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    La vie rêvée des anges
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    NarnoNarno
    NarnoNarno

    39 abonnés 639 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 décembre 2024
    E.Zonca suit 2 jeunes filles débrouillardes, déjà écorchées par leurs jeunes existences, dans les rues de la magnifique ville de Lille (pourtant peu mise en valeur - parole de lillois). De petits boulots à de la débrouille, elle cohabite ensemble dans leur précarité, vivotant sans trop d'ambition, demeurant épicuriennes dans leur quotidien. La légèreté de leur rencontre va vite faire place à la fragilité et la sensibilité de ces deux anges déchus. Au plus près de ses 2 personnages principaux, "La Vie Rêvée des Anges" est une immersion réaliste et authentique, sans fard ni paillettes, dans un cinéma "social" particulièrement vrai et sincère. La tournure dramatique de son final est d'autant plus poignante qu'on ne souhaitait que le meilleur à ces deux jeunes filles qui aspiraient à tant d'espérances malgré leurs galères. Des "César" au double prix d'interprétation féminine à Cannes, "La Vie Rêvée des Anges" est une oeuvre justement récompensée, touchante et généreuse en émotions en tout genre. N.Régnier et E.Bouchez y sont lumineuses.
    inspecteur morvandieu
    inspecteur morvandieu

    40 abonnés 2 480 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 septembre 2024
    Isabelle la routarde se lie d'amitié avec Marie qu'elle rencontre au hasard d'un petit boulot dans le nord de la France.
    Sur un mode naturaliste qui met en valeur le caractère des personnages et le travail en particulier des deux comédiennes, le réalisateur Eric Zonca confronte deux portraits de jeunes femmes "en galère" et en rupture familiale, deux jeunes femmes aux tempéraments suffisamment contrastés, voire contraires, pour que leur amitié toute neuve soit mise en danger par l"intrusion d'un séducteur volage.
    Dans un premier temps, le point de vue du récit est déterminé par Isabelle (Elodie Bouchez); puis ce sont les démêlés sentimentaux de Marie qui constituent le coeur du sujet, soulignant, parfois de manière un peu schématique, l'opposition de style entre l'écorchée vive Marie et la plus paisible et indolente Isabelle. La différence entre les deux se manifeste notamment à travers l'expression de leur affectivité.
    L'intérêt que porte le réalisateur aux attitudes de ses deux héroïnes est déterminant, exclusif même...au point que le sujet semble par moments un peu étriqué d'un point de vue scénaristique.
    GéDéon
    GéDéon

    89 abonnés 525 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 septembre 2024
    Ayant obtenu le César du meilleur film en 1999, ce long-métrage d’Erick Zonca retrace le désenchantement d’une jeunesse en pleine crise existentielle. Les déambulations de deux jeunes femmes paumées (Élodie Bouchez et Natacha Régnier, respectivement César de la meilleure actrice et du meilleur espoir féminin) offrent un regard déstabilisant sur la quête du bonheur et d’une vie meilleure. Ce combat pour sortir de la précarité est retracé sans excès dramaturgique, mais avec un réalisme cru. Bref, une chronique sociale poignante.
    Marie_1122000
    Marie_1122000

    1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 mars 2024
    Film qui a la grâce. Tellement bien joué qu'on y croit instantanément. Indispensable. Tellement juste sur l'amour et les rapports sociaux, mais dans un tel naturel qu'on y croit tout de suite. Ce n'est pas un film engagé : c'est un film vrai, et ça marche.
    Missa
    Missa

