Il y a 10 ans beaucoup de mes copines avaient le même style de vie que Marie et Isa. Je me rends donc compte à quel point c'est un film qui touche juste... Et qui est aussi d'une grande tristesse. Un autre film à voir, un peu sur le même thême: "Sue perdue dans Manhattan".
Film qu'on m'a conseillé. Excellentissime. 14 ans mais il aurait pu être filmé le mois dernier. Parfois insupportable. Plutôt dur. Parfaitement joué. Très percutant. A mon tour de le conseiller : à voir absolument.
Le premier film de Zonca n'a rien perdu de son âpreté et de sa force. Parangon de la "chronique sociale française", un genre en soi, qui depuis quelque temps s'est malheureusement transformé en pose chez les jeunes cinéastes hexagonaux, "La vie rêvée des anges" sait marier réalisme et souffle romanesque. Le film s'inscrit ainsi dans la tradition stendhalienne, avec son style économe et vif, sa justesse psychologique et son sens de la dramaturgie. Le récit, tendu, dresse le portrait sensible de deux jeunes femmes "en marge", opposées de caractère, mais animées par une même rage de vivre, au sein d'une société de plus en plus grégaire. Sans être ni démonstratif ni bien pensant, le film est aussi un geste politique. Son dernier plan le prouve avec éclat.
Un film qui reste gravé quelque part dans l'esprit, sans qu'on comprenne vraiment pourquoi, parce qu'il se rapproche de la vie, peut-être aussi parce qu'il a tout de réaliste. J'ai rarement été touchée à ce point par la dureté d'un film. La mise en scène de Zonca a quelque chose de brut, qui marque. Tout le long du film, c'est un cri silencieux, frustrant, destructeur, qui résonne contre les murs de cet appartement, décor du déclin de l'une, du malheur batailleur de l'autre. Il y a une telle rage dans le jeu de Natacha Régnier, que je ne connaissais pas (et j'ai d'ailleurs découvert une actrice sublime par sa sauvagerie, sa pureté de trait), et une telle force de combat, une telle naïveté, une telle gentillesse, dans l'interprétation d'Elodie Bouchez. J'ai trouvé ce couple d'actrice sublime. Un film mémorable, qui je le crois ne laisse pas indemne, mais avec toujours ce sens de la douceur,de la beauté, qui le rend moins douloureux qu'il ne devrait l'être.
Un bon p'tit film français. Bon jeu des deux actrices principales (Elodie Bouchez et Natacha Régnier) qui interprètent très bien les filles... en galère totale quoi, aussi bien sociale que sentimentale. C'est clair que l'esthétique n'est absolument pas recherchée ici : le réalisateur (Erick Zonca) se borne aux relations inter-humaines et leur difficultés dans un univers économiquement défavorable. Donc surtout bonne dénonciation de la précarité, sans en faire des tonnes, comme c'est toujours le risque - l'intention est donc tout à fait réaliste : montrer ce que peuvent être des vies de jeunes pauvres aujourd'hui, à la recherche de boulots, à la recherche de connexions sentimentales ou affectives de toutes sortes. Cela dit, quelques trucs auraient peut-être mérité un approfondissement (comme la relation avec la comateuse, on aurait pu y aller davantage je trouve). Enfin c'est toujours gauchisant, et puis cela dessine assez clairement une conscience de classe (toujours une frontière invisible dessinée, qui partage le monde des deux protagonistes femmes d'avec le monde inabordable de l'argent à profusion...). Ah si évidemment, le film prend le parti, enfin la perspective de deux femmes : c'est assez rare pour être souligné, donc voili voilou, c'est assez original. Tableau très moche des hommes riches, plutôt laid des hommes pauvres, et assez triste des femmes pauvres. Juste une dernière chose : il n'y a que des jeunes dans tous les portraits dessinés, comme si une autre frontière se dessinait là aussi, de manière relativement implicite (cloisonnant la sphère des "jeunes" d'avec le reste de la population). Bon, pour l'approche réussie d'une certaine réalité socio-économique actuelle (qu'est-ce que ça fait pompeux...), je mets un 14/20.
