Après Il Faut Sauver le Soldat Ryan, on pensait que le film ultime sur la Seconde Guerre Mondiale était sorti. Effectivement, il sera très dur de le surpasser. Alors quand Spielberg et Hanks reviennent pour une série…
Band of Brothers suit l’histoire de la 2nde Aéroportée, de son entraînement aux USA à l’attente de la capitulation du Japon alors qu’ils sont stationnés en Italie après la capitulation de l’Allemagne. A travers le destin de ces hommes, dont on connaîtra tous les noms et les visages au bout de 10 épisodes de plus d’une heure, on suit une guerre dont les acteurs ne savent plus pourquoi ils se battent, si ce n’est de survivre pour revoir sa ville natale. A partir d’un tel postulat, les deux créateurs ont créé une série passionnante, aussi splendide visuellement que forte émotionnellement. Si les grosses séquences de guerre sont absolument fabuleuses et au niveau du débarquement d’Il Faut Sauver le Soldat Ryan, les séquences plus calmes, entre les villes dévastées et les camps de concentrations (qu’on ne voit qu’à l’épisode 9, le plus dur de tous) sont les véritables gemmes de la série.
Réalisée avec talent par des cinéastes chevronnés, les épisodes forment une véritable série et non pas un film de 11h et c’est sans doute ce qui la rend réellement passionnante : on suit des fragments de vie et non pas une histoire linéaire. Les acteurs sont d’ailleurs fabuleux, que ce soit Damian Lewis, Ron Livington (en contre-emploi total, comme David Schwimmer), Eion Bailey, Scott Grimes ou encore Donnie Wahlberg. On y retrouve même des têtes connues dans des tous petits rôles comme Michael Fassbender, Tom Hardy et James McAvoy, dont la carrière, pourtant prolifique, n’entrave jamais l’immersion absolument parfaite de la série.
Band of Brothers est clairement une très grande mini-série, une de celles qui changent la vie du spectateur, tant la perfection est à l’arrivée. Indispensable, indiscutable, Band of Brothers est un chef d’œuvre.