"Alors n' y allons pas par quatre chemins; inutile de regarder la série sans avoir préalablement vu les films. Bien sûr l' incontournable "KARATE KID, LE MOMENT DE VERITE" de John G. Avildsen (1984), ainsi que sa suite "KARATE KID, LE MOMENT DE VERITE II" du même réalisateur (1986). "KARATE KID III" toujours d' Avildsen, et sorti en 1989, mérite beaucoup moins le détour, mais il s' avère utile pour la compréhension de la série et l' introduction de certains personnages.
Voilà sans doute les trois films (donc surtout les deux premiers!) qui ont accouché de la série la plus réussie, toutes catégories confondues. Un modèle du genre! Les acteurs restent les mêmes (le casting a réussi l' exploit de conserver les personnages originaux), leur évolution est parfaitement crédible et, cerise sur le gâteau, l' ambiance "années 80" des films est ici génialement reproduite (même si la série se déroule de nos jours); grâce notamment à une bande originale dont on ne peut qu' être nostalgique, et à un Johnny Lawrence (campé par William Zabka) éternellement figé dans les "eighties" avec ses vieux tee-shirts de groupes de hard-rock. Si les personnages ont vieilli, ils conservent leur rivalité d' antan (même si au fil de la série elle est forcément évolutive), antagonisme qui va avoir des répercussions sur leurs enfants respectifs ainsi que leurs proches. Toutes les saisons sont parfaitement bien pensées et écrites, et c' est peu de le dire. Bien sûr, comme dans toute excellente série qui dure dans le temps (telle "FRIENDS"), il y a parfois quelques petits coups de moins bien (ici notamment avec la première partie de la saison 6). Qu' à cela ne tienne, "COBRA KAI" est une réelle réussite majeure de l' histoire de la télévision américaine. Le plaisir de retrouver Daniel LaRusso (Ralph Macchio, s' il n' est pas le plus grand acteur du monde, nous aura bien manqué à nous autres éternels nostalgiques des "LE MOMENT DE VERITE I et II"), ainsi que la courte apparition d' Ali Mills (Elisabeth Shue est toujours aussi belle) nous ramènent inévitablement dans le meilleur des années 80. Idem pour Yugi Okumoto qui tenait le rôle de Chozen Toguchi dans le film de 1986.
Il ne manque à l' appel que celui qui malgré son absence physique reste bel et bien le personnage central de la série; le regretté Noriyuki "Pat" Morita, décédé en 2005. Car l' ombre de m. Miyagi (personnage principal des films cités plus haut) plane sur l' intégralité des 6 saisons; et ce sont ainsi tous ses préceptes, enseignés jadis au jeune novice Daniel LaRusso, qui continuent d' être ainsi inculqués de nos jours.
Bref, "COBRA KAI" est un vrai petit bijou de série. A voir et à revoir...après, je le répète, avoir visionné au moins les deux premiers "KARATE KID" de John G. Avildsen. Il s' agit là de la condition absolument nécessaire pour apprécier cette extraordinaire série qui s' adresse aux jeunes et aux moins jeunes. A consommer sans modération!"