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    Twin Peaks - The Return (Mystères à Twin Peaks)
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    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 069 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    4,0
    Publiée le 17 juillet 2020
    Twin Peaks est, de mémoire, la première série que j'ai regardé par moi-même (comprendre que je ne suis pas juste tombé dessus en regardant la télé) et je ne l'avais jamais finie. La revoyant en entier plus de dix ans après ma première tentative me fait me rendre compte que je n'avais juste rien pigé à ce qui se jouait là devant mes yeux trop peu attentifs.

    Le souci de Twin Peaks c'est que c'est une série, une série où Lynch a finalement moins en moins de pouvoir décisionnaire et qui s'embourbe totalement dans des sous intrigues navrantes durant la seconde partie de la deuxième saison.
    Qui dit série dit aussi découpage en épisodes avec la nécessité d'appâter, souvent artificiellement, le spectateur pour qu'il revienne la semaine suivante. C'est un procédé que je déteste parce que justement il est artificiel et bien souvent on n'aura même pas réellement la résolution à l'épisode d'après, la situation sera minimisée, ou que sais-je encore histoire de pouvoir retomber plus facilement sur ses pattes.

    Et donc dans la série Twin Peaks il y a une immense césure, les 25 ans qui séparent la fin de la deuxième saison et la troisième. Césure qui sépare aussi la série qui se perdait au fur et à mesure (et qui use des artifices propres aux séries pour garder son audience, même si visiblement ça a marché que moyennement) et une claque artistique immense.

    Mais on ne va pas se mentir, Twin Peaks commence très fort. On a une série policière dans une ville banale et d'apparence paisible du nord ouest des États-Unis. Localisation qui permet de donner ce charme tout particulier aux deux premières saisons, puisque le bois est partout, il est omniprésent, tout est en bois et on a même des intrigues autour du bois... Et surtout ces bois sont mystérieux, ils sont intrigants, fascinants et d'ailleurs Dale Cooper, agent du FBI chargé d'enquêter sur le meurtre de Laura Palmer, ne s'y trompe pas et témoigne également immédiatement sa fascination pour ces arbres.

    L'ambiance est posée...

    Et elle l'est d'autant plus qu'on se rend bien compte que cette ville n'est pas si paisible que ça, que cette Laura Palmer est très loin d'être un ange et qu'elle avait de nombreux secrets. C'est donc avec plaisir qu'on veut en savoir plus, découvrir des choses sur cette ville, sur les mystères de cette forêt et sur Laura Palmer.

    Mais clairement l'intrigue, pour moi, ne suffit pas. Ce qui rend la série aussi marquante c'est les incursions dans le surnaturel ou dans les rêves. On comprend bien vite que les méthodes d'investigation de Cooper sont un peu spéciales, qu'il fait étrangement confiance à ses rêves beaucoup plus que je ne le recommanderais la raison.

    Et donc c'est véritablement à partir du troisième épisode de la première saison que j'ai été captivé par la série, avec le fameux rêve de Cooper qui est dans un délire parfaitement lynchéen. D'ailleurs en voyant cette série j'ai deux regrets concernant la carrière de Lynch, le premier c'est qu'il n'ait pas filmé de concert, le second c'est qu'il n'ait pas réalisé de film d'horreur. Parce qu'il sait rendre quasiment n'importe quelle situation extrêmement anxiogène.
    Il sait aussi être drôle, j'aime bien les petites touches d'humour absurde que peut contenir certains épisodes qu'il a réalisé, mais qu'est-ce-qu'il manie bien l'angoisse. Mais pour revenir au rêve de Cooper, c'est tout ce que j'aime. On ne sait pas si c'est du lard ou du cochon, c'est vraiment tordu et esthétiquement ça a une sacrée gueule.

    Et à partir de là la série va s’engouffrer de plus en plus sur la voie du surnaturel. Mais j'ai l'impression que lorsque ce n'est pas Lynch qui est directement aux commandes des épisodes de la deuxième saison que les épisodes font dur surplace et qu'ils ne savent pas quoi apporter réellement et donc inventent des intrigues pourries avec un personnage qui se prend pour un général sudiste, un autre qu'on pensait mort qui revient à la vie, certains sortent même de nulle part juste pour pouvoir être les compagnons amoureux d'autres personnages... C'est juste ridicule.

    J'adore d'autant plus le dernier épisode de la deuxième saison pour ça, il s'en fout totalement des sous-intrigues, elles ne sont pas réellement résolues et offre au spectateur qui n'en croit pas ses yeux un final complètement envoûtant et étrange... et une fin qui se termine très mal.

    Et ça aurait pu finir là... c'était frustrant et satisfaisant à la fois... Mais surtout on est intrigué, on veut en savoir plus... tout l'inverse des épisodes précédents qui tiraient en longueur avec rien à dire et qui ont flingué quasiment tous les personnages de la série.

    Parce que oui, les personnages sont assez sympathiques. On en a pour tous les goûts, des normaux, des bizarres et des très bizarres... Et j'ai l'impression qu'ils ont tout fait pour les casser et les rendre juste chiants. Prenons le Shérif Truman, sur la fin de saison il se laisse totalement aller pour une histoire de cœur et on perd totalement son personnage pendant plusieurs épisodes...

