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Votre avis sur Twin Peaks - The Return (Mystères à Twin Peaks) ?
Critique de la série
4,0
Publiée le 17 juillet 2020
Twin Peaks est, de mémoire, la première série que j'ai regardé par moi-même (comprendre que je ne suis pas juste tombé dessus en regardant la télé) et je ne l'avais jamais finie. La revoyant en entier plus de dix ans après ma première tentative me fait me rendre compte que je n'avais juste rien pigé à ce qui se jouait là devant mes yeux trop peu attentifs.

Le souci de Twin Peaks c'est que c'est une série, une série où Lynch a finalement moins en moins de pouvoir décisionnaire et qui s'embourbe totalement dans des sous intrigues navrantes durant la seconde partie de la deuxième saison.
Qui dit série dit aussi découpage en épisodes avec la nécessité d'appâter, souvent artificiellement, le spectateur pour qu'il revienne la semaine suivante. C'est un procédé que je déteste parce que justement il est artificiel et bien souvent on n'aura même pas réellement la résolution à l'épisode d'après, la situation sera minimisée, ou que sais-je encore histoire de pouvoir retomber plus facilement sur ses pattes.

Et donc dans la série Twin Peaks il y a une immense césure, les 25 ans qui séparent la fin de la deuxième saison et la troisième. Césure qui sépare aussi la série qui se perdait au fur et à mesure (et qui use des artifices propres aux séries pour garder son audience, même si visiblement ça a marché que moyennement) et une claque artistique immense.

Mais on ne va pas se mentir, Twin Peaks commence très fort. On a une série policière dans une ville banale et d'apparence paisible du nord ouest des États-Unis. Localisation qui permet de donner ce charme tout particulier aux deux premières saisons, puisque le bois est partout, il est omniprésent, tout est en bois et on a même des intrigues autour du bois... Et surtout ces bois sont mystérieux, ils sont intrigants, fascinants et d'ailleurs Dale Cooper, agent du FBI chargé d'enquêter sur le meurtre de Laura Palmer, ne s'y trompe pas et témoigne également immédiatement sa fascination pour ces arbres.

L'ambiance est posée...

Et elle l'est d'autant plus qu'on se rend bien compte que cette ville n'est pas si paisible que ça, que cette Laura Palmer est très loin d'être un ange et qu'elle avait de nombreux secrets. C'est donc avec plaisir qu'on veut en savoir plus, découvrir des choses sur cette ville, sur les mystères de cette forêt et sur Laura Palmer.

Mais clairement l'intrigue, pour moi, ne suffit pas. Ce qui rend la série aussi marquante c'est les incursions dans le surnaturel ou dans les rêves. On comprend bien vite que les méthodes d'investigation de Cooper sont un peu spéciales, qu'il fait étrangement confiance à ses rêves beaucoup plus que je ne le recommanderais la raison.

Et donc c'est véritablement à partir du troisième épisode de la première saison que j'ai été captivé par la série, avec le fameux rêve de Cooper qui est dans un délire parfaitement lynchéen. D'ailleurs en voyant cette série j'ai deux regrets concernant la carrière de Lynch, le premier c'est qu'il n'ait pas filmé de concert, le second c'est qu'il n'ait pas réalisé de film d'horreur. Parce qu'il sait rendre quasiment n'importe quelle situation extrêmement anxiogène.
Il sait aussi être drôle, j'aime bien les petites touches d'humour absurde que peut contenir certains épisodes qu'il a réalisé, mais qu'est-ce-qu'il manie bien l'angoisse. Mais pour revenir au rêve de Cooper, c'est tout ce que j'aime. On ne sait pas si c'est du lard ou du cochon, c'est vraiment tordu et esthétiquement ça a une sacrée gueule.

Et à partir de là la série va s’engouffrer de plus en plus sur la voie du surnaturel. Mais j'ai l'impression que lorsque ce n'est pas Lynch qui est directement aux commandes des épisodes de la deuxième saison que les épisodes font dur surplace et qu'ils ne savent pas quoi apporter réellement et donc inventent des intrigues pourries avec un personnage qui se prend pour un général sudiste, un autre qu'on pensait mort qui revient à la vie, certains sortent même de nulle part juste pour pouvoir être les compagnons amoureux d'autres personnages... C'est juste ridicule.

J'adore d'autant plus le dernier épisode de la deuxième saison pour ça, il s'en fout totalement des sous-intrigues, elles ne sont pas réellement résolues et offre au spectateur qui n'en croit pas ses yeux un final complètement envoûtant et étrange... et une fin qui se termine très mal.

Et ça aurait pu finir là... c'était frustrant et satisfaisant à la fois... Mais surtout on est intrigué, on veut en savoir plus... tout l'inverse des épisodes précédents qui tiraient en longueur avec rien à dire et qui ont flingué quasiment tous les personnages de la série.

Parce que oui, les personnages sont assez sympathiques. On en a pour tous les goûts, des normaux, des bizarres et des très bizarres... Et j'ai l'impression qu'ils ont tout fait pour les casser et les rendre juste chiants. Prenons le Shérif Truman, sur la fin de saison il se laisse totalement aller pour une histoire de cœur et on perd totalement son personnage pendant plusieurs épisodes...

Et il n'est pas le seul... Je sais que les gens n'aiment pas forcément James Hurley, le motard qui était l'amant de la défunte Laura Palmer, mais moi je l'apprécie, j'aime beaucoup sa relation avec Donna, la meilleure amie de Laura et la jalousie que développe cette dernière pour Maddy, la cousine de Laura qui lui ressemble comme deux gouttes d'eaux. C'est pour ça que j'adore la séquence de chant au début de la saison 2, ça transpire le sexe... certains trouvent ça ridicule, mais tout est dit avec cette séquence.

Bref, James va s'embourber dans une histoire avec une femme qui veut qu'il répare sa voiture... on s'en fout totalement, c'est mou... Donna pique des crises de colère tout le temps... C'est juste agaçant et pas intéressant...

