"Smallville", c'est vraiment la base pour moi. En effet, cette série possède un fort capital sympathie pour moi, voir même un pouvoir certains de nostalgie. Que voulez-vous, c'est ce que je regardais quand j'étais gosse, alors bon ... Mais quoi qu'il en soit, "Smallville", c'est quand même beaucoup plus élaboré que je ne le pensais au départ. En fait, c'est surtout que c'est pas du tout la daube pour gosses que j'attendais. Alors bien sûr qu'au final, ça respire le divertissement pour ados, mais ça le fait bien, et pour cela, je ne peux que saluer le tout. Certes, cette première saison ne peut pas tellement être apparentée à un chef-d'oeuvre, ou à un divertissement qui pourrait paraître comme étant un film, un vrai, à la manière de "Walking Dead" ou de "Game of Thrones", par exemple. Mais le niveau n'est clairement pas le même, et le but est visiblement bien différent. Tout d'abord, il faut quand même remettre la série dans son contexte. Vous savez, les séries en 2001, c'était pas tellement ça. Pour tout vous dire, la révolution "Lost" n'était même pas encore sortie. "Superman" au cinoche, c'était un bon film, un autre passable, et très autres bonnes grosses daubasses. Car oui, "Supergirl" fait bel et bien partie de la saga, aussi triste que cela puisse-être à dire. Dans ces conditions sort "Smallville". Autant vous dire que c'est pas l'idéal. Et là, Tom Welling débarque. Bien meilleur que Brandon Routh ou encore Henry Cavill ( à mon goût ), il partage en même temps une certaine fragilité dans son regard, et une force certaine dans sa manière d'être, dans son attitude et sa stature hautement spectaculaire pour un jeune de son âge. Et même s'il n'a pas eu droit à une grande carrière, une chose est sûre : il fait partie des meilleurs interprètes du personnage à l'écran. A ses côtés, Kristin Kreuk en Lana Lang, et Michael Rosenbaum en Lex Luthor. La première apporte à la série de belles sous-intrigues, et des passages partagés avec Clark d'un parfait romantisme pour tout gosse, et tout ado qui regarde la série. C'est niais, certes, mais qu'est-ce que c'est mignon, sérieux. Chose amusante à préciser, la présence d'Annette O'Toole, la Lana Lang du troisième "Superman" avec feu Christopher Reeves. Rosenbaum, quand à lui, est peut-être, à mon goût, l'un des acteurs les plus attachants de la série. Pas le meilleur, certes, mais de cette saison, j'ai trouvé que c'était ce gars, et son personnage, qui ressortaient le plus. En Lex Luthor jeune, je le trouve franchement bon : son visage n'est pas aussi large et rond que la version de l'âge d'or, et se veut plus longue et carrée, se voulant plus proche de la version de l'âge moderne des comics. Sa personnalité est en soit plutôt bien étudiée, ne tombant jamais dans un manichéisme qui aurait fait le parait piège pour un personnage souvent si touchant. L'écriture est donc relativement de qualité. Relativement, parce qu'elle n'est pas encore au top de ses capacités. En fait, c'est surtout que les intrigues sont un poil trop prévisibles et carrées. A la manière de la première saison d' "Arrow", les enquêtes viennent sans réellement suivre de lien distinctif : il y a certes les rapports entre les personnages, mais chaque méchant qui apparaît dans un épisode n'a aucun rapport avec ce qui va se passer dans le suivant. De plus, les épisodes semblent beaucoup trop courts pour ce qui se passe à l'écran. En effet, en s'appuyant trop sur les rapports entre les différents personnages ( une bonne chose, en soit ), l'action passe à la trappe, et la résolution des épisodes savèrera carrément bâclée. En exagérant un peu, les 22 épisodes n'ont presque pas d'impact sur Clark. Une écriture qui nous amène néanmoins à de très beaux moments de comédie ou de romantisme, et offe une certaine sympathie au tout, un côté "meugnon" carrément énorme. Mais malheuresement, le tout n'est pas réellement maîtrisé : la mise en scène manque d'imagination, s'avère vraiment simple, et pour combler le tout, les effets spéciaux sont franchement navrants, par moments. Mais parfois, il arrive que le tout soit franchement spectaculaire, à l'image du pilote de la série, vraiment très dynamique et, pour le coup, réellement explosif. "Smallville" est donc une série très divertissante, une série qui possède un charme certains, et un fort pouvoir affectif ( dans mon cas seulement, peut-être ). A voir, une bonne oeuvre qui traite du mythe de "Superman", même si elle ne le respecte pas tout le temps. L'ancêtre de "Gotham", une série culte, tout simplement.