    Et il n'est pas le seul... Je sais que les gens n'aiment pas forcément James Hurley, le motard qui était l'amant de la défunte Laura Palmer, mais moi je l'apprécie, j'aime beaucoup sa relation avec Donna, la meilleure amie de Laura et la jalousie que développe cette dernière pour Maddy, la cousine de Laura qui lui ressemble comme deux gouttes d'eaux. C'est pour ça que j'adore la séquence de chant au début de la saison 2, ça transpire le sexe... certains trouvent ça ridicule, mais tout est dit avec cette séquence.

    Bref, James va s'embourber dans une histoire avec une femme qui veut qu'il répare sa voiture... on s'en fout totalement, c'est mou... Donna pique des crises de colère tout le temps... C'est juste agaçant et pas intéressant...

    Et même le semblant d'intrigue policière qu'on garde, à savoir la capture de Windom Earl, ancien collègue et mentor de Cooper, part dans tous les sens sans vraiment savoir où elle veut aller...
    En somme c'est la débandade.

    Tout ça pour dire que Twin Peaks sans Lynch/Frost ça donne n'importe quoi.

    Puis débarque la troisième saison 25 ans après... en plus c'est parfait puisque ça fait échos à une phrase que dit Laura dans le dernier épisode... tout semblait prévu d'avance et s'emboîte parfaitement avec la fin de la saison 2 et surtout avec le film.

    Je dirais qu'il est limite plus essentiel d'avoir vu le film que d'avoir vu la série pour voir la saison 3... (enfin il faut voir la série pour voir le film... donc l'un dans l'autre... il faut avoir tout vu)

    Et déjà revoir le film après la saison 2 ça a été une claque, mais alors la saison 3, c'était fabuleux...

    Déjà je tiens à saluer le fait qu'on ne tombe pas dans la nostalgie facile et gratuite... Moi qui m'imaginais revenir à Twin Peaks, avec les mêmes personnages dans du formol, il n'en est rien. Certes quelques têtes reviennent, mais on passe quand même beaucoup plus de temps avec des nouveaux personnages et surtout on passe bien peu de temps à Twin Peaks. En effet l'histoire se passe à présent aux quatre coins des États-Unis...

    Si j'étais sceptique au départ d'une telle idée, c'est vraiment une excellente initiative puisque ça permet de porter Twin Peaks et ses mystères à un niveau supérieur et ne pas faire et refaire toujours les mêmes histoires... Finalement il n'y a que très peu de choses que l'on a déjà vu dans cette troisième partie.

    Et autant à la fin de la saison 2 j'étais plutôt confiant sur le fait d'avoir compris l'essentiel de ce qui se tramait là, ici, dès le premier épisode on ne comprend plus rien, tout est enveloppé d'un délicieux parfum de mystère. On peut essayer de faire des recoupements, de comprendre, mais comme souvent chez Lynch la solution ne sera pas donnée explicitement, tous les mystères et toutes les questions ne seront pas résolues.

    C'est énigmatique au possible et clairement inquiétant. Comme je le disais, Lynch est le roi pour créer des situations extrêmement tendues et angoissantes. Des scènes où on sent que c'est étrange, où on ne comprend pas tout, où on voit bien que quelque chose que l'on n'arrive pas à identifier ne tourne pas rond, où on est juste profondément mal à l'aise.

    J'adore cette sensation.

    Alors il y a aussi de l'humour, on a pas mal de scènes vraiment drôles et l’alternance avec les scènes plus tendue fait que la série se renouvelle en permanence et que l'on ne s'y ennuie jamais.
    Disons que c'est l'inverse d'un Mindhunter où tout est toujours gris, sans humour, d'un sérieux pesant et accablant au point d'en être devenir sinistre et déplaisant.

    Et surprise, on retrouve deux actrices que je n'attendais pas à retrouver chez Lynch pour cette troisième saison et quel plaisir de voir Laura Dern dans ce rôle en particulier, celui de l'assistante de Cooper que l'on connaît depuis le pilote de la série mais que l'on avait encore jamais vue. Le perso de Naomi Watts n'est pas en reste non plus, bien que moins mystérieux.

    On a toujours des minis intrigues sur des personnages secondaires (parfois les enfants des personnages des premières saisons), mais elles prennent beaucoup moins de place, elles sont beaucoup plus simples, s'interconnectent mieux et surtout on a la mise en scène de Lynch qui fait toute la différence. Je ne vais pas le redire, mais pour faire naître la tension, il est fort.

    Et là, miracle ! Vu que c'est bien écrit, bien joué, bien filmé, ben on n'a pas besoin d'un cliffhanger ridicule pour avoir envie de voir la suite. On a juste envie d'en apprendre plus sur cet univers pendant plus complexe qu'il n'y paraissait au premier abord. Lynch se permet même de conclure une bonne partie des épisodes par des concerts filmés dans la "Roadhouse", lieu déconnecté de quasiment toutes les autres intrigues de la saison 3. Il se fait plaisir et nous fait plaisir en même temps.
    Je trouve ça assez audacieux en plus d'être incroyablement plaisant. D'ailleurs que ça soit dans la série ou le film, les moments musicaux sont vraiment géniaux. Si contre l'avis de certains j'adore la chanson Just You de James Hurley, je dois dire que Rocking Back Inside my Heart lors du fameux "It is happening again" est juste fabuleuse. Et donc voir Lynch filmer des chansons de manière gratuite, juste parce qu'il le peut/veut, je trouve ça fabuleux.

    Bref, c'est une saison généreuse au possible où on passe par tous les états : fasciné, amusé, attristé, ému, apeuré... Il y a de tout...
    Difficile de bouder son plaisir.