    30 abonnés 49 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 novembre 2023
    La jeune Isa, solaire et insouciante, vivote et rencontre par hasard Marie qui accepte de l'héberger. Elles sont d'un milieu modeste. Ces deux jeunes femmes deviennent amie et tout se passe bien jusqu’à ce que Marie rencontre un homme ..
    Rarement un film m'a autant touché ! Tout le film se passe à Lille dans ma ville de naissance et j'avais 16 ans quand je l'ai vu au cinéma. Élodie Bouchez est rayonnante, généreuse est ouverte aux autres alors que Natacha Régnier est plus introvertie et semble en révolte contre le monde entier et contre sa condition ouvrière.
    C'est un film plutôt dans la veine du cinéma social, assez sombre, mais qui malgré tout est porté par l'espoir que représente le personne d’Élodie Bouchez.
    Shuv
    Shuv

    1 abonné 11 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 juillet 2022
    Deux jeunes femmes très différentes vont s'essayer à une amitié le temps d'une cohabitation rendue possible par le biais d'une tragédie (propriétaire décédée d'un accident de voiture). Je dis "s'essayer" car si Isa au bon cœur est prompte à offrir son amitié facilement, ce n'est pas le cas de Marie qui est systématiquement rétive, cassante, met des barrières et agresse tantôt en persifflant, tantôt en sortant les poings.

    Isa sillone la France avec son sac au dos et l'optimisme chevillé au corps. Elle n'est pas la Mona clochardisée de "Sans toit ni loi". Elle a certes le vernis écaillé, mais les mains propres, les cheveux propres. La première chose qu'elle fait en cohabitant avec Marie est de laver son sac à dos avec une brosse dans la baignoire. Elle sait se tenir et parler correctement aux autres, se rendant utile dès que possible. Elle ne trouve pas dégradant ni ennuyeux de faire des petits boulots ingrats voire dégradants comme distribuer des prospectus dans une jupe dorée juchée sur des patins sur lesquels elle a du mal à tenir debout, ce n'est pas une torture, mais une expérience qu'elle prend avec le sourire. Elle ne trouve pas non plus frustrant de ne consommer que du riz et des roulées. Pour autant, elle n'a pas l'optimisme béat. Elle n'hésite pas à se refuser à un homme qui ne lui plaît pas, pas plus qu'elle n'hésite à dire leurs quatre vérités à ses amis ou à envoyer paître et à gifler une personne qui la débecte profondément.

    Marie est son exact contraire. Rien ne saurait la faire sourire, elle va jusqu'à ignorer impitoyablement chez qui elle vit, elle prend ce qu'elle reçoit comme un dû, qui ne trouve pourtant jamais grâce à ses yeux, elle dénigre systématiquement tout ce qui pourrait lui donner du baume au cœur, prenant un malin plaisir à minorer les expériences amoureuses d'Isa, à blesser un prétendant très doux en le traitant de "gros et gras" qu'elle ne désire pas.

    Dans le nid douillet qu'est cet appartement aux couleurs chaudes, on s'attend à une grande amitié et une grande solidarité qui permettront aux deux amies de sortir de leur précarité, l'union faisant la force, mais cet appartement devient le théâtre d'une grande déflagration. spoiler: L'une voit l'autre sombrer et s'emmurer sans pouvoir la faire réagir positivement. Celle qui se décrivait ostentatoirement comme une fille légère se contentant de sexe sans sentiment, devient une amoureuse humiliée et rabaissée qui devient pathologiquement obsessionnelle. Elle perd tellement les pédales que cette relation sans échanges hormis du sexe bestial entre cinq et sept devient pour elle la grande chance de sa vie. Elle en vient à dire à Isa "Tu ne peux même pas imaginer ce qui se passe entre nous", la soupçonnant même d'être jalouse de sa situation.


    Le personnage de Chris est affreux en tous points. Démarche de gorille, mépris affiché, méchanceté gratuite. Il a tout mais ne semble pas plus heureux que quiconque, son plaisir est d'abuser de sa supériorité. Il a un physique de mâle dominant, il a l'argent mais ni âme ni courage. Malgré tout, c'est lui qui séduit et non le prolo, adipeux certes, mais honnête et généreux.
    La réalité est cruelle mais elle reste la réalité : les contes de fée n'opèrent plus. Si vous n'êtes ni privilégié ni suffisamment putassier (cf: le mannequin de catalogue qui se vante de partir au Sénégal puis en Martinique parce qu'untel l'"aime bien" (mais est-ce vraiment pour faire des photos ? Personnellement, j'en doute mais le personnage semble suffisamment bête pour ne pas le faire) vous resterez à votre place parce que la caste supérieure ne veut pas de vous.