Et bien sûr, toutes les critiques sur le Tching's cine : http://tchingscine.over-blog.com/
Ce film nous raconte l'histoire d'une belle amitié qui termine mal. Le thème principale du film est la difficulté de trouver un emploi fixe et qui paye bien.
Un film bouleversant qui donne une impression d'intemporalité. Il peut tout a fait etre regardé à notre époque et donner l'illusion qu'il se passe actuellement. Nous rentons dans l'intimité à fleur de peau de deux jeunes femmes paumées et touchantes sans régularité de vie qui nous donnent, dans un sens, une leçon d'ouveture d'esprit. A voir !
Voici un film sur la "dualité" entre la vie et la mort et surtout la rencontre entre deux héroïnes de vingt ans très différentes l'une de l'autre. Il y a un d'un côté, isabelle (élodie Bouchez), une "routarde" souriante au grand coeur, plutôt optimiste et qui est dans l'acceptation de sa vie faite de "galères". De l'autre, on retrouve marie (natacha Régnier), une écorchée vive, révoltée, qui semble avoir plus de caratère mais qui cache en fait une très grande fragilité. Malgré les apparences, isabelle est la moins rêveuse ; alors que marie s'accroche à des chimères. Marie ne voudrait pas être une victime comme sa mère mais elle finira par l'être quand même. Isabelle est reconnaissante face au maigre "don" que la vie lui fait. Elle est encore capable de penser aux autres et c'est sans doute pour ça que malgré la dureté de sa vie quotidienne, elle choisira toujours la vie contrairement à marie, rattrapée par son désespoir.
Si ce premier long-métrage est sujet à des baisses de rythme, il reste bien plus subtil et attachant que son modèle court ("Seule") grâce à deux actrices pleines de charme et de talent et à un contexte social mieux dépeint.
Sacré film. Zonca intègre très adroitement plusieurs ingrédients pour faire une œuvre désenchantée, très forte. Deux jeunes femmes paumées survivent de petits boulots et de combines, voire de rapines, en poursuivant leur quête de bonheur, d'amour, d'élévation sociale. Les deux interprètes féminines sont éblouissantes. Elodie Bouchez campe avec talent une fille fragile, paumée, mais optimiste, ouverte et tournée vers les autres. Natacha Régnier est inoubliable en fille rebelle, fière, écorchée vive, à la recherche d'une vie meilleure. Le scénario est très bon, et les seconds rôles également bien interprétés. Un film poignant.
Excellent ! Succès surprise de la fin des années 90 ( aussi bien au niveau du public qu'au niveau de la critique ), La Vie Rêvée des Anges mérite amplement sa réputation de film culte. Erick Zonca capte avec beaucoup de réalisme les états d'âme de ses personnages : émotion est le mot d'ordre pour ce petit film que personne n'attendait à sa sortie. Elodie Bouchez et Natacha Régnier sont absolument remarquables : si la première apporte une certaine légèreté à l'ensemble, l'autre incarne avec sensibilité l'instabilité des sentiments amoureux. Si La Vie Rêvée des Anges est une réussite totale, c'est sans nul doute en raison de l'alchimie provoquée par la réunion de ces deux actrices. On passera sur le manque d'originalité de la réalisation ( téléfilm, quand tu nous tiens...) car l'intérêt n'est pas là. Ainsi, le premier long métrage de Zonca prouve qu'avec un bon sujet doublé d'un superbe casting, le résultat est souvent magnifique. Un incontournable du cinéma français ( mention particulière au méconnu Jo Prestia ).
Nul ! Interminable ( des plans fixes de 3 minutes sur une bougie, bon courage ) ! Aucun message interessant en arrière-plan...Un bon film pour Cannes en effet !
2 merveilleux portraits de femmes d'une subtilité rarement égalée au cinéma. Les grands yeux bleus d'Elodie Bouchez et la douleur palpable du personnage de Natacha Regnier resteront dans les annales.