    Et moi qui adorait le incursions dans le surnaturel des deux premières saisons, j'ai été servi. Le mieux restant je crois cette séquence hallucinante où le doppelgänger de Cooper rencontre Philipp Jeffries, le personnage joué à David Bowie dans le film (dont il aurait été improbable d'attendre un retour étant donné que l'acteur est mort et le faible temps à l'écran du personnage dans le film).

    Visuellement c'est à tomber et puis on arrive quand même à prendre cette scène absolument surréaliste au sérieux. C'est ça qui est génial. Lynch fait ce qu'il veut de toi.

    Forcément tout ça fait cogiter, on a le cerveau en ébullition et le génie de Lynch réside dans le fait que cette ébullition ne soit pas vaine. Je ne compte plus les films de petit malin où on veut te faire croire que tu réfléchis à des trucs trop profonds juste pour combler les vides laissés par des scénaristes fainéants... ici c'est la fascination qui prend le dessus et pas forcément les questions d'intrigues. On se laisse bercer par ce que nous montre Lynch et vu qu'on ne comprend pas tout, on se laisse encore plus emporter par les images profondément terrifiantes que nous fait entrevoir Lynch. Je ne saurais pas dire quels éléments font que chez Lynch ça fonctionne si bien sans jamais que ça soit ridicule...

    Et puis difficile de parler de la série sans parler de sa fin. La dix-septième partie semblait conclure la série avec une fin heureuse méritée, mais c'est sans compter sur le goût pour l'inattendu de Lynch qui livre un dernier épisode cryptique, énigmatique et lui aussi fascinant.

    ça donne juste envie de tout revoir, histoire de vérifier si on n'a pas laissé passer des indices... en tous cas je ne dirais pas que c'est une fin heureuse et ça me plaît comme ça...
    ça me plaît d'autant plus que je n'ai pas besoin de comprendre, je trouve juste ça beau et poétique parce que tout ça semble fonctionner en échos... échos aux phrases prononcées plus tôt dans la saison, plus tôt dans le film, plus tôt dans la série...

    Est-ce le futur ou le passé ? C'est tellement excitant parce que c'est tellement beau, tellement énigmatique tout en semblant étonnement cohérent. C'est comme si on accédait à une vérité, qui était là, devant nos yeux et qu'on ne pouvait que la contempler sans jamais en percevoir le sens.

    Twin Peaks est un objet fascinant sur lequel on peut parler pendant des heures... Il y a tellement de choses à dire, c'est une œuvre qui je pense va me hanter longtemps comme ça peut être le cas pour Mulholland Drive. C'est riche thématiquement, visuellement et c'est un terreau fertile pour l'imagination, les rêves et surtout les cauchemars.

    C'est parfait.
    Shaigan
    Shaigan

    85 abonnés 131 critiques Suivre son activité

    Critique de la saison 3
    5,0
    Publiée le 28 septembre 2017
    En 1990, la série Twin Peaks fut un véritable OVNI (ou plutôt OTNI, objet télévisuel non identifié ?). A l'époque, les séries n'étaient pas d'une très grande qualité, même les bonnes. A des années-lumière du cinéma en tout cas. Et voilà qu'arrivait David Lynch, un véritable auteur de cinéma, qui mettait la série-télé au service de son art, et donnait enfin ses premiers titres de noblesse à ce médium.

    Depuis, bien des choses ont changé : guidées par ce précurseur, les séries ont gagné en qualité. Et à partir des années 2000-2010, on peut même dire avec un peu de provocation qu'au niveau de la qualité et de l'intérêt, les séries ont largement dépassé le cinéma. Alors qu'on cherche en vain des films de ces 15 dernières années qui ont vraiment tout changé, ou qui ont vraiment impressionné, ou qui ont passionné les foules au point d'engendrer des débats sans fin à propos d'eux, le monde des séries a vu naître de telles œuvres qui ont marqué leur époque : The Wire, Lost, Breaking Bad, Game of Thrones, et d'autres. Aucun film de ces 15 dernières années n'approchent la qualité ou l'intérêt de ces séries.

    Du coup, quand fut annoncée cette Saison 3 inespérée (prédit il y a 25 ans à cette date !), malgré le bonheur engendré par cette annonce, on pouvait aussi avoir un peu peur. Le Twin Peaks de 1990, aussi géniale était cette série à l'époque, ne paraitrait-elle pas un peu vieillotte et ringarde à l'heure des séries actuelles ? Ou à l'inverse, si elle était mise aux goûts du jour, alors ne trahirait-elle pas l'esprit original de la série ?
    Sans oublier que la plupart des "retour" sont en général complètement ratés (cf. le retour de X-Files). De plus, on constate malheureusement que la plupart des meilleurs auteurs et réalisateurs perdent leur mojo au fil du temps et des années, et qu'une fois vieux, ils n'ont plus que l'ombre du talent qu'ils avaient dans leur jeunesse. Lynch ferait-il parti des rares exceptions à cette règle ?

    Et bien la réponse à cette dernière question est OUI ! Lynch est toujours un maître, n'a rien perdu de son talent, et Twin Peaks est toujours un OVNI dans le paysage des séries télé.

    C'est d'ailleurs en voyant à quel point cette série est différente de tout ce qui se fait actuellement à la télé qu'on remarque par la même occasion à quel point toutes les autres séries se ressemblent, que ce soit dans la manière de filmer, d'aborder les personnages et de raconter les histoires. Toutes les séries, même les bonnes, mêmes celles qui veulent désespérément se donner un air original ou une réalisation créative.