Et même le semblant d'intrigue policière qu'on garde, à savoir la capture de Windom Earl, ancien collègue et mentor de Cooper, part dans tous les sens sans vraiment savoir où elle veut aller...
En somme c'est la débandade.

Tout ça pour dire que Twin Peaks sans Lynch/Frost ça donne n'importe quoi.

Puis débarque la troisième saison 25 ans après... en plus c'est parfait puisque ça fait échos à une phrase que dit Laura dans le dernier épisode... tout semblait prévu d'avance et s'emboîte parfaitement avec la fin de la saison 2 et surtout avec le film.

Je dirais qu'il est limite plus essentiel d'avoir vu le film que d'avoir vu la série pour voir la saison 3... (enfin il faut voir la série pour voir le film... donc l'un dans l'autre... il faut avoir tout vu)

Et déjà revoir le film après la saison 2 ça a été une claque, mais alors la saison 3, c'était fabuleux...

Déjà je tiens à saluer le fait qu'on ne tombe pas dans la nostalgie facile et gratuite... Moi qui m'imaginais revenir à Twin Peaks, avec les mêmes personnages dans du formol, il n'en est rien. Certes quelques têtes reviennent, mais on passe quand même beaucoup plus de temps avec des nouveaux personnages et surtout on passe bien peu de temps à Twin Peaks. En effet l'histoire se passe à présent aux quatre coins des États-Unis...

Si j'étais sceptique au départ d'une telle idée, c'est vraiment une excellente initiative puisque ça permet de porter Twin Peaks et ses mystères à un niveau supérieur et ne pas faire et refaire toujours les mêmes histoires... Finalement il n'y a que très peu de choses que l'on a déjà vu dans cette troisième partie.

Et autant à la fin de la saison 2 j'étais plutôt confiant sur le fait d'avoir compris l'essentiel de ce qui se tramait là, ici, dès le premier épisode on ne comprend plus rien, tout est enveloppé d'un délicieux parfum de mystère. On peut essayer de faire des recoupements, de comprendre, mais comme souvent chez Lynch la solution ne sera pas donnée explicitement, tous les mystères et toutes les questions ne seront pas résolues.

C'est énigmatique au possible et clairement inquiétant. Comme je le disais, Lynch est le roi pour créer des situations extrêmement tendues et angoissantes. Des scènes où on sent que c'est étrange, où on ne comprend pas tout, où on voit bien que quelque chose que l'on n'arrive pas à identifier ne tourne pas rond, où on est juste profondément mal à l'aise.

J'adore cette sensation.

Alors il y a aussi de l'humour, on a pas mal de scènes vraiment drôles et l’alternance avec les scènes plus tendue fait que la série se renouvelle en permanence et que l'on ne s'y ennuie jamais.
Disons que c'est l'inverse d'un Mindhunter où tout est toujours gris, sans humour, d'un sérieux pesant et accablant au point d'en être devenir sinistre et déplaisant.

Et surprise, on retrouve deux actrices que je n'attendais pas à retrouver chez Lynch pour cette troisième saison et quel plaisir de voir Laura Dern dans ce rôle en particulier, celui de l'assistante de Cooper que l'on connaît depuis le pilote de la série mais que l'on avait encore jamais vue. Le perso de Naomi Watts n'est pas en reste non plus, bien que moins mystérieux.

On a toujours des minis intrigues sur des personnages secondaires (parfois les enfants des personnages des premières saisons), mais elles prennent beaucoup moins de place, elles sont beaucoup plus simples, s'interconnectent mieux et surtout on a la mise en scène de Lynch qui fait toute la différence. Je ne vais pas le redire, mais pour faire naître la tension, il est fort.

Et là, miracle ! Vu que c'est bien écrit, bien joué, bien filmé, ben on n'a pas besoin d'un cliffhanger ridicule pour avoir envie de voir la suite. On a juste envie d'en apprendre plus sur cet univers pendant plus complexe qu'il n'y paraissait au premier abord. Lynch se permet même de conclure une bonne partie des épisodes par des concerts filmés dans la "Roadhouse", lieu déconnecté de quasiment toutes les autres intrigues de la saison 3. Il se fait plaisir et nous fait plaisir en même temps.
Je trouve ça assez audacieux en plus d'être incroyablement plaisant. D'ailleurs que ça soit dans la série ou le film, les moments musicaux sont vraiment géniaux. Si contre l'avis de certains j'adore la chanson Just You de James Hurley, je dois dire que Rocking Back Inside my Heart lors du fameux "It is happening again" est juste fabuleuse. Et donc voir Lynch filmer des chansons de manière gratuite, juste parce qu'il le peut/veut, je trouve ça fabuleux.

Bref, c'est une saison généreuse au possible où on passe par tous les états : fasciné, amusé, attristé, ému, apeuré... Il y a de tout...
Difficile de bouder son plaisir.

Et moi qui adorait le incursions dans le surnaturel des deux premières saisons, j'ai été servi. Le mieux restant je crois cette séquence hallucinante où le doppelgänger de Cooper rencontre Philipp Jeffries, le personnage joué à David Bowie dans le film (dont il aurait été improbable d'attendre un retour étant donné que l'acteur est mort et le faible temps à l'écran du personnage dans le film).

Visuellement c'est à tomber et puis on arrive quand même à prendre cette scène absolument surréaliste au sérieux. C'est ça qui est génial. Lynch fait ce qu'il veut de toi.

Forcément tout ça fait cogiter, on a le cerveau en ébullition et le génie de Lynch réside dans le fait que cette ébullition ne soit pas vaine. Je ne compte plus les films de petit malin où on veut te faire croire que tu réfléchis à des trucs trop profonds juste pour combler les vides laissés par des scénaristes fainéants... ici c'est la fascination qui prend le dessus et pas forcément les questions d'intrigues. On se laisse bercer par ce que nous montre Lynch et vu qu'on ne comprend pas tout, on se laisse encore plus emporter par les images profondément terrifiantes que nous fait entrevoir Lynch. Je ne saurais pas dire quels éléments font que chez Lynch ça fonctionne si bien sans jamais que ça soit ridicule...

