Cinéma israélien, un terreau fertile - Page 13

On a pu penser que la nouvelle génération du cinéma israélien était davantage préoccupée par le fond que par la forme. La mise en scène rigoureuse de Beaufort, ou la virtuosité des Sept jours, film choral en huis clos, viennent prouver le contraire. Mais s'il ne fallait donner qu'un seul exemple de cette créativité, on citerait forcément le film qui a bluffé les festivaliers sur la Croisette -à défaut de figurer au palmarès- : Valse avec Bachir d'Ari Folman. Un film d'animation documentaire : du jamais vu ! Un pari audacieux qui se révèle pertinent, le détour par l'animation instaurant une distance tout en mettant le spectateur au plus près des sensations. Evocation du traumatisme des massacres de Sabra et Chatila, ce film aux allures de cure psychanalytique est aussi, à l'image du Persepolis de Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud, un étonnant autoportrait.

Voir la bande-annonce de Valse avec Bashir

Ari Folman commente 4 extraits de son films