    Je ne ferai pas ici une analyse poussée de cette saison 3. Je pense que c'est typiquement le genre d’œuvre qu'on doit découvrir par soi-même et dont on doit se faire sa propre interprétation sans influence extérieure.
    Je dirai simplement que cette saison 3 est un chef-d’œuvre et qu'il s'agit d'une "oeuvre-somme" de la carrière de David Lynch.

    Je ne sais pas si c'est parce que ce dernier a maintenant 71 ans, ou si parce que tous les épisodes se finissent par un hommage à une personne décédée du casting, mais j'ai l'impression que David Lynch a voulu livré ici son testament artistique. Et quel testament !
    Orianne N
    Orianne N

    15 abonnés 55 critiques Suivre son activité

    Critique de la saison 3
    5,0
    Publiée le 28 juin 2017
    L'épisode 8 est spécialement déroutant mais ici Lynch nous livre une interprétation du mal, à l'origine de toute l'histoire. Tout est question de temps, d'ombre et de lumière. Les habitués des séries classiques où rien n'est posé, tout va trop vite passeront leur chemin. Twin Peaks nous ré-apprend le temps, la réflexion, le plaisir de l'ennui et la contemplation. On touche au divin.
    The Claw
    The Claw

    62 abonnés 727 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    3,5
    Publiée le 22 avril 2019
    Entre le 17 janvier et le 18 avril 2019, j'ai revisionné l'intégralité de la série, soit le pilote, la saison 1, la saison 2, le film "Twin Peaks : fire walk with me", et la fameuse saison 3 sortie en 2017 enfin!

    Alors qu'en est-il de tout cela ?
    Hé bien malheureusement, je vais revoir mon jugement à la baisse sur cette série. Je ne dois pas être très "Séries" moi, finalement...

    Saison 1 : là, il n'y a pas grand chose à redire. La série démarre fort, avec cette Laura Palmer retrouvée morte et notre agent favori, quelque peu loufoque, Dale Cooper. Oui, loufoque, car la manière qu'il a de résoudre les énigmes, de trouver des indices, et de déjouer les pièges des uns et des autres est assez atypique : il se fie à son intuition, ou en rêve la nuit, ou fait de la méditation tibétaine, etc... Bref, c'est pas tous les jours qu'on voit la police résoudre les affaires de cette manière.
    Ajoutez à cela plein de personnages attachants (Audrey Horne, Donna Hayward, Shelly Johnson, Norma Jennings, James Hurley, Josie Packard, Pete Martell, Lucy Moran, Andy Brennan...) ou pas (Benjamin Horne, Leo Johnson, Windom Earle...) et également cette galerie de personnages étranges qui font tout le sel de Twin Peaks (la femme à la bûche, Leyland Palmer, Bob, le nain, etc...)
    Bref, cette saison 1 est très réussie, s'articulant principalement autour de l'enquête sur le meurtre de Laura Palmer, mais s'intéressant également aux histoires des uns et des autres, les sombres secrets qui se cachent derrière de jolies apparences.

    Saison 2 : là aussi, le début est excellent puisque c'est la suite directe de la saison 1. Et jusqu'à l'épisode 16 de la série, tout se passe pour le mieux dans le meilleur des mondes (façon de parler). Mais voilà que l'affaire Laura Palmer est résolue, et l'intérêt pour la série s'effondre peu à peu. Ainsi, à partir de l'épisode 17 et pendant 3 ou 4 épisodes si je me souviens bien, on erre dans les méandres de petites histoires des habitants de Twin Peaks, qui n'étaient pas tout à fait résolues, mais qui sont loin d'être aussi passionnantes que l'intrigue principale de la série qui venait de trouver sa conclusion.
    Alors, les scénaristes ont l'idée de faire intervenir le pire ennemi de l'agent Dale Cooper, à savoir Windom Earle, et d'essayer de construire une nouvelle intrigue principale autour de ce personnage, qu'ils veulent diabolique à souhait. On a ainsi droit à quelques scènes mémorables, mais on arrive jamais hélas à égaler la première intrigue de Laura Palmer.
    Au 29ème épisode, la série se conclue avec un dernier épisode de folie, empli de séquences dans la Black Lodge, avec tous ces personnages étranges, qu'on regrette finalement de ne pas plus avoir vu durant toute la série, car ils apportent véritablement quelque chose d'unique à son atmosphère.

    Le film Twin Peaks : fire walk with me. Il s'agit en fait de la préquelle à la série. David Lynch déjà visionnaire ? Il me semble en tout cas que c'est la première fois qu'une préquelle était réalisée par rapport à une oeuvre déjà sortie.
    En tout cas, le film est un chef d'oeuvre (voir ma critique). C'est fou, dérangeant, hypnotique, étrange, et sans doute le point de départ de ce qui inspirera à David Lynch ses 3 autres films : Lost Highway, Mulholland Drive et Inland Empire.