    Isa aura tout fait pour aider son amie spoiler: sans y parvenir, celle-ci étant trop brisée depuis trop longtemps pour réagir avant la tragédie. Elle reprend sa vie, mais, si elle n'a pas ouvertement perdu sa belle âme, elle a perdu son sourire et son optimisme,
    elle semble résignée.

    Petites maladresses selon moi: les surnoms des personnages. On voit que le metteur en scène a eu vingt ans dans les années 80: "Fredo", "Charly" et "Chris" font un peu datés pour la fin des années 90. Même chose pour l'entretien d'embauche au restaurant "Hollywood boulevard". Quel jeune (prolo à plus forte raison) de la fin des années 90 admirait Lauren Baccall et même Madonna ?

    Deux passages que j'ai trouvés particulièrement bons pour les noter: le journal intime de Sandrine découvert par Isa mérite d'être lu attentivement, je l'ai trouvé glaçant, et il y a matière à se poser des questions sur l'entourage de cette gamine de treize ans.
    La réaction d'Isa quand elle dit que sa mère travaille dans une petite fabrique de chaussures. Elle ne regarde plus son amie en face, cligne des yeux et se frotte nerveusement le visage. Il y a matière à se demander pourquoi.

    Un film qu'il ne vaut mieux pas regarder déprimé. Social sans tomber dans la caricature pleurnicharde, avec de beaux moments de grâce, d'autres d'une grande violence et porté par deux actrices aux visages purs et diaphanes incarnant leurs personnages à la perfection.
    Jonathan M
    Jonathan M

    135 abonnés 1 528 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 février 2022
    Le côté incandescent et fragile de ces deux protagonistes a fait naître en moi une forte compassion. Elles sont téméraires, effrontées, mais toujours dans le sens de la marche. L'optimisme, c'est leur crédo, malgré un quotidien pas très enviable. L'amour va être le point de bascule. Natacha Régnier joue celle qui se voile la face bien trop facilement. Elle est à côté du réel et cette relation toxique va l'anéantir. Elodie Bouchez quant à elle, joue la droiture, la bienveillance - en clair la meilleure amie que l'on rêve tous d'avoir. Il y a une certaine honnêteté dans le propos qui est bouleversant, ce qui rend le scénario comme vrai point fort du long-métrage. Le rythme dans un drame intime n'est jamais évident à calibrer, et le cinéaste français s'en sort plus que bien. Une vraie bonne surprise.
    Jerome92
    Jerome92

    1 critique Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 janvier 2022
    Je me rappelle de la clque prise lors de sa sortie alors que j'étais étudiant. Je l'ai revu 20 ans après donc et je comprends encore mieux le choc d'alors. Scénario bien huilé, jeu des actrices juste. Le contraste entre Isa, optimiste, toujours prête à rebondir et Marie, résignée et marquée par la vie, illumine ce film. Réalisme social, décor minimaliste, un franc succès de Zonca.
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    4 708 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 juillet 2021
    Ce film est typique de nombreux films européens il mise beaucoup sur les personnages et les talents d'acteur et peu sur les effets spéciaux et c'est une bonne chose. L'histoire tourne autour de deux femmes françaises d'une vingtaine d'années au chômage chronique qui se rencontrent presque par hasard. Bien qu'elles soient communes dans leurs milieux socio-économiques leurs personnalités est différente mais de telle manière que cela leur permet de devenir les meilleures amies du monde. Lorsque les différences majeures apparaissent dans leurs besoins romantiques et leur capacité à surmonter les tempêtes émotionnelles les différences deviennent trop importantes. La vie rêvée des anges fonctionne pour deux raisons principales. Premièrement les deux actrices sont très crédibles dans leurs rôles le reste de la distribution est également très bon. Deuxièmement j'ai réalisé à la fin du film à quel point ma perception initiale des deux personnages était fausse. Le film montre l'importance de vraiment apprendre à connaître quelqu'un avant de le juger. Si vous voulez un film d'action ce n'est pas un film pour vous. Mais si vous voulez un scénario intelligent et une excellente étude de l'humanité vous devriez voir ce film...
    Laurent A.
    Laurent A.

