM de Sète). C'est donc tout naturellement qu'il choisit, au milieu des années 90, de planter sa caméra dans une cité de Pantin. Sans jamais verser dans le sensationnalisme, il jette un regard souvent amusé, parfois inquiet, toujours bienveillant sur le quotidien de ces "petits frères". Rythmé par la musique d'Oxmo Puccino, le film fait la part belle aux joutes verbales, aux négociations amoureuses, aux petits trafics en tous genres. Ces gamins de banlieue ont le sens de la réplique et le goût de la comédie, ce que Doillon a parfaitement su capter. Une cité, c'est aussi un théâtre.