    Saison 3 : à la fin de la saison 2, ces paroles dans la bouche de Laura Palmer m'ont saisi : "Agent Dale Cooper, vous me reverrez dans 25 ans". Et David Lynch, ce fou, il l'a fait! Il revient, 25 ans plus tard, avec la saison 3.
    Mais là, j'ai un problème avec cette saison, même si elle est tout à fait défendable, que c'est du David Lynch pur jus, qu'on y retrouve de l'étrange à gogo, etc... Mon problème, c'est que ça n'est pas Twin Peaks!
    Je suis désolé, mais dans la série originale, même si l'intrigue Laura Palmer était l'intrigue principale, il y avait aussi autre chose à voir. Ici, 95% de la saison tourne autour de Dale Cooper. Et attention, car ce n'est pas le même Dale Cooper que l'on a connu, du moins sur environ 80% de la saison. De plus, où est passée l'ambiance rétro de la série originale ? Là nous sommes devant quelque chose d'ultra sombre, tout ce qui faisait le charme un peu kitsch de la série à disparu.
    Et puis la musique ? Dans la série originale, on avait principalement les 2 thèmes (du générique de début et de fin) 2 ou 3 autres thèmes récurrents qui étaient diffusés régulièrement au cours des épisodes et qui contribuaient grandement à l'identité de la série. Là, on entend le thème principal en générique d'ouverture de chaque épisode, puis on entend quasiment jamais les autres. Même à la fin, David Lynch a trouvé judicieux de conclure (presque) chaque épisode par un groupe ou un artiste qu'il aime et qui chante en live sur la scène du Double R. Honnêtement, ça aurait été sympa de le faire 2 ou 3 fois, mais pas plus.
    Et puis, pourquoi ne pas avoir introduit plus de nouveaux personnages ? Je ne veux pas avoir l'air de faire du jeunisme, mais on a l'impression d'être en face d'une série "troisième âge".
    Je ne vous parlerai pas des épisodes 3 et 8, ultra bizarres, on y comprend rien, et quand on arrive au bout, honnêtement, on est content!
    Malgré tout l'intrigue est bonne quand on la reconsidère sur l'ensemble de la saison, mais il faut quand même voir 18 heures de bizarreries pour en venir à bout.
    Les acteurs sont bons, et font souvent référence à ses anciens films : Laura Dern, le gars du Café qui a peur du clochard dans Mulholland Drive, Harry Dean Stanton, je me demande si le personnage dans la Black Lodge n'est pas le présentateur de Rebekah Del Rio dans le Silencio de Mulholland Drive, Rebekah Del Rio que l'on retrouve également d'ailleurs.
    Mais la meilleure des meilleures, celle qui m'a fait tenir jusqu'au bout car pour moi elle éclipse vraiment tout le monde par son talent, c'est Naomi Watts! Et qu'on a la chance en plus de voir dans pas mal d'épisodes. Elle est véritablement fabuleuse. Chacune de ses apparitions, c'est comme un rayon de soleil.
    A part ça, vous reverrez pas mal d'acteurs des premières saisons, et ils ont pris un coup de vieux comme vous pouvez vous en douter. C'est amusant au début de les revoir, mais on a plus l'impression de clin d'oeil pour satisfaire le fan, plutôt que de véritables intrigues passionnantes qui s'articuleraient autour d'eux.
    Et puis arrive la fin. Hé bien, elle est très bien cette fin. Sincèrement, j'ai bien aimé. Et je propose qu'on en reste là.

    Voilà pour Twin Peaks, une série à voir car révolutionnaire pour son époque et véritablement atypique. A voir certes, mais peut-être pas à revoir.
    Je préfère David Lynch sur le format long métrage que sur le format séries.
    A ce qu'il parait, Mulholland Drive aurait dû être une série à la base, et puis ça ne s'est pas fait, et il en a fait le merveilleux film que l'on connait. J'aurais aimé que cette 3ème saison de Twin Peaks ne puisse pas se faire non plus, et qui nous ponde un énième chef d'oeuvre en guise de conclusion à sa série culte.
    Bruno65
    Bruno65

    30 abonnés 805 critiques Suivre son activité

    Critique de la saison 3
    0,5
    Publiée le 15 avril 2018
    Des élucubrations Filmées en 18 épisodes.Du grand n'importe quoi ce retour de Twin Peaks et pourtant j'avais apprécié les 2 premières saisons!
    Orianne N
    Orianne N

