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    Twin Peaks - The Return (Mystères à Twin Peaks)
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    275 critiques spectateurs

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    Pascal
    Pascal

    159 abonnés 1 651 critiques Suivre son activité

    Critique de la saison 3
    0,5
    Publiée le 1 avril 2021
    "Twin peaks " saison trois. David Lynch est un réalisateur que j apprécie beaucoup. Je l ai découvert en salle, dès son premier film et j ai bien entendu vu l ensemble de sa filmographie et certains opus plusieurs fois avec toujours beaucoup de plaisir. Je considère " Mulholland drive " comme son chef-d'oeuvre et un des meilleurs films de ces vingt dernières années. Vous êtes prêts ? Ok. Alors voilà : J'ai éprouvé une très, très mais alors très grande déception en visionnant le troisième volet de cette série excellente. C'est simple, c'est vraiment très très mauvais. J'ai dû me forcer pour aller jusqu'au bout de ce pensum. Pour ne pas terminer sur une note trop négative, je dirais que quelques passages surnagent et on retrouve parfois les fulgurances de la série. Il aurait sans doute fallu couper environ soixante pour cent de la durée des épisodes. On est aussi rassurés pour la santé de Lynch, ce n est pas avec le travail que lui a donné le scénario de la saison trois, qu'il a risqué une crise cardiaque. J'oublie cette purge d'anthologie et je me repasse "blue velvet".
    anonyme
    Un visiteur
    Critique de la saison 3
    1,5
    Publiée le 11 septembre 2017
    Quelle déception de découvrir ce Lynch-là. On a l'impression qu'il considère que tout ce qui traverse son esprit mérite d'être mis en scène. Le spectateur n'a plus sa place dans cette nouvelle approche auto-centrée, bien loin des deux premières saisons magistrales.
    Bobby S.
    Bobby S.

    7 abonnés 64 critiques Suivre son activité

    Critique de la saison 3
    4,5
    Publiée le 5 juin 2017
    Plus proche de Inland Empire et Lost Highway que la série originale, Twin Peaks n'en reste pas moins énigmatique, intriguant, dérangeant voire flippant.
    On reste totalement captivé par ces 2 premiers épisodes!
    RamiValak
    RamiValak