Et puis difficile de parler de la série sans parler de sa fin. La dix-septième partie semblait conclure la série avec une fin heureuse méritée, mais c'est sans compter sur le goût pour l'inattendu de Lynch qui livre un dernier épisode cryptique, énigmatique et lui aussi fascinant.

ça donne juste envie de tout revoir, histoire de vérifier si on n'a pas laissé passer des indices... en tous cas je ne dirais pas que c'est une fin heureuse et ça me plaît comme ça...
ça me plaît d'autant plus que je n'ai pas besoin de comprendre, je trouve juste ça beau et poétique parce que tout ça semble fonctionner en échos... échos aux phrases prononcées plus tôt dans la saison, plus tôt dans le film, plus tôt dans la série...

Est-ce le futur ou le passé ? C'est tellement excitant parce que c'est tellement beau, tellement énigmatique tout en semblant étonnement cohérent. C'est comme si on accédait à une vérité, qui était là, devant nos yeux et qu'on ne pouvait que la contempler sans jamais en percevoir le sens.

Twin Peaks est un objet fascinant sur lequel on peut parler pendant des heures... Il y a tellement de choses à dire, c'est une œuvre qui je pense va me hanter longtemps comme ça peut être le cas pour Mulholland Drive. C'est riche thématiquement, visuellement et c'est un terreau fertile pour l'imagination, les rêves et surtout les cauchemars.

C'est parfait.
Critique de la série
3,5
Publiée le 22 avril 2019
Entre le 17 janvier et le 18 avril 2019, j'ai revisionné l'intégralité de la série, soit le pilote, la saison 1, la saison 2, le film "Twin Peaks : fire walk with me", et la fameuse saison 3 sortie en 2017 enfin!

Alors qu'en est-il de tout cela ?
Hé bien malheureusement, je vais revoir mon jugement à la baisse sur cette série. Je ne dois pas être très "Séries" moi, finalement...

Saison 1 : là, il n'y a pas grand chose à redire. La série démarre fort, avec cette Laura Palmer retrouvée morte et notre agent favori, quelque peu loufoque, Dale Cooper. Oui, loufoque, car la manière qu'il a de résoudre les énigmes, de trouver des indices, et de déjouer les pièges des uns et des autres est assez atypique : il se fie à son intuition, ou en rêve la nuit, ou fait de la méditation tibétaine, etc... Bref, c'est pas tous les jours qu'on voit la police résoudre les affaires de cette manière.
Ajoutez à cela plein de personnages attachants (Audrey Horne, Donna Hayward, Shelly Johnson, Norma Jennings, James Hurley, Josie Packard, Pete Martell, Lucy Moran, Andy Brennan...) ou pas (Benjamin Horne, Leo Johnson, Windom Earle...) et également cette galerie de personnages étranges qui font tout le sel de Twin Peaks (la femme à la bûche, Leyland Palmer, Bob, le nain, etc...)
Bref, cette saison 1 est très réussie, s'articulant principalement autour de l'enquête sur le meurtre de Laura Palmer, mais s'intéressant également aux histoires des uns et des autres, les sombres secrets qui se cachent derrière de jolies apparences.

Saison 2 : là aussi, le début est excellent puisque c'est la suite directe de la saison 1. Et jusqu'à l'épisode 16 de la série, tout se passe pour le mieux dans le meilleur des mondes (façon de parler). Mais voilà que l'affaire Laura Palmer est résolue, et l'intérêt pour la série s'effondre peu à peu. Ainsi, à partir de l'épisode 17 et pendant 3 ou 4 épisodes si je me souviens bien, on erre dans les méandres de petites histoires des habitants de Twin Peaks, qui n'étaient pas tout à fait résolues, mais qui sont loin d'être aussi passionnantes que l'intrigue principale de la série qui venait de trouver sa conclusion.
Alors, les scénaristes ont l'idée de faire intervenir le pire ennemi de l'agent Dale Cooper, à savoir Windom Earle, et d'essayer de construire une nouvelle intrigue principale autour de ce personnage, qu'ils veulent diabolique à souhait. On a ainsi droit à quelques scènes mémorables, mais on arrive jamais hélas à égaler la première intrigue de Laura Palmer.
Au 29ème épisode, la série se conclue avec un dernier épisode de folie, empli de séquences dans la Black Lodge, avec tous ces personnages étranges, qu'on regrette finalement de ne pas plus avoir vu durant toute la série, car ils apportent véritablement quelque chose d'unique à son atmosphère.

Le film Twin Peaks : fire walk with me. Il s'agit en fait de la préquelle à la série. David Lynch déjà visionnaire ? Il me semble en tout cas que c'est la première fois qu'une préquelle était réalisée par rapport à une oeuvre déjà sortie.
En tout cas, le film est un chef d'oeuvre (voir ma critique). C'est fou, dérangeant, hypnotique, étrange, et sans doute le point de départ de ce qui inspirera à David Lynch ses 3 autres films : Lost Highway, Mulholland Drive et Inland Empire.