    15 abonnés 55 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    5,0
    Publiée le 12 juin 2017
    Quel plaisir immense que de retrouver cette série incroyable 25 ans plus tard! Je retrouve l'ambiance, le ton et les personnages laissés en suspend. Lynch a fait un travail exceptionnel.
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 333 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    Critique de la saison 3
    3,0
    Publiée le 17 octobre 2018
    25 ans plus tard, la voilà de retour cette série mythique et j’avoue que, comme beaucoup, j’oscillais entre excitation et crainte. Excitation d’abord parce que… bah « Twin Peaks » quoi ! Déjà rien que ça, moi ça suffit à m’exciter. Mais quand en plus on prend en considération que l’idée d’une suite 25 ans plus tard a été plus ou moins suggérée à la fin de la saison 2, ça sent quand même le projet réfléchi depuis le départ, et donc – forcément – ça ne peut être qu’alléchant. Mais bon, crainte également parce que… bah vingt-cinq ans justement. Il y a vingt-cinq ans, « Twin Peaks » était un précurseur, mais en utilisant des codes narratifs et visuels qui aujourd’hui pourraient paraître dépassés. Une mise à jour s’imposait forcément, mais d’un autre côté, qui dit « mise à jour » dit aussi « risque de dilution » de ce qui faisait l’esprit « Twin Peaks ». Alors bon, j’étais curieux et réticent à la fois et c’est avec cet esprit là que je suis rentré dans la série… Eh bah je confirme. C’est curieux… Et un peu repoussant à la fois. Malgré tout, l’un dans l’autre, un constat s’est rapidement imposé chez moi. J’ai tout de suite retrouvé ce qui faisait pour moi la force de Lynch. Et quand je dis ça, je ne parle pas forcément de son esthétique bizarre. Non. Moi, ce que je trouve fort chez Lynch, c’est sa capacité à flirter en permanence entre le sens et le non-sens. Dès qu’on risque de décrocher parce que c’est trop perché, il vient nous ressaisir avec un élément qui nous reprend par la main. Cette sensation d’équilibrisme, chez lui, j’adore. Et pour le coup, j’ai trouvé que les trois premiers épisodes étaient totalement dans cette logique là. On tire d’abord beaucoup sur la corde de l’expérimentation visuelle et sensorielle, puis on parvient toujours à raccrocher le spectateur avec du concret, du terre à terre, de l’intrigue… Alors ça, pour le coup, j’ai trouvé ça bon, surtout qu’en plus la série parvient à faire quelque-chose que je ne pensais plus possible dans les séries d’aujourd’hui : c’est ce miracle de parvenir à imposer son rythme. Un épisode de « Twin Peaks », je trouve que c’est vraiment une autre dimension où les choses se passent dans une sorte d’espace temps distordu… Mais ça passe. Cette anomalie me fascine. Et, encore une fois, sur les trois premiers épisodes ça m’a conquis… Et là, à cette étape de ma critique, je pense que voyez déjà où je veux en venir. Vous vous demandez : « mais c’est quoi son problème à partir du quatrième épisode ? » Bah à dire vrai, je n’ai pas de problème avec le quatrième épisode en particulier, c’est juste qu’à partir de cet épisode là, j’ai commencé à voir une mécanique se mettre en place. J’ai fini par saisir la logique de la construction d’un épisode. Au final, tout cela n’est qu’un enchainement de saynètes qui n’ont pas forcément de sens ; qui utilisent toujours plus ou moins les mêmes rouages pour faire du bizarre, pour finir avec le traditionnel groupe invité dans le « Bang Bang Bar »… Et là du coup se pose la question des 18 épisodes. Alors OK, du coup ça crée une sorte de pseudo-équilibre avec les deux premières saisons (la première faisant 7 épisodes et la seconde 22) – ce qui concorde avec cette logique très intelligente de cohérence globale entre les trois saisons puisque la réalisation et les effets visuels utilisés ne rentrent pas trop en déconnexion avec les deux premières saisons – mais d’un autre côté, au regard de ce qu’est cette série, je pense qu’une réduction de moitié aurait pu s’imposer. Ouais, de moitié, j’assume. Franchement, il y a quand même pas mal de redites, et un raccourcissement aurait permis une densification de l’intrigue qui – me concernant – ne m’aurait vraiment pas fait de mal (Les passages avec Dougie, mais je n’en pouvais plus dès l’épisode 6 ! C’est dire !) Et du coup, si je devais faire un bilan de mon expérience « Twin Peaks : The Return » eh bien je dirais sûrement qu’en fin de compte c’est très mitigé. Alors j’ai conscience qu’en disant cela je risque d’en refroidir quelques uns. Car bon, se bouffer presque 16 heures de David Lynch, c’est quand même costaud. Alors si en plus ça je vous annonce que ce n’est pas totalement l’éclate, ça risque de faire douche froide. Et pour le coup ça me ferait un peu chier que ça vous refroidisse parce que, globalement, j’ai quand même été content de la voir cette troisième saison. Je ne peux pas renier qu’il y a une vraie proposition de cinéma à certains moments – voire à certains épisodes – assez anthologiques. (Tout ceux qui ont vu la série ont en tête l’épisode 8, forcément.) Or, rien que pour ça, cette saison 3 de « Twin Peaks » peut se poser comme une certaine forme d’incontournable. Mais d’un autre côté, je ne vais pas vous cacher que par moment, regarder cette série, ce fut une épreuve. Il y a parfois de véritables trous d’air (comme entre l’épisode 5 et 10 qui constituèrent un segment particulièrement compliqué à regarder) ; parfois il y a aussi des épisodes franchement insignifiants au milieu d’un ensemble qui se tenait pourtant pas mal (je pense à l’épisode 15 notamment), et même s’il y a toujours une forme de singularité dans chaque scène – si bien que certaines d’entre elles pourraient être vues séparément de leur contexte et marcher quand même – l’effet de longueur peut parfois amener à l’usure. D’ailleurs, j’avoue que le seul épisode de fin fut pour moi un vrai moment d’indifférence. Je savais déjà plus ou moins que ça allait aboutir en eau de boudin. C’était de la resucée. J’ai ainsi vu le générique qui clôturait la saison avec un niveau d’émotion proche du zéro. Pourtant, dire ça, ça ne change rien à tout ce que je vous ai dit : malgré son irrégularité et ses redondances, je pense que « Twin Peaks » n’en reste pas moins un incontournable dont on ne ressort pas mécontent… Mais bon, après ça reste à vous de voir…
    Fabien S.
    Fabien S.