    7 abonnés 188 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    5,0
    Publiée le 27 mai 2020
    Twin Peaks - Saison 1 et 2
    Twin Peaks est l'oeuvre qui résume le mieux David Lynch, celle qui à travers son évolution marque aussi celle de son auteur. La première saison se rapproche beaucoup d'un film comme Blue Velvet, une intrigue où l'étrange et le fantastique surgit par moments, les personnages sont parfois très baroques, mais l'ensemble semble assez bien ancré dans le réel. Un changement s'opère déjà dans la seconde saison, certains éléments cartoonesques apparaissent alors, à travers des détails plus ou moins visibles. La première scène de cette saison montre immédiatement ce basculement, l'agent Cooper presque indifférent à la situation dans laquelle il se trouve, fantastiquement calme, et le membre du personnel exagérément sénile. La dynamique a changé, aussi bien dans Twin Peaks que dans la carrière de David Lynch. Si on excepte le très bon Fire Walk with Me, le film qui suivra Twin Peaks sera Lost Highway, le début de sa période purement expérimentale, ou plutôt son retour dans le passé. Où bien était-ce sa période post Eraserhead qui était une sorte de préquel à ce dernier ? C'est réellement fascinant d'observer la filmographie de David Lynch dans son ensemble. Dans cette seconde partie de carrière (post Lost Highway donc), on constate une progression dans ses films expérimentaux, devenant de plus en plus abstraits au fil des années. Bien que je n'ai pas encore vu Inland Empire, j'en sais et j'en ai vu assez pour voir l'aspect radical de l'oeuvre, et j'ai hâte de pouvoir comparer avec Twin Peaks - The Return, pour voir si une progression a eu lieu. Et au milieu de tout cela se trouve l'énigmatique Une histoire vraie, film que je n'ai également pas vu, mais qui me semble être proche dans le ton d'un Elephant Man, sans doute un film de commande auquel Lynch a su mettre un peu de sa personnalité, sans changer le statut du film pour autant. Son existence est donc explicable, mais reste qu'il détonne lorsque l'on met la filmographie de Lynch a plat. Revenons en a Twin Peaks saison deux. Le fantastique apparaît aussi de manière plus importante dans cette seconde saison, l'aboutissement de la partie une est vraiment marquant, résolvant donc et non sans grandiloquent l'explication complète du meurtre de Laura Palmer. S'ensuit une période de flottement, avant le début de la seconde partie de la saison deux, qui reflète bien l'image de Twin Peaks en général, l'intrigue que l'on pensait centrale, ne signe même pas la fin de la série. L'intérêt est donc ailleurs. La fin de cette première partie de saison deux est un avant-goût de The Return, où la vacuité et la mélancolie seront centrales. Je passe les détails concernant l'intrigue concernant Windom Earle, ce qui tourne autour de la Loge Noire est bien plus passionnant, y compris la façon dont David Lynch la met en scène. C'est dans le dernier épisode que l'on explore véritablement la Loge Noire, que l'on prend conscience de l'existence et de l'étrangeté de l'endroit, ainsi que son caractère hypnotisant. Quelque chose de fascinant se dégage de cet endroit, il y a une vraie intelligence dans la représentation de ce lieu, le sentiment d'infini et de peur qu'elle inspire, vu les personnages étranges qui y vivent. Le cri de Laura Palmer qui conclue cette saison deux laisse le spectateur sans voix face à ce qu'il vient de voir. Je n'ose imaginer la sensation des spectateurs qui ont vu cela en 1991 et qui ont passé vingt cinq ans de leur vie sans savoir si ils auraient droit à une explication. Le motif des rideaux rouges continuera de hanter les films suivants de Lynch, comme un indice que Twin Peaks est toujours là, partout, car c'est l'oeuvre qu'il porte en lui avant tout.

    Twin Peaks - The Return
    Avec cette saison trois, David Lynch livre sans aucun doute son oeuvre ultime, l'aboutissement de tout son travail depuis le début, son cinéma expérimental, mais aussi ses peintures. Il fusionne les arts pour offrir une expérience douloureuse, intense et mélancolique. L'épisode huit est sans doute ce que j'ai vu de plus impressionnant visuellement dans ma vie, Lynch prend le temps de nous offrir cet interlude indescriptible, une expérience visuelle pure, sans fond, juste la beauté. C'est complexe de définir cette saison trois, qui donne beaucoup d'éléments d'intrigue qui ne mèneront à rien, où qui nous décevra volontairement. A ce niveau là, tout ce qui concerne l'agent Cooper est presque une torture. L'ensemble est d'une telle richesse que remettre en ordre ses idées, ses souvenirs, n'est pas chose aisée. Il n'y a plus de vraies intrigue, on suit juste ces personnages déambulés dans cet univers assez morne, et revoir tous ces personnages, parfois pas longtemps, procure une vraie émotion. La mort plane sur cette saison, et je pense que qu'elle incarne l'inverse total du fan service. Lynch donne peu, donnant à ce peu une puissance décuplée, mais l'on ressort tout de même forcément de cette expérience avec le coeur lourd. "Tout cela pour ça" c'est ce qui vient en premier, mais les images obsédantes de cette saison hante l'esprit longtemps après le visionnage, et personnellement, je pense qu'une expérience si puissante ne peut pas être inutile, mais que cela détonne tant avec nos habitudes, peut en laisser beaucoup de côté. Me reste un geste impressionnant, unique, sans doute l'un des plus beaux chants du cygne qu'un auteur ait livré.
    Rolland P.
    Rolland P.