Saison 3 : à la fin de la saison 2, ces paroles dans la bouche de Laura Palmer m'ont saisi : "Agent Dale Cooper, vous me reverrez dans 25 ans". Et David Lynch, ce fou, il l'a fait! Il revient, 25 ans plus tard, avec la saison 3.
Mais là, j'ai un problème avec cette saison, même si elle est tout à fait défendable, que c'est du David Lynch pur jus, qu'on y retrouve de l'étrange à gogo, etc... Mon problème, c'est que ça n'est pas Twin Peaks!
Je suis désolé, mais dans la série originale, même si l'intrigue Laura Palmer était l'intrigue principale, il y avait aussi autre chose à voir. Ici, 95% de la saison tourne autour de Dale Cooper. Et attention, car ce n'est pas le même Dale Cooper que l'on a connu, du moins sur environ 80% de la saison. De plus, où est passée l'ambiance rétro de la série originale ? Là nous sommes devant quelque chose d'ultra sombre, tout ce qui faisait le charme un peu kitsch de la série à disparu.
Et puis la musique ? Dans la série originale, on avait principalement les 2 thèmes (du générique de début et de fin) 2 ou 3 autres thèmes récurrents qui étaient diffusés régulièrement au cours des épisodes et qui contribuaient grandement à l'identité de la série. Là, on entend le thème principal en générique d'ouverture de chaque épisode, puis on entend quasiment jamais les autres. Même à la fin, David Lynch a trouvé judicieux de conclure (presque) chaque épisode par un groupe ou un artiste qu'il aime et qui chante en live sur la scène du Double R. Honnêtement, ça aurait été sympa de le faire 2 ou 3 fois, mais pas plus.
Et puis, pourquoi ne pas avoir introduit plus de nouveaux personnages ? Je ne veux pas avoir l'air de faire du jeunisme, mais on a l'impression d'être en face d'une série "troisième âge".
Je ne vous parlerai pas des épisodes 3 et 8, ultra bizarres, on y comprend rien, et quand on arrive au bout, honnêtement, on est content!
Malgré tout l'intrigue est bonne quand on la reconsidère sur l'ensemble de la saison, mais il faut quand même voir 18 heures de bizarreries pour en venir à bout.
Les acteurs sont bons, et font souvent référence à ses anciens films : Laura Dern, le gars du Café qui a peur du clochard dans Mulholland Drive, Harry Dean Stanton, je me demande si le personnage dans la Black Lodge n'est pas le présentateur de Rebekah Del Rio dans le Silencio de Mulholland Drive, Rebekah Del Rio que l'on retrouve également d'ailleurs.
Mais la meilleure des meilleures, celle qui m'a fait tenir jusqu'au bout car pour moi elle éclipse vraiment tout le monde par son talent, c'est Naomi Watts! Et qu'on a la chance en plus de voir dans pas mal d'épisodes. Elle est véritablement fabuleuse. Chacune de ses apparitions, c'est comme un rayon de soleil.
A part ça, vous reverrez pas mal d'acteurs des premières saisons, et ils ont pris un coup de vieux comme vous pouvez vous en douter. C'est amusant au début de les revoir, mais on a plus l'impression de clin d'oeil pour satisfaire le fan, plutôt que de véritables intrigues passionnantes qui s'articuleraient autour d'eux.
Et puis arrive la fin. Hé bien, elle est très bien cette fin. Sincèrement, j'ai bien aimé. Et je propose qu'on en reste là.

Voilà pour Twin Peaks, une série à voir car révolutionnaire pour son époque et véritablement atypique. A voir certes, mais peut-être pas à revoir.
Je préfère David Lynch sur le format long métrage que sur le format séries.
A ce qu'il parait, Mulholland Drive aurait dû être une série à la base, et puis ça ne s'est pas fait, et il en a fait le merveilleux film que l'on connait. J'aurais aimé que cette 3ème saison de Twin Peaks ne puisse pas se faire non plus, et qui nous ponde un énième chef d'oeuvre en guise de conclusion à sa série culte.
anonyme
Un visiteur
Critique de la série
4,5
Publiée le 11 décembre 2021
Il est fortement conseillé de se préparer un café, accompagné d'une part de tarte à la cerise, pour découvrir les mystères qui entourent la petite ville de Twin Peaks.
J'ai adoré suivre les trois saisons, ainsi que le film de cette série culte de David Lynch.
L'atmosphère, la musique, les énigmes, les personnages loufoques, et l'attachant agent Dale Cooper, m'ont littéralement hypnotisé pour mon plaisir.
Critique de la saison 3
0,5
Publiée le 1 avril 2021
