Banlieue & cinéma

Lieu
Une banlieue parisienne...Probablement dans le département des Yvelines (voir infra)

Wesh, wesh, qu'est-ce qui s'y passe ?
La vie infernale des pendulaires / navetteurs de la région parisienne, vue à travers la vie d'un couple fraîchement marié qui ne va pas tarder à se déchirer, miné par la jalousie.

Autour du film
A l'origine de Elle court, elle court la banlieue, il y a un roman publié en 1972 et écrit par Brigitte Gros, sénatrice des Yvelines et soeur de Jean-Jacques Servan-Schreiber : "Quatre heures de transport par jour". Au-delà des ressorts tragi-comiques du film, Marlène et Bernard, les personnages principaux, sont représentatifs d'une génération expulsée par manque de moyens d'un centre névralgique. Cette spirale s'étend irrémédiablement vers l'extérieur de la capitale depuis 40 ans. Lorsque le film sort en 1973, en pleine période des "30 glorieuses", la construction immobilière bat son plein. Mai 68 n'est antérieur que de quelques années. La société de consommation dévoile ses premiers charmes, l'accession à la propriété est tentante pour de jeunes couples qui n'hésitent pas à acquérir des appartements loin de la capitale...Que l'on appèlera des années plus tard avec une cruelle ironie, des "cités dortoirs", et qui se dégraderont de plus en plus. Toutefois, Gérard Pirès n'est pas le premier à observer avec finesse les grandes transformations du paysage urbain. Jean-Luc Godard le fit ainsi dès 1967, avec Deux ou trois choses que je sais d'elle. Car ce "elle" dans le titre, ce n'est pas seulement Marina Vlady. C'est aussi la banlieue parisienne...