    2 abonnés 20 critiques Suivre son activité

    Critique de la saison 3
    0,5
    Publiée le 19 novembre 2018
    J'adore David Lynch, il a fait de nombreux chef d'oeuvres dont les 2 premières saisons de Twin Peaks. Mais avec cette 3 éme saison, rien n'y fait, je trouve cette saison catastrophique, insipide. Rares sont les moments captivants, nombreuses sont les séquences maladroites, incohérentes... Une très grosse déception !
    anonyme
    Un visiteur
    Critique de la saison 3
    5,0
    Publiée le 6 août 2017
    Ha David tu nous avais manqué ! Me revoilà plongé dans cet univers qui me fascine tant, qui me transporte à chaque fois. Le seul cinéaste qui réussis à vous faire quitter votre canapé. Les personnages des premières saisons nous manquent, la magie burlesque n'est plus la même. Mais on s'en fou on va voyager encore ailleurs et c'est ça qui est bon ! Merci !
    anonyme
    Un visiteur
    Critique de la série
    4,5
    Publiée le 11 décembre 2021
    Il est fortement conseillé de se préparer un café, accompagné d'une part de tarte à la cerise, pour découvrir les mystères qui entourent la petite ville de Twin Peaks.
    J'ai adoré suivre les trois saisons, ainsi que le film de cette série culte de David Lynch.
    L'atmosphère, la musique, les énigmes, les personnages loufoques, et l'attachant agent Dale Cooper, m'ont littéralement hypnotisé pour mon plaisir.
     Kurosawa
    Kurosawa