"Twin peaks " saison trois. David Lynch est un réalisateur que j apprécie beaucoup. Je l ai découvert en salle, dès son premier film et j ai bien entendu vu l ensemble de sa filmographie et certains opus plusieurs fois avec toujours beaucoup de plaisir. Je considère " Mulholland drive " comme son chef-d'oeuvre et un des meilleurs films de ces vingt dernières années. Vous êtes prêts ? Ok. Alors voilà : J'ai éprouvé une très, très mais alors très grande déception en visionnant le troisième volet de cette série excellente. C'est simple, c'est vraiment très très mauvais. J'ai dû me forcer pour aller jusqu'au bout de ce pensum. Pour ne pas terminer sur une note trop négative, je dirais que quelques passages surnagent et on retrouve parfois les fulgurances de la série. Il aurait sans doute fallu couper environ soixante pour cent de la durée des épisodes. On est aussi rassurés pour la santé de Lynch, ce n est pas avec le travail que lui a donné le scénario de la saison trois, qu'il a risqué une crise cardiaque. J'oublie cette purge d'anthologie et je me repasse "blue velvet".
Critique de la série
5,0
Publiée le 27 mai 2020
Twin Peaks - Saison 1 et 2
Twin Peaks est l'oeuvre qui résume le mieux David Lynch, celle qui à travers son évolution marque aussi celle de son auteur. La première saison se rapproche beaucoup d'un film comme Blue Velvet, une intrigue où l'étrange et le fantastique surgit par moments, les personnages sont parfois très baroques, mais l'ensemble semble assez bien ancré dans le réel. Un changement s'opère déjà dans la seconde saison, certains éléments cartoonesques apparaissent alors, à travers des détails plus ou moins visibles. La première scène de cette saison montre immédiatement ce basculement, l'agent Cooper presque indifférent à la situation dans laquelle il se trouve, fantastiquement calme, et le membre du personnel exagérément sénile. La dynamique a changé, aussi bien dans Twin Peaks que dans la carrière de David Lynch. Si on excepte le très bon Fire Walk with Me, le film qui suivra Twin Peaks sera Lost Highway, le début de sa période purement expérimentale, ou plutôt son retour dans le passé. Où bien était-ce sa période post Eraserhead qui était une sorte de préquel à ce dernier ? C'est réellement fascinant d'observer la filmographie de David Lynch dans son ensemble. Dans cette seconde partie de carrière (post Lost Highway donc), on constate une progression dans ses films expérimentaux, devenant de plus en plus abstraits au fil des années. Bien que je n'ai pas encore vu Inland Empire, j'en sais et j'en ai vu assez pour voir l'aspect radical de l'oeuvre, et j'ai hâte de pouvoir comparer avec Twin Peaks - The Return, pour voir si une progression a eu lieu. Et au milieu de tout cela se trouve l'énigmatique Une histoire vraie, film que je n'ai également pas vu, mais qui me semble être proche dans le ton d'un Elephant Man, sans doute un film de commande auquel Lynch a su mettre un peu de sa personnalité, sans changer le statut du film pour autant. Son existence est donc explicable, mais reste qu'il détonne lorsque l'on met la filmographie de Lynch a plat. Revenons en a Twin Peaks saison deux. Le fantastique apparaît aussi de manière plus importante dans cette seconde saison, l'aboutissement de la partie une est vraiment marquant, résolvant donc et non sans grandiloquent l'explication complète du meurtre de Laura Palmer. S'ensuit une période de flottement, avant le début de la seconde partie de la saison deux, qui reflète bien l'image de Twin Peaks en général, l'intrigue que l'on pensait centrale, ne signe même pas la fin de la série. L'intérêt est donc ailleurs. La fin de cette première partie de saison deux est un avant-goût de The Return, où la vacuité et la mélancolie seront centrales. Je passe les détails concernant l'intrigue concernant Windom Earle, ce qui tourne autour de la Loge Noire est bien plus passionnant, y compris la façon dont David Lynch la met en scène. C'est dans le dernier épisode que l'on explore véritablement la Loge Noire, que l'on prend conscience de l'existence et de l'étrangeté de l'endroit, ainsi que son caractère hypnotisant. Quelque chose de fascinant se dégage de cet endroit, il y a une vraie intelligence dans la représentation de ce lieu, le sentiment d'infini et de peur qu'elle inspire, vu les personnages étranges qui y vivent. Le cri de Laura Palmer qui conclue cette saison deux laisse le spectateur sans voix face à ce qu'il vient de voir. Je n'ose imaginer la sensation des spectateurs qui ont vu cela en 1991 et qui ont passé vingt cinq ans de leur vie sans savoir si ils auraient droit à une explication. Le motif des rideaux rouges continuera de hanter les films suivants de Lynch, comme un indice que Twin Peaks est toujours là, partout, car c'est l'oeuvre qu'il porte en lui avant tout.