    40 abonnés 383 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 octobre 2020
    Un film sur les espoirs et les attentes de la jeunesse, servi ici par deux protagonistes que tout oppose apparemment, dans un contexte économique et social très dur, le film délivre un message de fond d'une profonde humanité et oppose deux personnalités, l'une positive, l'autre négative, comme les deux faces d'une même médaille comme les deux pôles opposés entre lesquels on navigue au travers du prisme de chaque existence. Le film de toute une génération, un appel à la vie et à l'espoir, celui de ne jamais baisser les bras, et aussi celui de toujours garder une main tendue vers l'autre.
    Pour moi le meilleur de ce que l'on peut voir en cinéma d'auteur, un chef d'œuvre absolu des années 90.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 5 janvier 2016
    Ce film m'a foutu une grande claque, c'est la France des déracinés, des petites gens,
    Ce combat qui mène à rien sonne juste, il y a de la dignité dans ses deux héroïnes qui sont bordelines. L'intensité de leurs personnages m'ont transportée,
    Eric ZONCKA est un réal méconnu, mais, pour moi, ce film est son chef d'oeuvre!
    montecristo59
    montecristo59

    40 abonnés 288 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 octobre 2015
    En fouinant dans un bac je suis tombé sur ce film que j'avais laissé passer. Sa référence au(x) César(s) qu'il a obtenu(s) m'a décidé à le prendre et j'ai bien fait. Quelle performance d'actrices !
    On est dans le registre du "Sans toit ni loi" de Varda ou du "No et moi" de Breitman, références du genre encadrant chronologiquement cet intense moment de cinoche. Dans le contexte de la crise, la galère choisie et nonchalante d'Isabelle rencontre la solitude angoissée et nerveuse de Marie, deux paumées se font signe timidement, prêtes pour l'entr'aide.
    L'accent est vite mis sur l'opposition entre deux caractères, dont on pourrait penser de prime abord qu'ils vont s'enrichir mutuellement pour la naissance de quelque chose et un mieux de chaque destinée. C'est compter sans la noirceur de Zoncka mais malgré celle-ci, ce satané réal fait passer de la fraîcheur dans son triste constat. Rien ne peut entamer l'optimisme foncier d'Isa, tournée vers l'amour malgré tout. (Magnifique et solaire, Elodie Bouchez !) Rien ne peut adoucir l'aigreur de Marie, trop cassée par la vie sans doute (Magnifique écorchée, Natacha Régnier !) . Les bons moments qu'elles passent ensemble, ma foi c'est toujours ça de pris et la mise en scène, le découpage, les cadrages ou les mouvements de caméra nous en font mesurer le prix, habilement. Un peu de douceur dans un monde de brutes, on respire avant l'uppercut qu'on commence vite à craindre. On se prépare au pire...
    Car on sent bien monter une déchirure menaçant la lune de miel de leur belle histoire d'amitié, une tension qui pousse et ajoute de la force au film. Quant au final coup de poing, il m'a quand même secoué, sans concession, et son évidence ne m'est apparue qu'à posteriori. Bien vu, Zoncka !
    Pas très gai, tout ça. Bien plombant mais tellement efficace ! En tous cas, généreux à n'en pas douter et sans voyeurisme excessif.
    chrischambers86
    chrischambers86