    583 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    Critique de la saison 3
    4,5
    Publiée le 23 avril 2021
    Attention, cette critique dévoile des éléments essentiels de l’intrigue.
    Fallait-il espérer de David Lynch qu'il résolve tous les mystères inhérents aux deux premières saisons de sa série phare et à ceux instaurés dans ce déroutant retour ? Il suffit de connaître un peu le travail de l'artiste pour savoir que, loin de contenter les désirs de son spectateur, c'était une œuvre complexe qui allait être proposée. C'est sans doute la dernière fois que Lynch se lance dans une telle entreprise de mise en scène, et on pouvait craindre le pire au vu de sa liberté créatrice totale sur le projet. Mais, comme tout grand cinéaste arrivé depuis longtemps à maturité, Lynch a les idées claires et a pensé cette troisième saison de manière extrêmement rigoureuse : d'abord sur le plan géographique, il s'agit d'éclater l'action à différents endroits des États-Unis pour revenir len-te-ment au centre névralgique, qui semble déterminer tout un espace-temps, point de rupture de mondes parallèles interconnectés : Twin Peaks. C'est ici que tout devait finir, pas dans une démarche vainement nostalgique, mais dans un élan double, empreint d'une déchirante mélancolie et d'une abstraction nouvelle. Mélancolie dans la manière de retrouver les personnages que nous avons tant aimé et qui ont vieilli – et meurent pour certains : en effet, il ne faut pas voir dans ce « retour » des anciens un simple éloge morbide, mais la marque d'un amour inconditionnel en ce que tous ont quelque chose à dire, à faire. Que ce soit Andy, Hawk ou encore Bobby Briggs, tous portent des responsabilités qui les obligent à regarder à la fois derrière, puisque le passé ne cesse de conditionner le futur, mais aussi devant eux. Le geste de Lynch n'est pas passéiste, il est profondément vital, comme en témoignent l'intégration de nouveaux personnages essentiels (Freddie, Diane, etc.) et un humour à plusieurs facettes qui vient contrebalancer (ou servir) l'indéniable noirceur de cette troisième saison. Il fallait déjà oser faire de Dale Cooper un être complètement catatonique, seulement capable de se mouvoir à la vision d'un gobelet de café ou d'une tarte aux cerises : toutes les scènes avec Cooper – ou plutôt Dougie Jones – fonctionnent selon un comique immobile, d'une lenteur follement audacieuse, où le décalage de vivacité entre Dougie et ceux qui l'entourent provoque chez le spectateur un mélange de stupéfaction et d'hilarité inédit dans l’œuvre de Lynch, proche de ce qu'a pu faire Tati avec Monsieur Hulot. Associés ou opposés à Dougie, les frères Mitchum débarquent en archétypes farcesques attachants et le couple Hutchens comme moteur d'un humour noir révélateur du « dark age » évoqué par Lynch. Si l'humour prend une place importante, c'est bien le désespoir qui domine dans son ensemble : toutes les apparitions de Mister.C, incarnation du Mal, sont d’ailleurs la trace de cette déshumanisation glaçante, la fin définitive de l’innocence. La peur domine, engloutit tout, comme lorsque le jeune couple faisant l’amour dans l’épisode 1 se fait subitement déchiqueté par un mystérieux ectoplasme ou quand un petit garçon est sauvagement écrasé par le camion de Richard Horne dans l’épisode 6. Plus rien ne peut être sauvé parce que le Mal est définitivement implanté, idée matérialisée dans le métaphysique épisode 8, dont la plasticité expérimentale rappelle l’univers visuel d’Eraserhead. L’abstraction mise en œuvre ici peut faire écho à certains plans de la filmographie de Lynch, mais elle comporte avant tout des intuitions jamais vues. L’épisode 3 est peut-être le moment le plus emblématique de ces expérimentations ; quand Cooper quitte la Black Lodge, il se retrouve dans une pièce aux couleurs saturées et où l’action se déroule de manière hachée : les gestes n’ont aucune continuité, s’exécutent dans un mouvement constant d’arrêt et de reprise, ils s’inscrivent dans un montage hyper fracturé qui tente de rendre compte avec la plus grande justesse de l’idée de cauchemar. À peine sorti de la pièce, Cooper ne se retrouve ni plus ni moins que dans l’espace, au-dessus d’un vaisseau en carton et voit défiler la tête spectrale et gigantesque du Major Briggs : l’expérimentation, qui n’a rien à voir avec le formalisme – nul systématisme ici, mais une invention constante – renvoie aussi à un amour des formes de trucage tout à fait archaïques, aux premiers effets spéciaux de Méliès, à un bricolage technique très concret qui déstabilise moins qu’il n’émeut. C’est donc à travers une pluralité de tonalités, de formes, de rythmes et de ruptures que Twin Peaks : The Return construit sa richesse et sa cohérence. S’il se démarque sensiblement des deux premières saisons, il fait aussi le lien avec elles – et avec Fire Walk with Me – en particulier dans ses deux derniers épisodes où le passé semble révisé. Revenir à Twin Peaks, c’est revenir en arrière, au moment où tout a commencé, à la mort de Laura Palmer : c’est son mystère qui a fait venir Dale Cooper à Twin Peaks, c’est son mystère qui l’obsèdera toute une vie, sans qu’une réponse ne lui parvienne. Il ne fallait pas espérer de résolution, mais comprendre ce que provoque ce retour dans une ville que l’on redécouvre lors des envoûtantes dernières minutes de la saison. On ne sait pas vraiment ce qui se joue entre Cooper et Laura, dans cette nuit qui semble dépourvue d’indices, ni ce que ce cri final implique ; en revanche, ce que l’on sait, c’est que ce cri est l’expression d’une détresse insondable, le signe d’une ouverture démentielle, dont le vertige n’a pas fini de nous hanter.
    Ricco92
    Ricco92

