Cinéma israélien, un terreau fertile - Page 12

Si Amos Gitaï a été soldat durant la guerre du Kippour, Joseph Cedar, lui, a revêtu l'uniforme au Liban entre 1987 et 1989. Une expérience dans laquelle il a sans doute puisé au moment du tournage de son troisième long métrage, Beaufort, du nom de l'ancienne forteresse. Le spectateur est plongé durant deux heures au coeur de cette base militaire, symbole de l'invasion israélienne au Liban en 1982. Sauf que nous sommes en 2000, que l'armée est sur le point de retirer ses troupes, et que la destruction de cette place forte est imminente. Le sort de ces tout jeunes soldats en plein désarroi, contraints d'attendre un ennemi qui ne vient pas, n'en est que plus épouvantable. Très abouti visuellement, ce film de guerre peu ordinaire, émouvant et éprouvant, a été nommé à l'Oscar du Meilleur film étranger et a valu à Cedar l'Ours d'argent du Meilleur réalisateur au Festival de Berlin.

Voir un extrait de Beaufort