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Votre avis sur Six Feet Under ?
Critique de la série
5,0
Publiée le 15 avril 2024
"Six Feet Under" : Une Mosaïque de la Vie et de la Mort

"Six Feet Under", la série emblématique de HBO créée par Alan Ball, est un chef-d'œuvre télévisuel qui, depuis sa première diffusion en 2001, a défié les conventions narratives pour explorer les thèmes de la vie, de la mort et de la complexité des relations humaines. Cette série, qui se déroule autour d'une maison funéraire familiale, est une exploration profonde et émotionnellement riche de la condition humaine à travers le prisme de la famille Fisher.

Une Exploration Intime de la Mort et de la Vie

Chaque épisode de "Six Feet Under" commence par une mort, servant de prélude à des explorations plus profondes des questions existentielles qui nous touchent tous. Les créateurs de la série ont magistralement utilisé ce cadre pour réfléchir sur la mort non comme une fin en soi, mais comme un miroir reflétant nos vies, nos peurs, nos amours, et nos regrets. La mort, dans "Six Feet Under", n'est jamais banale ou ordinaire ; chaque décès a une histoire, chaque histoire touche le cœur.

Une Distribution Remarquable

La série brille par ses performances exceptionnelles. Peter Krause et Michael C. Hall, jouant respectivement Nate et David Fisher, offrent des portraits incroyablement nuancés de deux frères souvent en désaccord sur la gestion de la maison funéraire, mais liés par un amour indéfectible. Frances Conroy, en tant que Ruth Fisher, la matriarche de la famille, livre une performance sublime, pleine de retenue et de subtilité, capturant parfaitement la douleur et la résilience d'une veuve confrontée à la solitude et à la redécouverte de soi.

Un Scénario qui Défie les Conventions

Alan Ball a créé une série qui non seulement traite des aspects sombres de l'existence mais le fait avec un humour noir et une honnêteté brutale. Les dialogues sont ciselés avec précision, chaque réplique enrichit les multiples couches des personnages. "Six Feet Under" n'hésite pas à aborder des sujets tabous tels que la sexualité, la maladie mentale, et la toxicomanie, le faisant toujours avec respect et authenticité.

La Musique et la Mise en Scène

La bande sonore de la série, incluant des œuvres de Thomas Newman et une multitude d'artistes variés, renforce l'atmosphère mélancolique et parfois éthérée de "Six Feet Under". La musique n'est pas seulement un accompagnement mais un personnage à part entière, amplifiant les émotions et les tensions au cœur des épisodes.

Impact et Héritage

"Six Feet Under" a non seulement élevé le standard pour les drames télévisuels, mais a également laissé un héritage indélébile sur la culture populaire. Elle a ouvert la voie à une ère de télévision plus audacieuse et plus introspective. Le final de la série est souvent cité comme l'un des plus poignants et des plus parfaitement exécutés dans l'histoire de la télévision, offrant une conclusion satisfaisante et profondément émouvante à la saga de la famille Fisher.

