Cette série est à l'image de son personnage principal : sympathique.
Dans les années 80, il y avait de nombreux héros sympathiques dans les séries télé : Magnum, MacGiver, Sam Beckett dans Code Quantum, et d'autres. Des types foncièrement gentils et attachants. Aujourd'hui, ce genre de héros a quasiment disparu. On a des héros sérieux, des héros tragiques ou ténébreux, des héros cyniques, des anti-héros, des héros à la psychologie très compliquée, etc. Tous ces genres de héros peuvent faire des personnages intéressants, c'est vrai, mais ça fait quand même du bien de retrouver pour une fois un héros simple et sympa.
C'est le premier point positif de cette série.
On peut reprocher à Eureka de ne pas être une série ambitieuse. Au fil des épisodes, on retrouve tous les sujets classiques de la science-fiction, mais ces thèmes ne sont jamais très fouillés, les scénarios cèdent parfois à la facilité, les personnages sont trop stéréotypés, les schémas narratifs se répètent souvent, et ça peut être quelque fois un peu incohérent.
Néanmoins, malgré ces défauts, ça ne manque vraiment pas de charme. Cette série dégage une bonne humeur très communicative. Une fois qu'on a accepté son absence d'ambition et que cette série ne cherchait pas à être un chef-d’œuvre télévisuel mais seulement une occasion de passer un bon moment, alors Eureka est très agréable à regarder. Et on s'attache facilement à tous ses personnages.
De plus, même si elles ne sont pas très exploitées, il y a parfois quelques très bonnes idées de SF.
La nuance est un peu difficile à expliquer, mais j'ai toujours pensé qu'il y a des séries de l'après-midi et des séries du soir. Eureka est typiquement une série de l'après-midi. Et une bonne série de l'après-midi.