    225 abonnés 2 150 critiques Suivre son activité

    Critique de la saison 3
    5,0
    Publiée le 18 août 2018
    "Je vous reverrais dans 25 ans" disait Laura Palmer à l’agent Dale Cooper dans le dernier épisode de la saison 2 de Twin Peaks. Celui-ci ayant été réalisé sans savoir que la série s’arrêterait après lui, on pouvait penser que cette promesse resterait lettre morte et que cet univers s’achèverait sur la vision terrifiante d’un Dale Cooper possédé par son double maléfique (le film qui suivit l’année suivante étant une préquelle). Le revival des années 80 étant à la mode en cette fin des années 2010, David Lynch peut finalement tenir sa promesse en offrant au public une saison 3 (même s’il s’est en fait écoulé 26 et non 25 ans) intitulée Twin Peaks - The Return. Cette modification de titre est en réalité révélatrice du fait qu’en plus d’avoir un grand écart temporel cette nouvelle saison possède un grand écart stylistique.
    En effet, si les deux premières étaient signées par différents réalisateurs et différents scénaristes, la forme globale était assez classique et suivait la structure du soap opera (Lynch se réservant cependant les épisodes les plus étranges), cette troisième saison est entièrement de la main de David Lynch (à la réalisation et au scénario) et de Mark Frost (au scénario) et adopte une forme beaucoup plus expérimentale. Ainsi, les trois premiers épisodes marquent une rupture totale de ton avec ce qui a précédé et décontenancent le téléspectateur se demandant s’il ne s’est pas trompé de série (même s’il retrouve certains éléments comme la Red Room) : nous sommes dans l’expérimental le plus total et le cinéaste semble se moquer totalement de la narration (au point d’introduire les personnages de Sam et Tracey dans le premier épisode, massacrés aussitôt, pour ne quasiment plus les évoquer par la suite). Dès le quatrième épisode, la série reprend un chemin narratif en apparence plus classique (on remarque cependant en analysant bien tous les 18 épisodes qui constituent la saison que la chronologie n’est régulièrement pas respectée) jusqu’à un épisode 8 complètement délirant, incompréhensible et totalement expérimental (le Lynch d’Eraserhead et d’Inland empire est de retour) pour reprendre dès l’épisode suivant le chemin de sa narration jusqu’à un épisode 17 semblant plus ou moins résoudre vaguement l’ensemble spoiler: (même si de très nombreux points restent à éclaircir en particulier tout ce qui concerne Audrey Horne)
    et terminer sur un épisode 18 totalement onirique et rouvrant un grand nombre de questions (on pourrait penser que cela sert à introduire une saison 4 qui n’est pas spécialement programmée par les créateurs).
    Cette troisième saison risque donc de rencontrer la haine des amoureux des deux premières saisons qui avaient été heurté par le film Twin Peaks - Fire walk with me. En effet, l’aspect soap opera est totalement mis de côté et l’ambiance générale est beaucoup plus sombre (l’élément comique étant toujours un peu présent avec l’éternel couple Andy-Lucy et surtout le personnage de Dougie Jones et l’aspect visuel étant beaucoup moins coloré et donnant même lieu à du noir et blanc dans certains épisodes). L’élément fantastique est beaucoup plus présent mais s’éloigne beaucoup plus de la rationalité et le sens global est beaucoup plus obscur (il faudrait passer des jours entiers pour tout analyser et élaborer des éléments de réponses). spoiler: De même, l’élément le plus surprenant est l’attente extrêmement longue avant que s’effectue réellement le retour du vrai Dale Cooper (au 16ème épisode) remplacé par un Dougie Jones proche de l’attardé mental. Ainsi, la place qu’occupait le personnage est désormais plus ou moins occupée par Gordon Cole (le personnage étant interprété par David Lynch lui-même, cela peut être vu comme une indication de l’implication du cinéaste sur cette saison).
    En outre, le téléspectateur sera également surpris par l’éclatement géographique dont fait preuve la narration : là où les deux premières saisons se déroulaient intégralement à Twin Peaks (si on excepte les éléments oniriques comme la Red Room), on trouve ici pas moins de 9 lieux différents (auxquels il faudra ajouter les univers parallèles). Cet éclatement se retrouve également dans le nombre de personnages puisque l’on passe d’une trentaine d’acteurs plus ou moins principaux sans réelle star (à l’exception de Kyle MacLachlan) dans les deux premières saisons au nombre impressionnant de 217 comédiens (chiffre révélé par la production) comptant de nombreuses célébrités (Laura Dern, Naomi Watts, James Belushi, Robert Knepper, Jennifer Jason Leigh, Tim Roth, Ashley Judd, Richard Chamberlain, Monica Bellucci…).
    Nous sommes donc cette fois totalement en présence d’un œuvre véritablement signée David Lynch, celui-ci considérant d’ailleurs plus cette saison comme étant un film de 18 heures qu’une série télévisée et appelant les épisodes des "parties". Ainsi, cette saison peut d’ailleurs totalement s’imbriquer dans la partie la plus expérimentale de la carrière du cinéaste (partie qui, si on excepte Eraserhead, trouve son début, comme par hasard, avec Twin Peaks - Fire walk with me).
    En outre, pour accentuer le risque que représente cette saison, il est essentiel d’avoir vu les deux premières saisons et le film pour à peu près comprendre ce qui se déroule à l’écran (le visionnage des séquences coupées de ce dernier et la lecture du Journal secret de Laura Palmer de Jennifer Chambers Lynch et de L’Histoire secrète de Twin Peaks de Mark Frost peuvent visiblement être également d’une aide non négligeable).
    David Lynch et Mark Frost signent donc une saison qui porte très nettement la patte du premier et qui est en rupture totale avec les deux précédentes, au risque de rencontrer la désapprobation des premiers fans de la série. Mais si on accepte de rentrer dans un nouvel univers (bien que portant totalement la marque de Lynch) ne répondant pas aux codes classiques de la narration et posant plus de questions qu’il n’en résout (on peut vraiment penser que le cinéaste a des idées pour une quatrième saison même si celle-ci risque de ne jamais voir le jour), on pourra apprécier fortement cette nouvelle variation totalement dingue autour de la série (même si l’histoire en elle-même est bien la suite des deux premières saisons, le terme variation est sûrement plus approprié que celui de suite). Twin Peaks est mort ! Vive Twin Peaks !
    Alasky
    Alasky