En conclusion, "Six Feet Under" est une série sans compromis, riche en émotions et en humanité. Elle offre une réflexion poignante sur notre propre mortalité et sur la manière dont nous choisissons de vivre nos vies. Elle mérite pleinement sa place au panthéon des grandes séries télévisées, continuant de résonner et d'inspirer bien après sa conclusion. C'est une œuvre qui non seulement divertit mais élève, une série vraiment remarquable qui continue de définir les standards du storytelling télévisuel.
Critique de la série
3,5
Publiée le 14 août 2021
Avec « Les Sopranos », « The Wire », « Deadwood » et quelques autres séries sorties au détour des années 2000, « Six feet under » fait incontestablement partie des symboles emblématiques de ce que l’on nomme désormais le nouvel âge d’or des séries américaines. Produite par HBO, « Six feet under » a été créée par Alan Ball déjà auteur du fameux « American Beauty » réalisé par Sam Mendès en 1999 pour lequel il avait reçu l’Oscar du meilleur scénario (cinq Oscars majeurs avaient récompensé le film). En 63 épisodes répartis sur 5 saisons, « Six feet under » poursuit en quelque sorte la mécanique déjà à l’œuvre dans « American Beauty », visant à explorer en les poussant à leur paroxysme, les atermoiements existentiels des membres d’une famille dysfonctionnelle. Les fondements de départs de la série sont tous très convaincants. Le contexte tout d’abord parfaitement inédit d’une famille (Fisher) à la tête d’une entreprise de pompes funèbres dont le père fondateur (Richard Jenkins) vient de mourir et qui va devoir tenter de survivre à cette disparition dans une demeure certes vaste mais ayant l’étrange particularité d’être située juste au-dessus de la chambre funéraire. Ensuite, le gimmick iconoclaste et déroutant qui en découle voulant que chaque épisode commence par la mort d’un des futurs clients de la famille Fisher dont les préparatifs de la cérémonie vont rythmer l’intrigue y compris jusque dans les travaux d’embaumement. Puis, le caractère des personnages tous à la recherche de leur identité et qui vont devoir passer par des montagnes russes permanentes pour tenter de la saisir. Enfin, les acteurs tous formidables qui disposent de 63 épisodes pour habiter au mieux leurs personnages. Parmi eux, on retiendra tout spécialement, le formidable Michael C. Hall qui deviendra juste à la suite l’inoubliable « Dexter », Rachel Griffith actrice australienne déjà aguerrie que l’on avait découverte dans « Muriel » de P.J Hogan (1994), Frances Conroy actrice confirmée, habituée aux séries télévisées, Peter Krause jusqu’alors second rôle plutôt anonyme qui se révèle ici au grand jour mais qui ne confirmera pas par la suite et la toute jeune Lauren Ambrose qui elle aussi profite à plein de la série pour montrer l’étendue de son talent. Pour écrin, le générique qui ne lasse jamais d’intriguer et la bande son qui puise largement dans ce qui se faisait de mieux à l’époque. Dans un premier temps, Alan Ball aidé de six autres scénaristes profite parfaitement de chacun des cinq membres de la famille Fisher pour explorer des thèmes tout à la fois universels et spécifiques de la société américaine contemporaine. Nathaniel Fisher (Peter Krause) est le fils aîné installé à Seattle qui revenant à Los Angeles pour l’enterrement de son père, se voit presque contraint par héritage de reprendre avec son frère l’entreprise familiale. D’une personnalité plutôt instable, il tentera en vain de se trouver une ligne de conduite directrice que sa faiblesse de caractère viendra en permanence contrarier. Une grave lésion cérébrale qui planera comme une épée de Damoclès au-dessus de sa tête, n’arrangera pas les choses. David Fisher (Michael C.Hall), le fils cadet est celui qui constitue l’élément stabilisateur de la famille mais son homosexualité tout d’abord refoulée et le couple tumultueux qu’il forme avec Keith (Matthew St Patrick) viendront perturber un équilibre plus précaire qu’il n’y paraissait. Claire (Laureen Ambrose), la jeune sœur se rêve artiste engagée sans jamais réellement se rendre compte du statut privilégié qui est le sien d’appartenir à une bourgeoisie nantie lui permettant de vivre toutes ses expériences artistiques, sexuelles et lysergiques et de pouvoir continuer à contempler son nombril sans trop se soucier du lendemain. Ruth (Frances Conroy), la mère plutôt rigide et campée sur ses principes va voir tout son univers mental basculer à la suite du décès de son époux pour l’amener à vivre des expériences de toute nature à mille lieux de ses certitudes initiales. Harmonieusement, Alan Ball agrège aux cinq membres de la famille Fisher des personnages secondaires construits à dessein pour mettre en avant les aspects de la personnalité des Fisher qu’il souhaite développer au gré des épisodes et des saisons. Omniprésente, la sexualité montrée avec une crudité que l’on n’avait sans doute jamais vue au sein d’une série télévisée, est au centre des préoccupations de chacun des personnages qui interagissent le plus souvent en fonction de leurs pulsions assumées ou refoulées. Les thématiques sociales ou politiques notamment anti-républicaines (nous sommes en pleine ère Bush) sont certes présentes mais tout de même marginales. La mécanique semble donc parfaitement huilée et fonctionne à plein sur les deux premières saisons. Mais Alan Ball s’est pris au piège de la facilité, n’ayant pas anticipé qu’au-delà de la sympathie initiale qui se dégage de ses personnages, leurs comportements répétitifs finiraient par les rendre agaçants, renvoyant sans doute un peu trop à la figure du spectateur sa propre incapacité à s’extraire de ses névroses. Sans parler de l’ennui qui gagne à force d’une prévisibilité comportementale exaspérante. Le constat final assez navrant nous rappelle que changer s’avère le plus souvent une tâche insurmontable pour chacun d’entre nous. « Six feet under » est certes une très bonne série mais qui se révèle un peu surévaluée quand on la visionne pour la première fois vingt ans après sa sortie. Son principal défaut : « placer le spectateur comme ses personnages dans la roue du hamster ». La dernière saison avec sa conclusion tant vantée mais un peu surfaite tourne presque au supplice chinois. Ce qui est un comble si l’on repense au plaisir procuré par les deux premières saisons.
Critique de la série
5,0
Publiée le 17 avril 2023
Comment je pourrais décrire une série comme celle-ci qui est si parfaite ? Alan Ball nous livre une série les plus cultes du début des années 2000 avec des acteurs et des actrices qui se démarqueront (Michael C Hall pour ne citer que lui). Une histoire où l'on va suivre une famille qui gère une pompe funèbre. La série est très comique (humour très noir voir "thrash") mais aussi très dramatique avec des conséquences dans la famille. Au fur et à mesure des saisons, on commence à s'attacher à cette famille, qui devient un peu comme une deuxième famille ; et c'est là le gros point fort de la série : on s'attache aux personnages tellement qu'ils sont bien écrit ! Une série aussi parfaite doit réussir sa fin et c'est le cas de cette série la meilleure fin de série de l'histoire ! une fin si émouvant où l'on reste scotché derrière notre télévision ! On est sans-voix après avoir visionnée cette série qui a marqué beaucoup de gens dont moi.