Twin Peaks - The Return
Avec cette saison trois, David Lynch livre sans aucun doute son oeuvre ultime, l'aboutissement de tout son travail depuis le début, son cinéma expérimental, mais aussi ses peintures. Il fusionne les arts pour offrir une expérience douloureuse, intense et mélancolique. L'épisode huit est sans doute ce que j'ai vu de plus impressionnant visuellement dans ma vie, Lynch prend le temps de nous offrir cet interlude indescriptible, une expérience visuelle pure, sans fond, juste la beauté. C'est complexe de définir cette saison trois, qui donne beaucoup d'éléments d'intrigue qui ne mèneront à rien, où qui nous décevra volontairement. A ce niveau là, tout ce qui concerne l'agent Cooper est presque une torture. L'ensemble est d'une telle richesse que remettre en ordre ses idées, ses souvenirs, n'est pas chose aisée. Il n'y a plus de vraies intrigue, on suit juste ces personnages déambulés dans cet univers assez morne, et revoir tous ces personnages, parfois pas longtemps, procure une vraie émotion. La mort plane sur cette saison, et je pense que qu'elle incarne l'inverse total du fan service. Lynch donne peu, donnant à ce peu une puissance décuplée, mais l'on ressort tout de même forcément de cette expérience avec le coeur lourd. "Tout cela pour ça" c'est ce qui vient en premier, mais les images obsédantes de cette saison hante l'esprit longtemps après le visionnage, et personnellement, je pense qu'une expérience si puissante ne peut pas être inutile, mais que cela détonne tant avec nos habitudes, peut en laisser beaucoup de côté. Me reste un geste impressionnant, unique, sans doute l'un des plus beaux chants du cygne qu'un auteur ait livré.
Critique de la saison 3
4,5
Publiée le 23 avril 2021
Attention, cette critique dévoile des éléments essentiels de l’intrigue.
Fallait-il espérer de David Lynch qu'il résolve tous les mystères inhérents aux deux premières saisons de sa série phare et à ceux instaurés dans ce déroutant retour ? Il suffit de connaître un peu le travail de l'artiste pour savoir que, loin de contenter les désirs de son spectateur, c'était une œuvre complexe qui allait être proposée. C'est sans doute la dernière fois que Lynch se lance dans une telle entreprise de mise en scène, et on pouvait craindre le pire au vu de sa liberté créatrice totale sur le projet. Mais, comme tout grand cinéaste arrivé depuis longtemps à maturité, Lynch a les idées claires et a pensé cette troisième saison de manière extrêmement rigoureuse : d'abord sur le plan géographique, il s'agit d'éclater l'action à différents endroits des États-Unis pour revenir len-te-ment au centre névralgique, qui semble déterminer tout un espace-temps, point de rupture de mondes parallèles interconnectés : Twin Peaks. C'est ici que tout devait finir, pas dans une démarche vainement nostalgique, mais dans un élan double, empreint d'une déchirante mélancolie et d'une abstraction nouvelle. Mélancolie dans la manière de retrouver les personnages que nous avons tant aimé et qui ont vieilli – et meurent pour certains : en effet, il ne faut pas voir dans ce « retour » des anciens un simple éloge morbide, mais la marque d'un amour inconditionnel en ce que tous ont quelque chose à dire, à faire. Que ce soit Andy, Hawk ou encore Bobby Briggs, tous portent des responsabilités qui les obligent à regarder à la fois derrière, puisque le passé ne cesse de conditionner le futur, mais aussi devant eux. Le geste de Lynch n'est pas passéiste, il est profondément vital, comme en témoignent l'intégration de nouveaux personnages essentiels (Freddie, Diane, etc.) et un humour à plusieurs facettes qui vient contrebalancer (ou servir) l'indéniable noirceur de cette troisième saison. Il fallait déjà oser faire de Dale Cooper un être complètement catatonique, seulement capable de se mouvoir à la vision d'un gobelet de café ou d'une tarte aux cerises : toutes les scènes avec Cooper – ou plutôt Dougie Jones – fonctionnent selon un comique immobile, d'une lenteur follement audacieuse, où le décalage de vivacité entre Dougie et ceux qui l'entourent provoque chez le spectateur un mélange de stupéfaction et d'hilarité inédit dans l’œuvre de Lynch, proche de ce qu'a pu faire Tati avec Monsieur Hulot. Associés ou opposés à Dougie, les frères Mitchum débarquent en archétypes farcesques attachants et le couple Hutchens comme moteur d'un humour noir révélateur du « dark age » évoqué par Lynch. Si l'humour prend une place importante, c'est bien le désespoir qui domine dans son ensemble : toutes les apparitions de Mister.C, incarnation du Mal, sont d’ailleurs la trace de cette déshumanisation glaçante, la fin définitive de l’innocence. La peur domine, engloutit tout, comme lorsque le jeune couple faisant l’amour dans l’épisode 1 se fait subitement déchiqueté par un mystérieux ectoplasme ou quand un petit garçon est sauvagement écrasé par le camion de Richard Horne dans l’épisode 6. Plus rien ne peut être sauvé parce que le Mal est définitivement implanté, idée matérialisée dans le métaphysique épisode 8, dont la plasticité expérimentale rappelle l’univers visuel d’Eraserhead. L’abstraction mise en œuvre ici peut faire écho à certains plans de la filmographie de Lynch, mais elle comporte avant tout des intuitions jamais vues. L’épisode 3 est peut-être le moment le plus emblématique de ces expérimentations ; quand Cooper quitte la Black Lodge, il se retrouve dans une pièce aux couleurs saturées et où l’action se déroule de manière hachée : les gestes n’ont aucune continuité, s’exécutent dans un mouvement constant d’arrêt et de reprise, ils s’inscrivent dans un montage hyper fracturé qui tente de rendre compte avec la plus grande justesse de l’idée de cauchemar. À peine sorti de la pièce, Cooper ne se retrouve ni plus ni moins que dans l’espace, au-dessus d’un vaisseau en carton et voit défiler la tête spectrale et gigantesque du Major Briggs : l’expérimentation, qui n’a rien à voir avec le formalisme – nul systématisme ici, mais une invention constante – renvoie aussi à un amour des formes de trucage tout à fait archaïques, aux premiers effets spéciaux de Méliès, à un bricolage technique très concret qui déstabilise moins qu’il n’émeut. C’est donc à travers une pluralité de tonalités, de formes, de rythmes et de ruptures que Twin Peaks : The Return construit sa richesse et sa cohérence. S’il se démarque sensiblement des deux premières saisons, il fait aussi le lien avec elles – et avec Fire Walk with Me – en particulier dans ses deux derniers épisodes où le passé semble révisé. Revenir à Twin Peaks, c’est revenir en arrière, au moment où tout a commencé, à la mort de Laura Palmer : c’est son mystère qui a fait venir Dale Cooper à Twin Peaks, c’est son mystère qui l’obsèdera toute une vie, sans qu’une réponse ne lui parvienne. Il ne fallait pas espérer de résolution, mais comprendre ce que provoque ce retour dans une ville que l’on redécouvre lors des envoûtantes dernières minutes de la saison. On ne sait pas vraiment ce qui se joue entre Cooper et Laura, dans cette nuit qui semble dépourvue d’indices, ni ce que ce cri final implique ; en revanche, ce que l’on sait, c’est que ce cri est l’expression d’une détresse insondable, le signe d’une ouverture démentielle, dont le vertige n’a pas fini de nous hanter.
Critique de la série
4,5
Publiée le 15 avril 2020
Série géniale, envoûtante de bout en bout. Le casting est sensationnel, les personnages sont intéressants, l'intrigue est palpitante, la musique est sublime. Tout dans Twin Peaks est culte.
Urham