    548 abonnés 4 150 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    4,0
    Publiée le 2 juin 2017
    Une excellente série de David Lynch. Fantastique, mystérieuse . Des personnages fascinants et bien creusés . Une intrigue complexe. Dale Cooper interprété par Kyle Maclachan joue un agent du FBI dans une petite bourgade isolée et rempli de mystères.
    Bulles de Culture
    Bulles de Culture

    134 abonnés 634 critiques Suivre son activité

    Critique de la saison 3
    3,0
    Publiée le 25 mai 2017
    Avec son rythme plus lent et ses figures du cinéma expérimental, cette saison 3 est très différente des saisons précédentes et il faudra attendre une vision plus globale du puzzle imaginé par Lynch et son acolyte Frost pour savoir si la magie opère toujours 25 ans après.
    stanley.k 2
    stanley.k 2

    17 abonnés 31 critiques Suivre son activité

    Critique de la saison 3
    4,0
    Publiée le 25 mai 2017
    Lynch est de retour avec comme prétexte la suite à Twin Peaks. Ont est en fait face à Du Lynch période eraserhead complétement déjanté à l’inverse de la série original qui était trop sitcom pour ma part.
    Showtime (Californication,Dexter) doivent faire une drôle de tronche en voyant le résultat tant les 1er épisodes que j’ai vu semble très peut vendable auprès d’un large publics. Le premier épisode est ultra lent ou il se passe pratiquement rien.Les 2 suivant sont du pur produit Lynchiens et partent dans des délires visuel assez Barré...La série s’annonce donc assez mémorable pour qui veuille bien y entrer...
    Ricco92
    Ricco92

    225 abonnés 2 150 critiques Suivre son activité

    Critique de la saison 1
    5,0
    Publiée le 26 octobre 2017
    1990 marqua une véritable révolution dans le domaine de la série télévisée (ou plutôt du feuilleton) avec l’arrivée de Twin Peaks. En effet, cette série est portée par un réalisateur de cinéma reconnu à l’univers très original : David Lynch. De plus, ce feuilleton fait preuve d'un mélange des genres assez inédit pour l’époque : il peut être classé à la fois dans le genre policier, dans le soap opera, dans la comédie ou encore dans le fantastique.
    Même s’il ne signe en tant réalisateur que le pilote et le second épisode (si on considère le pilote comme l'épisode zéro), David Lynch impose sa marque sur cet univers du début à la fin de cette première saison : on se retrouve dans un univers pouvant à la fois être très violent et très comique avec des personnages souvent atteint de folie douce (en premier lieu, le héros l’agent Dale Cooper qui utilise ses rêves pour faire avancer ses enquêtes, la femme à la bûche, Nadine Hurley qui est complètement obsédée par ses tringles à rideaux inaudibles, Leland Palmer qui sombre petit à petit dans la folie suite à la mort de sa fille…). Cet univers très original et typiquement lynchien est au moins aussi important que l’enquête criminelle dans l’appréciation que l’on a de la série : Lynch souhaitait au départ faire durer presque indéfiniment l’enquête pour se concentrer sur la population de sa ville imaginaire !
    En effet, les personnages sont tous extrêmement prenants que ce soit par leur grain de folie (Cooper), leur naïveté (le couple Andy/Lucy), leur besoin d’amour (Audrey Horne), leur quête de vérité (le couple Donna/James), leurs côtés sombres (Catherine, Ben Horne, Leo Johnson…) ou leur ambiguïté (Josie, le docteur Jacoby et bien d’autres). Plus la série avance, plus les personnages révèlent de nouvelles facettes sans que cela vire à l’incohérence et en restant toujours de plus en plus passionnant.
    L’intrigue criminelle permet également de révéler les aspects cachés de Laura Palmer mais également de la ville. spoiler: En effet, la gentille Laura Palmer se révèle au fur et à mesure être une jeune fille à la personnalité extrêmement trouble pouvant être à la fois manipulatrice et victime de dépendance (elle est cocaïnomane) et de violences (on se doute petit à petit qu’elle devait en subir mais on ne sait pas encore qui en était la cause et de quelle nature elles étaient). La personnalité de Laura est à l’image de la ville puisque sous des dehors de jeune fille modèle, elle se révèle totalement perdue et que le vernis de petite ville tranquille que possède Twin Peaks (que Dale Cooper présente comme une ville pleine de personnes bienveillantes) éclate au fur et à mesure pour révéler des aspects beaucoup plus sombres (adultère, prostitution, violence conjugale, corruption, criminalité…).

    Le tout est baigné d’un humour absurde omniprésent extrêmement drôle qui apporte beaucoup de charme à la série et de visions complètement irréalistes spoiler: (les apparitions de Bob, les rêves de Cooper où apparaissent la Red Room et l’Homme venu d’un autre endroit…)
    . Et que dire de la musique d’Angelo Badalamenti si ce n’est qu’elle est envoutante, plus que mémorable (une des plus marquante de la télévision) et surtout qu’elle contribue en grande partie à donner une réelle personnalité à la série. Tout cela, renforcé par une réalisation s’éloignant des canons télévisés de l’époque pour posséder un aspect purement cinématographique, rend les scénarios passionnant et la série addictive.
    Rarement une série aura possédé à ce point la marque d’un de ses créateurs (la paternité étant partagée avec Mike Frost qui il faut le reconnaitre se révèle un auteur moins marquant en dehors de sa collaboration avec Lynch), même s’il est loin de réaliser tous les épisodes (il est malgré tout très présent dans la création de cette première saison, ce qui sera moins le cas sur la suivante), la rendant totalement partie intégrante de la filmographie de David Lynch (beaucoup la considérant aussi importante qu’une œuvre comme Mulholland Drive). À voir et à revoir avec toujours autant de plaisir pour pouvoir comprendre un peu plus cet univers mystérieux et passionnant.
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 363 abonnés 4 180 critiques Suivre son activité