Chef d'oeuvre absolu
Critique de la série
4,0
Publiée le 31 août 2022
Cinq saisons (2001 à 2005, soit 63 épisodes). Série terminée.
Le quotidien des membres d’une famille à la tête d'une société de pompes funèbres à Los Angeles. En se concentrant sur quelques personnages principaux, l’histoire développe avec profondeur une multitude de thèmes universels : l’amour, la maladie, l’homosexualité, l’adultère, la solitude, etc... Mais c’est à travers la mort, qui revient comme un leitmotiv à chaque début d’épisode, que la série prend un sens philosophique éblouissant. Traités le plus souvent avec un humour noir, ces deuils et le caractère tragique qui les accompagne, permettent de relativiser les névroses des différents protagonistes et mesurer l’importance de la vie. Enfin, que dire de cette séquence finale, absolument bouleversante, mettant en perspective la richesse de chaque existence. Bref, une série intelligente qui décortique le parcours de gens ordinaires auxquels on peut tous aisément s’identifier.
anonyme
Un visiteur
Critique de la série
5,0
Publiée le 6 octobre 2019
Plusieurs années après, il est amusant que l'on fasse souvent allusion à cette pépite en évoquant son épisode de fin: une réussite si rare en matière de séries... Mais avant d'être une fin, ce sont des saisons au fil desquelles on s'attache à chacun des personnages si particuliers. Un très beau souvenir.
Critique de la série
5,0
Publiée le 3 décembre 2024
On ne sort pas indemne de cinq saisons de Six Feet Under. C’est l’art comme un bulldozer : ça vous terrasse, ça vous roule dessus, et ça vous laisse au sol, pensif.Six Feet Under, c’était il y a 20 ans. Son pitch n’a rien de séduisant : une famille dysfonctionnelle de croque-morts à Los Angeles. Rien qui fasse rêver. Il ne s’y passe rien d’extraordinaire. C’est lent. On regarde juste la vie défiler, et la mort, omniprésente, qui s’infiltre partout.Et malgré ça – ou à cause de ça – Six Feet Under donne envie d’en parler pendant des heures. Ça ne m'arrive jamais. La plupart des séries me laissent une pointe de honte une fois terminées (et pourtant, je trie). Mais celle-ci, je voudrais la hurler sur tous les toits. Je voudrais qu’on la prescrive : aux dépressifs, aux anxieux, aux gays, aux hétéros, aux enfants, aux parents, aux amoureux, aux désespérés.Six Feet Under ne résout aucun problème. Mais elle nous apprend à les affronter.Et puis il y a cette fin. C'est quelque chose comme un tremblement qui nous ébranle à la fin de la cinquième saison.  Claire s’en va vers New York, et la vie des Fishers, des Diaz, des Chenowitz défile en accéléré (je ne retiens jamais, JAMAIS les noms des personnages !). Mais ici, je sais tout d'eux : ils étaient une famille. À leur mort, j’étais en deuil.D’habitude, je dissèque les films ou les livres : je réfléchis à l’écriture, à la trame narrative. Ici, rien de tout ça. J’étais dedans, pieds dans la boue, avec eux.L’intensité. La délicatesse. L’humour. Même les personnages ont l’épaisseur de la littérature. On pleure à s’en arracher les yeux, face à cette vie qui passe et qui nous traverse tous.On ne va pas mieux après Six Feet Under. Mais on se rend compte qu’on fait tous comme on peut. Et surtout, on se rend compte qu’on n’est pas seuls.La fin est une apothéose. Grandiose. Déchirante. C’est la conclusion parfaite de ce qui a été construit pendant cinq saisons.Je ne regarderai plus jamais les séries de la même manière. Je ne regarderai plus jamais la vie de la même manière.
Critique de la série
4,5
Publiée le 16 mars 2022
Le sujet des pompes funèbres ne me semblait pas très attractif au départ. Seulement j'avais tort car c'est vraiment excellent, intelligent et original.
Critique de la série
5,0
Publiée le 28 janvier 2022
"Six Feet Under" est une série de haute qualité de bout en bout, on suit avec beaucoup d'intérêt les déboires et les réussites de toutes les protagonistes de cette famille travaillant dans les pompes funèbres. Les sentiments humains sont traités avec beaucoup d'acuité, énormément de sujets et de problèmes sociaux sont abordés tels que l'homosexualité, le deuil, l'amour, la famille, les problèmes psychiatriques, la complexité des relations amoureuses, la religion, le travail, la maternité/paternité, la maladie, le racisme, les traumatismes suivants une agression, l'héritage, l'argent, l'adultère, le divorce etc...J'en oublie surement. Alan Ball nous a pondu une superbe série, on enchaîne les épisodes avec beaucoup de plaisir et d'intérêt. Michael C Hall est rayonnant dans cette série, il joue à merveille. Une série que je conseille vraiment à tout le monde car c'est une belle leçon de vie.
Critique de la série
4,0
Publiée le 30 août 2019
Très belle série. Fin sublime. Quelques longueurs dans les saisons 3 et 4 ou ça tire un peu trop au mélo. Casting absolument parfait. Peut être légèrement en dessous de The Wire ou les Sopranos.
Critique de la série
5,0
Publiée le 6 mai 2019
Une des plus belles séries de la grande époque HBO. Pitch pas évident autour d'une entreprise de pompe funèbre. Et pourtant, c'est très bien écrit, documenté, fait réfléchir sur la mort, et donc sur la vie. Et quelle fin magnifique, pour une série suivie sur 5 saisons. Le Breathe me de Sia, qui accompagne ce final, nous bouleverse toujours autant. Magique
Critique de la série
4,0
Publiée le 18 août 2019
Une saga trés bien ficelé. Acteurs, scénar, tout est bien fichu et l'histoire attrape le spectateur jusqu'à la fin qui laisse un peu à désirée. Pas grand chose à envier aux nouvelles séries qui ont plus de moyens.
Critique de la série
4,0
Publiée le 10 septembre 2019
Cette série pourrait m'exacerber dans la mesure où tous les personnages ont souvent la fâcheuse tendance à saisir des choix incongrus, provocateurs, proches du fatalisme. Pourtant leur mésaventure respective est la raison qui anime autant mon intérêt à suivre chaque saison. Parcourant leur gouffre et leur renaissance, la subtilité qui émane des thématiques traitées sonnent en chaque spectateur (apte à en cerner pleinement l'essence) comme un hymne à la vie incitant à vivre pleinement l'instant présent.
Critique de la série
5,0
Publiée le 24 octobre 2021
Incontestablement la meilleure série de tout les temps. Je viens de la revoir pour la seconde fois et c'est toujours cette même claque télévisuelle indescriptible. Un chef d’œuvre.
Critique de la série
3,5
Publiée le 22 mai 2023
Pas banal de faire parti d'une famille de croquemort et cette série le confirme.
Car comment dire ? ce sont des croquemorts !