2 critiques

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Critique de la saison 3
0,5
Publiée le 23 mars 2019
Prétentieux et abscons, ce « return » est terriblement décevant, rien à voir avec les deux saisons précédentes. A oublier.
Critique de la série
5,0
Publiée le 25 mars 2020
Il est vraiment difficile de parler de *Twin Peaks* tant sa grandeur et sa singularité sont des points qui marqueront surement à jamais cette immense et complexe oeuvre cinématographique au fond de mon cœur. David Lynch est un artiste de l’extravagance, de l'étrange et n'a jamais caché sa fascination pour ''l'ailleurs'', que cela soit à travers l'esprit ou même ici avec la question d'un autre monde. En compagnie de Mark Frost, tous deux vont signer une oeuvre culte et mémorable où encore aujourd'hui la compréhension de ce grand labyrinthe se fait difficile. Dans cet écrit, je vais évidement faire référence à des points clés de la série. Si vous n'avez encore pas vu *Twin Peaks* : foncez !

Un point de départ à la fois banal mais en même temps profondément déroutant pour une ville si tranquille : le corps de la jeune Laura Palmer est retrouvé dénudé au bord d'un lac de la paisible ville de Twin Peaks. De cet incident sordide vont découler en majeure partie deux saisons et un film pour comprendre l'origine, la raison et apercevoir l'horizon de cet acte qui n'a rien d’anodin. Le duo Frost-Lynch vont donner véritablement vie à la ville Twin Peaks et articuler une multitude de personnages en leurs donnant chacun un volume scénaristique qui n'est pas négligeable. Et de cette grande masse bouillonnante va évidement sortir du lot l’agent spécial du FBI : Dale Cooper (Kyle MacLachlan). Ces deux premières saisons vont s'avouer parler étonnement que de la surface scénaristique de ce monde si étrange. Comme cité plus-haut, nous sommes face à l'enquête à propos de ce meurtre sordide et ils nous arrivent d'érafler quelque chose qui nous dépassent. L'agent Cooper n'est pas un inconnu face à ces sortes d'apparitions et d’événements étranges. Une certaine tension va se dégager de ces deux premières saisons tant la peur de l'inconnu et de la véritable réponse nous survolent et nous effraient ! Une grande introduction si l'on peut dire, qui n'est pas indemne malheureusement de quelques critiques : Lorsque David Lynch est à l'écriture et à la réalisation d'un épisode, le niveau change drastiquement ! Malheureusement celui-ci est affecté à cette tâche que très peu de fois, ce qui donne souvent des épisodes assez médiocres qui ne comblent pas particulièrement le spectateur.

Mais face à l'étendue et la maîtrise de cette oeuvre qui se contemple au grand complet et non pas morceau par morceau, que peut-on vraiment retenir de la défaillance de certains réalisateurs ? Mais c'est à partir du film suivant les deux premières saisons, que David Lynch prend le total contrôle de *Twin Peaks* et que l’insoupçonnable vérité dévoile un visage sombre et étrange : ***Twin Peaks : Fire Walk with Me* revient sur les 7 derniers jours avant la mort de Laura Palmer et offre un avant-gout particulièrement incroyable des événements qui attendent l'agent Cooper et la ville de Twin Peaks, 25 ans après une rencontre incongru et divinement sublimée au cœur de l'étrange loge rouge !**

Comme une sorte de préméditations, la saison 3 de *Twin Peaks*, *Twin Peaks : The Return*, sort prés de 25 ans après *Fire Walk with Me*. Une sortie à la fois expliquée par l'interruption immédiate de la série dans les années 90, mais qui rajoute en même temps une dose d’inexplicable où passé et futur sont tous les deux parfaitement calibré. Où le spectateur est plongé comme en temps réel avec les personnages, qui contemplent la modernité et le temps qui a évolué. *Twin Peaks : The Return* est sans aucun doute la meilleure saison de la série, et d'un point de vue plus global, la partie de l'oeuvre la plus fascinante, étrange et ouverte sur ce qui ne s'explique pas. David Lynch est seul aux manettes, et Frost est toujours à l’arrière pour accompagner à l'écriture le maestro excentrique vers les enfers terrorisants. L'action de *The Return* quitte partiellement la ville de Twin Peaks pour s'ouvrir vers l'Amérique où de nombreux personnages sont étrangement liés vers une destination métaphysique où passé et futur sont liés à tout jamais ! Les apparitions ne sont plus de simples rêves mais de véritable mondes parallèles s'ouvrant grâce au temps, l’électricité et par les moyens les plus mystérieux : nous pouvons parler des atomes libérés à cause du bombe nucléaire lâchées dans le désert Américain en 1945 ! ***Twin Peaks : The Return* angoisse autant qu'il questionne et passionne : ** les êtres se démultiplient et de véritables clones apparaissent; les esprits aussi sombres soient-ils vagabondent comme dans un film d'Apichatpong Weerasethakul; spiritualité et réalité n'ont plus de frontières; l'imagination de Lynch déborde d’inventivité et de mystère ...

Mettre des mots sur *Twin Peaks* est une épreuve difficile tant la grandeur et la complexité de l'oeuvre ne se prêtent pas au jeu, mais s'avoue en même temps une évacuation très plaisante des choses que l'on à pu ressentir face à cette série ! On sent aujourd'hui les propositions inspirées de l'univers Lynchien qui pullulent dans le monde moderne et aseptisé de la série. Mais très souvent, ça n'atteint pas la cheville des aventures de l'agent Cooper. Je pense comme ça par hasard à la série*Stranger Things*. Une série magnifiquement sublimée par sa mise en scène et son scénario bidon et faussement complexe, qui passée les premiers épisodes devient une abrutissement général pour certains spectateur de Netflix en quête perpétuel d’œuvres médiocres. Ne jetons pas la pierre à toutes les séries de nos jours en les considérant mauvaises (il y'a toujours et heureusement des petites petites livrées par l'esprit imaginatif d'auteurs aguerris), mais il faut dire qu'il devient de plus en plus difficile de retrouver des œuvres un tant soit peu originales proposées par la liberté de cinéastes talentueux. Ou il serait plus juste de dire : il est difficile de trouver des séries qui marchent fortement et qui sont de qualités, tout simplement.

Pour conclure cet écrit sur *Twin Peaks* : Y'aurai t'il une suite, en tant que nouvelle saison ou en tant que film ? On aime se faire rêver tant l'attente d'un nouveau David Lynch se fait longue. Ce sont des espoirs à la fois probables tant la notion de ''tous est possible'' est souvent amenée à se concrétiser, mais ce sont en même temps des espoirs qui peuvent mettre longtemps - voir jamais - à pouvoir apercevoir la lueur du jour. David Lynch est un homme mystérieux et jouera la carte de la discrétion toute sa vie. Sans cela, son cinéma n'aurai cette aspect là !
Critique de la série
5,0
Publiée le 26 mars 2024
Dès son apparition à l'écran, "Twin Peaks" s'est imposé comme un phénomène culturel sans précédent, transcendant les frontières traditionnelles de la télévision pour s'ancrer profondément dans l'imaginaire collectif. Cette série, née de l'esprit avant-gardiste de David Lynch et Mark Frost, déploie un univers où le mystère et l'étrange côtoient le quotidien d'une petite ville américaine, révélant ainsi la dualité intrinsèque de notre existence.

