Smallville retrace l'histoire de l'héros le plus célébre de la planété. Outre ses mille apparitions dans les comics, ses multiples adaptations ciné et ses inconditionnels fans qui s'arrachent les slips rouge, collants, capes et symboles kryptoniens en plaqué or, Superman est bel et bien un produit culturel incontournable. Comment donc outrepasser son enfance, particuliérement son éducation au sein de la ferme apaisante et retirée des médias des Kent. Le parcours initiatique de ce héros aux couleurs éclatantes s'est vu echelonné sur dix saisons. Dix saisons riches en rebondissements (certains moins bons que d'autres) avec toujours cette même finalité : faire de Clark Kent une lumiére, un guide spirituel pour le monde. Et franchement, c'est chose réussie. Hormis des dialogues parfois radotés (surtout la saison 10) et des situations pas toujours si spectaculaires qu'on pourrait l'ésperer, la genése trouve en l'image de cette série un tremplin honnête et respectueurs du héros des comics. Beaucoup de recul et énormément de détails qui font de Smallville un hommage simple au créateur de Superman. On attendait impatiemment le final, mais on s'est regalé des neuf autres saisons qui l'ont précédé. Les cinq premiéres sont certainement les plus réussies (outre la neuviéme que j'affectionne particuliérement) et proposent une relation complexe entre le mythique Alexander Luthor et son rival de toujours Superman. Non sans basculer vers des facilités scénaristiques ou des duels bâclés, le message est passé. Alfred Gough et Miles Millar ont gardé intact l'essence du personnage, en insoufflant une originalité et une identité propre à la légende. Tom Welling campe un Clark Kent fragile jusqu'à sa consécration, idéologiste et fervent pourfendeur de ses valeurs, tandis que ceux qui l'entourent parviennent à se frayer une place de luxe. De Allison Mack, protagoniste inédite mais trés interessante, à Justin Hartley (L'archer vert tourmenté mais loyal), en passant par l'inévitable Erica Durance qui s'attéle à Lois Lane avec beaucoup d'humanité, de dérision et d'inventivité, si bien qu'on retrouve les ingrédients phares qui la caracterisent mais aussi quelques traits de personnalité propres à l'actrice. En cela, chacun a su s'appropprier l'univers tout en en réinventant certains codes. Au fond, c'est principalement ce qui fait l'interêt de cette série. On ne s'en prive pas, on déguste, et on s'incline devant l'épique final qui offre une avalanche de clins d'oeil (théme de John Williams, costume, personnages principaux, Daily Planet, Perry White, Jimmy Olsen...). Une page qui se tourne mais qui restera inscrite bien longtemps comme le meilleur hommage télévisé au cultissime homme d'acier.