    350 abonnés 3 402 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    4,5
    Publiée le 15 avril 2020
    Série géniale, envoûtante de bout en bout. Le casting est sensationnel, les personnages sont intéressants, l'intrigue est palpitante, la musique est sublime. Tout dans Twin Peaks est culte.
    pierrre s.
    pierrre s.

    429 abonnés 3 305 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    3,5
    Publiée le 4 octobre 2019
    Après une saison 1 quasiment parfaite, la saison 2 était déjà un cran en dessous. La faute à des longueurs ainsi qu'à la part grandissante et parfois envahissante du "surnaturel". Malgré tout, cette seconde partie était de grande qualité. Arrive ensuite l’ultime (en tous cas à l'heure actuelle) saison. Et quelle déception! On ne retrouve rien de l'univers pourtant si génial de Twin Peaks. L'action est sans queue ni tête, molle au possible, et finir un épisode relève de l'exploit. Les rares personnages à faire leur retour sont pour la plupart inutiles ou mal placés, et les nouveaux venus ne sont pas à la hauteur. Bref, une immense tristesse, où comment gâcher une série culte...
    Remi S.
    Remi S.

    19 abonnés 135 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    5,0
    Publiée le 25 mars 2020
    Il est vraiment difficile de parler de *Twin Peaks* tant sa grandeur et sa singularité sont des points qui marqueront surement à jamais cette immense et complexe oeuvre cinématographique au fond de mon cœur. David Lynch est un artiste de l’extravagance, de l'étrange et n'a jamais caché sa fascination pour ''l'ailleurs'', que cela soit à travers l'esprit ou même ici avec la question d'un autre monde. En compagnie de Mark Frost, tous deux vont signer une oeuvre culte et mémorable où encore aujourd'hui la compréhension de ce grand labyrinthe se fait difficile. Dans cet écrit, je vais évidement faire référence à des points clés de la série. Si vous n'avez encore pas vu *Twin Peaks* : foncez !

