Ce samedi 26 mai 2023, Léa Salamé était l’invitée de Guyonne de Montjou dans Libre à vous, une interview intimiste pour le Figaro TV. La journaliste de 43 ans, présente tous les matins sur France Inter et tous les samedis soir sur France 2, évoque notamment son enfance et ses origines qui a participé à sa décision de changer de prénom alors qu’elle n’était âgée que de 14 ans.
Ses difficultés d'intégration à l'école
Vous ne le saviez peut-être pas, mais Léa Salamé ne s’est pas toujours appelée ainsi. Léa n’est pas le prénom choisi par ses parents. Pas le premier en tout cas. Née à Beyrouth d’un papa libanais, ancien ministre de la culture du pays, et d’une maman arménienne, elle rejoint la France à l’âge de 5 ans pour fuir la guerre du Liban. Elle s’appelle alors Hala Léa Salamé.
A l’adolescence, le caractère tempétueux de la jeune Hala détonne dans son école de prestige chez les jésuites dans le 16ème arrondissement de Paris. On lui reproche son "orientalité" comme elle le confie à Guyonne de Montjou. Mise à la porte, elle va alors intégrer la non moins prestigieuse école alsacienne, toujours à Paris. Mais avant cela, alors qu’elle est âgée de 14 ans, elle décide d’inverser l’ordre de ses prénoms et de s’inscrire sous le patronyme : Léa Hala Salamé.
Un prénom source de moqueries
Une choix guidé par l’envie de gommer cette "orientalité" qui lui a été reprochée. Mais c’est aussi par un souci d’intégration, lassée que son prénom soit mal prononcé. "En France, le h aspiré est mal prononcé", explique-t-elle. Aussi les Français ont-ils tendance à l’appeler comme Allah, qui désigne le dieu unique des musulmans. Une confusion qui lui a valu bien des moqueries pendant l’enfance. "Hala, ça veut dire 'bienvenue', c'est un prénom usuel au Liban, comme Marie ici." Et de poursuivre : "C'était quelque chose qui me faisait souffrir parce qu'ils n'arrivaient pas à le prononcer correctement et donc j'ai changé de prénom (...) j'ai gardé mon prénom libanais quand même car c'était très important pour moi".