    13 955 abonnés 12 478 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 septembre 2018
    Avec une solide rèputation acquise dans le court, Erick Zonca signe avec "La vie rêvèe des anges" son meilleur long-mètrage dont la stupèfiante justesse psychologique doit être redècouverte aujourd'hui : un vrai film d'ècorchè vif de la fin des annèes 90 qui èvite les pièges du mèlo où èvoluent deux excellentes actrices! Sordide ? Jamais! Ni complaisant! Le rèalisateur donne souffle à cette histoire sur l'abandon et la solitude qui èvoque les frères Dardenne à venir! Sommet dans une carrière qui, depuis, a plutôt comblè les attentes avec d'autres rèussites du genre : "Le petit voleur" (1999), "Julia" (2008) [...] Elodie Bouchez et Natacha Règnier sont saisissantes et leur double prix d'interprètation fèminine à Cannes est amplement mèritè! Beau et simple, à l'image de cette sèquence où Isa et Marie font une impro sur Madonna et Lauren Bacall! Pessimiste à l'image de la conclusion! Dommage que Zonca se fasse si rare au cinèma car chacun de ses longs-mètrages respirent l'authenticitè en bousculant tout sur son passage...
    Julien D
    Julien D

    1 212 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 mai 2014
    Petite déflagration dans le palmarès des Césars 1999 et succès public, le premier film de Erick Zonca, qui s’est depuis montré très rare, est une très bonne surprise qui a su fédérer un public plus large que la génération qui y est dépeinte. C’est en effet un portrait parfaitement réaliste de deux jeunes filles attachantes d’une vingtaine d’années vivant dans une extrême précarité qui, si ‘il y a quinze ans pouvaient sembler marginales, seraient aujourd’hui tout à fait banales. Les caractères opposés d’Isa, pleine d’espoir et de débrouillardise, et de Marie, plus sanguine et émotionnellement fragile, rend leur cohabitation ardente et leurs rapports avec le reste de la société tout aussi incandescente. Vis-à-vis d’un système industriel aux méthodes esclavagistes d’abord puis vis-à-vis d’autres personnages que les tensions sociales vont rendre d’autant plus conflictuelles, et ce surtout que l’espoir d’y trouver l’amour va venir encore compliquer. Ce film est au final une chronique sociale déchirante de sincérité.
    tixou0
    tixou0

    709 abonnés 2 002 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 mai 2014
    J'avais vu en 2008 "Julia" réalisé (avec l'immense Tilda Swinton) aux E-U par le très rare Zonca, et l'avais apprécié - succès d'estime (moins de 100.000 entrées en France). Mais n'avais jamais vu son césarisé (en 1999) "La Vie rêvée des Anges", réalisé 10 ans plus tôt, après quelques "courts" (la récompense lui assurait alors un score de près de 1.500.000 entrées). Lacune réparée, tardivement !
    Cette histoire scénarisée à 4 (dont Zonca lui-même) n'a en rien vieilli - elle aurait pu être filmée hier, dans le ton (simple et précis), et la forme. La brune "Isa" (Elodie Bouchez) et la blonde "Marie" (la Belge Natacha Régnier) voyaient leur déjà prometteuse carrière (Elodie Buchez avait même reçu un César du Meilleur Espoir féminin en 1995, pour "Les Roseaux sauvages" de Téchiné) décoller ici, avec le double Prix d'interprétation féminine au Cannes de l'année de sortie du film. Assurément mérité - elles sont époustouflantes (avec, pour moi, un petit degré de plus pour Elodie Bouchez - dont la partie, en extravertie et inébranlable positive, lui assurait, il est vrai, le bonus "empathie", quand Natacha Régnier avait partie plus délicate, en concentré de révolte et d'excès). Cette errance "chorale" est poignante, mais sans pathos, ni facilités dramaturgiques. Derrière ce titre magnifique, se révèle un film d'apprentissage, où les sentiments ont la part belle (amour, mais aussi amitié, et même altruisme - cf. l'histoire de Sandrine).
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