    Un point de départ à la fois banal mais en même temps profondément déroutant pour une ville si tranquille : le corps de la jeune Laura Palmer est retrouvé dénudé au bord d'un lac de la paisible ville de Twin Peaks. De cet incident sordide vont découler en majeure partie deux saisons et un film pour comprendre l'origine, la raison et apercevoir l'horizon de cet acte qui n'a rien d’anodin. Le duo Frost-Lynch vont donner véritablement vie à la ville Twin Peaks et articuler une multitude de personnages en leurs donnant chacun un volume scénaristique qui n'est pas négligeable. Et de cette grande masse bouillonnante va évidement sortir du lot l’agent spécial du FBI : Dale Cooper (Kyle MacLachlan). Ces deux premières saisons vont s'avouer parler étonnement que de la surface scénaristique de ce monde si étrange. Comme cité plus-haut, nous sommes face à l'enquête à propos de ce meurtre sordide et ils nous arrivent d'érafler quelque chose qui nous dépassent. L'agent Cooper n'est pas un inconnu face à ces sortes d'apparitions et d’événements étranges. Une certaine tension va se dégager de ces deux premières saisons tant la peur de l'inconnu et de la véritable réponse nous survolent et nous effraient ! Une grande introduction si l'on peut dire, qui n'est pas indemne malheureusement de quelques critiques : Lorsque David Lynch est à l'écriture et à la réalisation d'un épisode, le niveau change drastiquement ! Malheureusement celui-ci est affecté à cette tâche que très peu de fois, ce qui donne souvent des épisodes assez médiocres qui ne comblent pas particulièrement le spectateur.

    Mais face à l'étendue et la maîtrise de cette oeuvre qui se contemple au grand complet et non pas morceau par morceau, que peut-on vraiment retenir de la défaillance de certains réalisateurs ? Mais c'est à partir du film suivant les deux premières saisons, que David Lynch prend le total contrôle de *Twin Peaks* et que l’insoupçonnable vérité dévoile un visage sombre et étrange : ***Twin Peaks : Fire Walk with Me* revient sur les 7 derniers jours avant la mort de Laura Palmer et offre un avant-gout particulièrement incroyable des événements qui attendent l'agent Cooper et la ville de Twin Peaks, 25 ans après une rencontre incongru et divinement sublimée au cœur de l'étrange loge rouge !**

    Comme une sorte de préméditations, la saison 3 de *Twin Peaks*, *Twin Peaks : The Return*, sort prés de 25 ans après *Fire Walk with Me*. Une sortie à la fois expliquée par l'interruption immédiate de la série dans les années 90, mais qui rajoute en même temps une dose d’inexplicable où passé et futur sont tous les deux parfaitement calibré. Où le spectateur est plongé comme en temps réel avec les personnages, qui contemplent la modernité et le temps qui a évolué. *Twin Peaks : The Return* est sans aucun doute la meilleure saison de la série, et d'un point de vue plus global, la partie de l'oeuvre la plus fascinante, étrange et ouverte sur ce qui ne s'explique pas. David Lynch est seul aux manettes, et Frost est toujours à l’arrière pour accompagner à l'écriture le maestro excentrique vers les enfers terrorisants. L'action de *The Return* quitte partiellement la ville de Twin Peaks pour s'ouvrir vers l'Amérique où de nombreux personnages sont étrangement liés vers une destination métaphysique où passé et futur sont liés à tout jamais ! Les apparitions ne sont plus de simples rêves mais de véritable mondes parallèles s'ouvrant grâce au temps, l’électricité et par les moyens les plus mystérieux : nous pouvons parler des atomes libérés à cause du bombe nucléaire lâchées dans le désert Américain en 1945 ! ***Twin Peaks : The Return* angoisse autant qu'il questionne et passionne : ** les êtres se démultiplient et de véritables clones apparaissent; les esprits aussi sombres soient-ils vagabondent comme dans un film d'Apichatpong Weerasethakul; spiritualité et réalité n'ont plus de frontières; l'imagination de Lynch déborde d’inventivité et de mystère ...

    Mettre des mots sur *Twin Peaks* est une épreuve difficile tant la grandeur et la complexité de l'oeuvre ne se prêtent pas au jeu, mais s'avoue en même temps une évacuation très plaisante des choses que l'on à pu ressentir face à cette série ! On sent aujourd'hui les propositions inspirées de l'univers Lynchien qui pullulent dans le monde moderne et aseptisé de la série. Mais très souvent, ça n'atteint pas la cheville des aventures de l'agent Cooper. Je pense comme ça par hasard à la série*Stranger Things*. Une série magnifiquement sublimée par sa mise en scène et son scénario bidon et faussement complexe, qui passée les premiers épisodes devient une abrutissement général pour certains spectateur de Netflix en quête perpétuel d’œuvres médiocres. Ne jetons pas la pierre à toutes les séries de nos jours en les considérant mauvaises (il y'a toujours et heureusement des petites petites livrées par l'esprit imaginatif d'auteurs aguerris), mais il faut dire qu'il devient de plus en plus difficile de retrouver des œuvres un tant soit peu originales proposées par la liberté de cinéastes talentueux. Ou il serait plus juste de dire : il est difficile de trouver des séries qui marchent fortement et qui sont de qualités, tout simplement.