    Critique de la saison 3
    5,0
    Publiée le 14 juin 2017
    C’est le comble de se dire que l’événement le plus attendu et le plus puissant de la soixante-dixième édition du Festival de Cannes est la projection d’une série. La lycéenne l’avait glissée dans le dernier épisode de la saison 2 de Twin Peaks, nous nous retrouverons dans 25 ans. David Lynch a tenu parole alors qu’on le croyait tous parti faire de la peinture, de la musique, bref tout sauf du cinéma. Nous voici donc en 2017 dans le Grand Palais Lumière à découvrir cette série tant attendue, sur un écran de 19 mètres de largeur et 8 mètres de hauteur. Créée en 1990, Twin Peaks décrit l’enquête de l’agent spécial de FBI, Dale Cooper, qui est envoyé dans la petite bourgade de Washington pour démasquer le coupable du meurtre de la jeune lycéenne Laura Palmer. En 1992, David Lynch réalisera Twin Peaks – Fire walk with me. Le long-métrage sera un prequel de la première saison et présentera les derniers jours de Laura Palmer avant son assassinat. Pour cette troisième saison, nous retrouvons l’univers surréaliste du cinéaste, où la libre interprétation prime sur la totale compréhension des faits. L’atmosphère anxiogène nous avait manqué avec ces rideaux rouges, ce parquet zébré ou encore la bague maléfique qui fait hurler les personnages. Dale Cooper est toujours enfermé dans la Loge Noire et on suppose que son double maléfique qui avait réussi à s’échapper est toujours dans le monde extérieur. spoiler: Mais un nouveau double aux cheveux longs se retrouve dans l’histoire. Qui est-ce ? Nous n’avons vu que deux épisodes… Il y a aussi l’énigme du début du premier épisode 4-3-0 suivit par 2-5-3 dans la fin de l’épisode 2. On se pose également des questions sur la boîte en verre dans New-York surveillée par un jeune homme. L’arbre avec le cerveau ou l’esprit de la prison ont aussi de quoi nous interpeller.
    C’est partie, la nouvelle saison est lancée et cette série est, nous ne sommes pas étonnés, une véritable expérience cinématographique. La mise en scène, les plans, l’obscurité et l’intensité des lumières, les hauteurs de voix, les mystères à tout va, les deux premiers épisodes de la saison 3 de Twin Peaks sont carrément flippants et suscitent de nombreuses énigmes à résoudre. Heureusement pour patienter, nous aurons le droit à une musique du groupe Chromatics.
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    anonyme
    Un visiteur
    Critique de la série
    4,5
    Publiée le 23 mai 2017
    L'une des séries majeures, qui a révolutionné les codes du genre, et qui encore aujourd'hui, reste un ovni et une oeuvre de grande qualité, malgré la montée en gamme de nombreux programmes. Un must-see pour les sérievores !
    Xavier Xavier
    Xavier Xavier

    2 abonnés 19 critiques Suivre son activité

    Critique de la saison 3
    1,5
    Publiée le 10 juillet 2017
    C'est très lynchien, certainement trop même. J'adore Lynch, mais là, il faut qu'il arrête. Passons sur ses habituels délires sous acide, ça fait parti du truc. En revanche, on sent bien qu'il n'a pas de quoi faire une saison complète. Les longueurs sont insupportables, et surtout n'apportent rien au propos. Quant aux personnages d'origine, il le fait clairement pour faire plaisir aux fans, puisque dans la plupart des cas, on les voit, pour les voir. ils ne seraient pas là, ça changerait strictement rien à l'histoire. Enfin bon, comme toutes les séries qui reviennent après plusieurs années, cela n'a que peu intérêt. J'imagine que ses photos ne doivent pas lui rapporter assez.
    anonyme
    Un visiteur
    Critique de la saison 3
    0,5
    Publiée le 29 mai 2017
    En résumé je suis déçu, très déçu. Pour être honnête j'avais de gros doutes quant à la possibilité de faire revivre un tel chef d’œuvre. Après, avec 25 ans pour le faire, on pouvait y croire quand même. Cependant, après avoir vu les 4 premiers épisodes, je doute fort que cette saison aille crescendo. Les scènes s'enchainent sans grandes subtilités, on a l'impression de voir du théâtre amateur filmé. Le son lui aussi, trop souvent, est très amateur, on imagine sans le voir le plateau avec le directeur et les techniciens et on à l'impression que les acteurs font une première lecture du script. C'est mal joué, parfois très mal. Voulu ou pas je ne suis pas sure. Une bonne partie du casting de base est là mais on a l’impression, pour la plupart, qu'étant resté 25 ans sans jouer, ils ont oublié comment faire. C'est assez choquant aussi de voir des gens qui ont pris 25 ans dans la gueule (surtout pour les femmes, c'est toujours plus dur) et qui essaient de retrouver leur charisme d’antan. Pour le sympathique Dale Cooper, on le retrouve ici après la possession, donc en méchant. Le soucis c'est que le rôle d'agent du FBI super clean lui allait comme un gant, mais le rôle de Bob ne lui va pas. Il joue bien par rapport à beaucoup d'autres acteurs mais on n'y croit pas. Autre regret, Twin Peaks S01 S02 c'est beaucoup de vie, d'humour avec une subtile dose de mystère et de dark. Pour la S03, les auteurs mettent un maximum de dark et nous balancent les symboles (rideaux rouges, personnages de la black lodge etc.) à la louche. Trop de dark tue le dark. Pour l'humour, les quelques tentatives Avec Lucy et Andy sont pathétiques.
    Donc voila, je doute que le reste de la S03 me surprenne même si je ne demande que ça bien sur.
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