Macchio, reprenant le personnage de Daniel LaRusso, et Johnny Lawrence son pire ennemi d'alors... avec les mêmes acteurs 34 ans après... on sent l'odeur nauséabonde de la fausse bonne idée faite pour cyniquement thuner un peu sur la nostalgie et la curiosité, avant de s'effondrer lamentablement dans le ridicule avec des scénars torchés sur un coin de table moisi par des scénaristes encore plus torchés, des acteurs grabataires et bedonnants qui feraient passer l'actuel Steven Seagal pour un jeune premier, et de jeunes nouveaux censés sauver les apparences mais plus poseurs que comédiens...
Et bien, étonnamment, cette série est tout simplement épatante ! É-PA-TAN-TE !!!!!!!!
Elle évite tous les écueils, est remarquablement bien écrite, approfondit et fait évoluer très intelligemment ses personnages, et en introduit de nouveaux aussi intéressants qu'attachants.
Là où on aurait pu s'attendre à une suite de combats foireux et de vengeances lamentables, d'histoires répétitives et interchangeables, on est constamment pris par surprise par un scénario malin et évolutif qui justifie entièrement ces retrouvailles inattendues.
Le tout parsemé d'un humour savoureux et incisif jamais lourdingue.
Et si c'est un véritable plaisir de revoir Daniel LaRusso et son toujours aussi bon interprète Ralph Macchio, il faut avouer que le personnage de Johnny, le jeune trouduc de Karaté Kid 1 (incarné par un William Zabka qui après 34 ans de cachetonnage est là une véritable révélation) devient finalement la vraie vedette de la série, tant son personnage toujours trouduc mais avec une maturité en constante évolution vers la lumière, est aussi ambigu qu'incroyablement attachant !
Ses moments d'intense beaufferie et d'inconscience mélangés avec sa volonté de mieux faire les choses font que l'on rit souvent à ses dépens, mais avec une infinie tendresse.
Un conseil de drague efficace:
"Parle-leur comme de la merde, les filles adorent ça !"
Des encouragements éclairés à ses disciples:
"J'étais un loser comme vous avant de devenir le type super que je suis maintenant."
...
Seul petit défaut de la série: malgré quelques combats bien sentis, on en aurait aimé un peu plus. Mais la qualité des dialogues et des situations n'en font qu'un problème mineur.
Le final de la saison 1 met Johnny dans une victoire très paradoxale qui lui font encore plus sentir ses erreurs, et le retour de Martin Kove dans le rôle de Kreese, son infâme mentor responsable de son "formatage" vers la violence, laisse présager le meilleur pour la saison 2... ou le pire...
A découvrir d'urgence, à faire tourner, et à solliciter pour que cette série aille au-delà de sa saison 2 déjà commandée !!!!