    Pour conclure cet écrit sur *Twin Peaks* : Y'aurai t'il une suite, en tant que nouvelle saison ou en tant que film ? On aime se faire rêver tant l'attente d'un nouveau David Lynch se fait longue. Ce sont des espoirs à la fois probables tant la notion de ''tous est possible'' est souvent amenée à se concrétiser, mais ce sont en même temps des espoirs qui peuvent mettre longtemps - voir jamais - à pouvoir apercevoir la lueur du jour. David Lynch est un homme mystérieux et jouera la carte de la discrétion toute sa vie. Sans cela, son cinéma n'aurai cette aspect là !
    Ghighi19
    Ghighi19

    67 abonnés 1 869 critiques Suivre son activité

    Critique de la saison 1
    5,0
    Publiée le 8 juin 2017
    Un grand moment . C ' est LA série qui a tout inventé. Grâce à Lynch et Frost la série n ' est plus du tout une suite d ' épisodes mais une longue histoire avec des personnages complexes auxquels les spectateurs s ' attachent . On reste scotché pour savoir comment les héros vont s ' en sortir . Au delà du fait que cette série a du créé un genre c ' est un style différent de traiter une histoire et de mélanger le fantastique avec la comédie et le polar . Un must
    anonyme
    Un visiteur
    Critique de la saison 3
    4,5
    Publiée le 14 septembre 2017
    " nous vivons dans un rêve, mais si nous vivons dans un rêve qui est le réveur ?...
    La boucle est bouclée, je viens de terminé ce retour de Twin Peaks avec un énorme pincement au cœur, des second adieux 25 ans après les 1er.
    Je reste perdu dans ce monde et au même temps envouté, perdu de ne pas forcément comprendre (au même temps ça fait parti de son charme) et envouté par ce rêve éveiller resté présent depuis sa création.
    David Lynch nous a fait un formidable cadeaux, pas seulement aux fans, mais aussi aux acteurs (des fans aussi). Une grosse pensée aux acteurs défunts qui ont eu malgré tout leur part contribution à ce retour, des adieux même pour certains .
    Les réponses, comme souvent finissent par nous appartenir et ça depuis le début.
    Merci ! merci david !!! LE FEU MARCHE AVEC TOI
    anonyme
    Un visiteur
    Critique de la saison 3
    1,0
    Publiée le 29 juin 2019
    Pourquoi revenir 25 ans plus tard ? Je suis un fan de Twin Peaks saison 1 et 2, et j'aime Lynch, mais j'ai tout de suite compris que ce serait un fiasco... Les 2 premiers épisodes sont très bons, voire excellents (le pilote est très noir, mystérieux, gore... il est excellent), mais après ça n'avance pas... On sourit un peu devant les bêtises de Dougie, mais 18 épisodes, c'est épuisant... Le 8ème épisode, que j'ai dû regarder en entier, a été une épreuve... C'était joli, mais à quoi cela servait-il ? Rien n'avançait, c'était lent... Les personnages des premières saisons qui reviennent pour.............???? Alors, le 17ème épisode (l'avant-dernier) donnait un peu d'espoir (une étincelle, enfin, pour ces derniers épisodes ?), et...non. Le final est incompréhensible, on essaye d'espérer et... rien. J'ai fait l'effort de tout regarder, mais ça a été dur, par moments... Cette saison n'a ravi personne à part ceux qui acceptent et aiment ne pas tout comprendre (là, par contre, on a rien, mais alors, rien compris !).
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