L'énigme de Laura Palmer, dont le visage angélique emballé dans du plastique est devenu emblématique, ne représente que la surface d'une toile complexe tissée avec maestria. Lynch et Frost ont réussi à créer un récit labyrinthique, mêlant avec subtilité le drame, le surnaturel et l'humour noir, tout en peignant un portrait saisissant de l'âme humaine. Leur maîtrise narrative, appuyée par une réalisation cinématographique et une bande sonore hypnotique d'Angelo Badalamenti, confère à "Twin Peaks" une dimension presque onirique, où chaque détail semble chargé de sens cachés, invitant à une exploration sans fin.

Au-delà de son intrigue captivante, "Twin Peaks" se distingue par sa galerie de personnages inoubliables, depuis l'agent Dale Cooper, incarné avec une intensité magnétique par Kyle MacLachlan, jusqu'aux habitants excentriques de Twin Peaks, chacun apportant sa pierre à l'édifice d'une communauté aussi fascinante que troublante. Cette série est un voyage au cœur de l'Amérique, une plongée dans les abysses de l'âme humaine, où le bien et le mal se confondent dans une danse énigmatique.

L'impact culturel de "Twin Peaks" dépasse le cadre de la série elle-même, influençant un large éventail d'œuvres dans les domaines de la télévision, du cinéma, de la littérature et au-delà. Son retour en 2017 avec "Twin Peaks: The Return" a non seulement réaffirmé son statut d'œuvre culte mais a également prouvé sa capacité à se réinventer, à défier les attentes et à repousser les limites de la narration visuelle.

En définitive, "Twin Peaks" est bien plus qu'une série télévisée ; c'est une expérience sensorielle et intellectuelle, un chef-d'œuvre qui défie le temps et les conventions, invitant à une réflexion sur les mystères qui nous entourent et ceux nichés au plus profond de nous. Elle est, et restera, une pierre angulaire de la culture populaire, un témoignage éclatant de la puissance de l'art télévisuel.
anonyme
Un visiteur
Critique de la saison 3
1,0
Publiée le 29 juin 2019
Pourquoi revenir 25 ans plus tard ? Je suis un fan de Twin Peaks saison 1 et 2, et j'aime Lynch, mais j'ai tout de suite compris que ce serait un fiasco... Les 2 premiers épisodes sont très bons, voire excellents (le pilote est très noir, mystérieux, gore... il est excellent), mais après ça n'avance pas... On sourit un peu devant les bêtises de Dougie, mais 18 épisodes, c'est épuisant... Le 8ème épisode, que j'ai dû regarder en entier, a été une épreuve... C'était joli, mais à quoi cela servait-il ? Rien n'avançait, c'était lent... Les personnages des premières saisons qui reviennent pour.............???? Alors, le 17ème épisode (l'avant-dernier) donnait un peu d'espoir (une étincelle, enfin, pour ces derniers épisodes ?), et...non. Le final est incompréhensible, on essaye d'espérer et... rien. J'ai fait l'effort de tout regarder, mais ça a été dur, par moments... Cette saison n'a ravi personne à part ceux qui acceptent et aiment ne pas tout comprendre (là, par contre, on a rien, mais alors, rien compris !).
Critique de la série
1,5
Publiée le 12 décembre 2022
Quand Twin peaks est sorti, vu le battage autour et les critiques dithyrambiques, je m'étais dit, je dois absolument regarder ça et franchement, je n'ai pas aimé du tout. Ca ne passait pas. Moi qui adore les enquêtes policières, là, je m'étais demandée dans quoi j'étais tombée. Aucun sens, mou... Bref, je n'avais pas accrochée du tout...
Hier, soit des années plus tard, j'ai replongé dedans. Je me suis dit, cette fois, ça devrait marché...
Toujours la même chose, je ne vois ni queue ni tête à l'intrigue, je m'ennuie à mourir et je décroche toutes les 5 minutes.
Vraiment, je ne comprends pas l'engoument pour ce truc.
Critique de la série
4,0
Publiée le 6 janvier 2020
Cette série est vraiment très bien ! Malgré son rythme un peu lent, j'ai tout aimé ! Ce n'est pas pour rien qu'elle est souvent utilisée comme une référence pour d'autres œuvres cinématographiques !
Gabriel Tedde

1 critique

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Critique de la saison 3
2,5
Publiée le 24 août 2021
La saison de trop pour moi , Lynch aurait dû en rester à 2
C'est un gros délire sous hallucinogènes où il n'y a pas d'histoire ,pas de trame aucun dialogue ,aucune logique on se perd et s'ennuie dès le 1er épisode même si c'est visuellement beau a certains délires ,de twin peaks il n'y a que le nom
L'histoire n'est plus à twin peaks , les dizaines d'acteurs tous nouveau semblent perdues au milieu de ce bad Trip magnifique , il me semble dommage de n'avoir pas inclus les anciens acteurs...
Bref on stagne pendant 18 épisodes et on apprend rien sur rien ,j'ai l'impression d'avoir perdu mon temps et mon argent car j'ai acheté en Blu Ray l'intégrale croyant enfin en savoir un peu plus , pas beaucoup plus connaissant Lynch... Tant de scènes indigestes et sans intérêt qui complique toujours plus une histoire déjà très compliqué
De twin peaks cette saison n'en porte que le nom
Critique de la saison 1
4,0
Publiée le 25 août 2020
Une première saison extrêmement séduisant et intrigante par le mystère qu'elle parvient à susciter et à des personnages aussi originaux qu'insaisissable. Prometteur.