Qui aurait imaginer un scénar aussi imaginatif ? Carolyn Strauss bien sûr.
Inspirée du livre d'Evelyn Waugh The Loved One, basé sur 1 entreprise funéraire de Los Angeles, avec son panel de genre, différent selon les passés présent et futurs des personnages, nous sommes plongés dans une chronique aussi sombre que funny à ses moments de folies...

Je regrette juste un peu ces moments (rares mais ressentis pleinement) longuinets qui s'installent au fil des saisons.
Un peu de guimauve, un ou deux blasés, certains paumés...
Cependant, on se prend à s'attacher aux personnages mon préféré étant interprété par rachel griffiths.
Un petit plus ou un petit moins sur les premiers épisodes de chaque nouvelles saisons qui résument la précédente.
Ermite24

6 critiques

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Critique de la série
1,0
Publiée le 18 mai 2019
Ma compagne s'est mise en tête de regarder cette série de fous. Reflet de notre société, personnages plus ridicules les uns que les autres, tous psychopathe ou pas loin, du sexe toutes les 2 minutes (pour les frustrés). Aucun intérêt en fait, du niveau d'une télé-réalité. Ceux qui aiment ça pourraient peut être apprécier l'expérience mais il existe des centaines de série largement meilleure même les coréens font mieux à chaque drama !