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cinono1
297 abonnés
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5,0
Publiée le 22 novembre 2010
Quel chef d'oeuvre ! le ton est donné dès la scène d'introduction, magnifique, ou Kurosawa, par un long plan séquence, si loin du cinéma d'aujourd'hui, expose le seigneur et son sosie plus vrai que nature, dans ce Japon moyenageux, ou il est impératif de masquer ses faiblesses vis à vis de l'ennemi. Le film fonctionnera sur le risque pour son héros d'etre découvert à tout moment et sur la mise en scène de son autorité. La tension de ce récit shakespearien ne se démordra jamais. Plastiquement, là aussi, c'est superbe, des décors aux costumes en passant par le travail sur le son, exceptionnel. Les plans de batailles sont suggestives, des silhouettes de guerriers sur l'horizon.
Akira Kurosawa n'est décidément pas appelé le plus grand réalisateur japonais pour rien, c'est à se demander si un seul homme a pu donner naissance à tant de chefs-d’œuvre. "Kagemusha" ne déroge pas à la règle et sur une intrigue parfaitement trouvée (un homme ressemblant traits pour traits à un seigneur de guerre prend sa place après que le seigneur soit mort pour que personne ne le sache), Kurosawa dépeint le Japon féodal avec ses guerre, sa cruauté, ses tromperies. Jamais on ne s'ennuie devant ce film admirablement mis en scène et interprété avec talent par Tatsuya Nakadai.
Génial et renversant ! Un film impressionnant qui traite de la futilité de l’existence et de l'abération de la guerre. Kurozawa, une fois de plus se joue de l’élitisme et de la rigidité de la société japonaise. L'histoire est grandiose, l'image est sublimes et les acteurs sont criant de vérité. Les scènes de bataille sont très réalistes. Un sommet du cinéma mondial. Incontournable.
C'est loooong ! C'est simpliste, les scènes de bataille sont pathétiques : trois plans ; le premier consiste à montrer des assaillant courir : le second montre des gens tirer pendant une minute - aucune confrontation - et le troisième plan montre les morts. Bravo. C'est ce qu'on appelle une bande dessinée. On passe son temps a regarder parler des gens assis à genoux. Dur. Toujours intéressant culturellement quand il s'agit de voir une illustration en matière d'histoire-géo, ce que j'apprécie un peu. Mais sur deux heures et demie. Fiou, c'est difficilement supportable. Vraiment dommage, l'histoire était pas mal.
Cette fresque épique grandiose est une magnifique image des guerres tribales japonaises durant la période moyenâgeuse très joliment dépeintes. Il faut y voir plus qu'un film d'action, il faut y voir la peinture d'une grande page de l'Histoire nipponne et de sa structure féodal dont le système reste présent de nos jours. En jonglant aussi habilement avec les scènes de batailles spectaculaires et le destin tragique de son personnage principal au sein du pouvoir héréditaire, Kurosawa nous prouve une nouvelle fois qu'il est le meilleur réalisateur du Japon et peut-être de toute la planète.
Au XVIème siècle, un chef de clan japonais décide d'engager un double pour le protéger... Récompensé dans de nombreux festivals et ayant obtenu le César du meilleur film étranger en 1981, " Kagemusha " s'impose comme étant une magnifique fresque mélant le drame et la guerre avec un talent comme seul Kurosawa savait le faire. L'histoire est bien agréable à suivre, même si elle est quand même inférieur aux films majeurs du cinéaste que sont notamment Les Sept Samourais ou Ran, et l'interprétation du casting est assez impressionnante - notamment en ce qui concerne Tatsuya Nakadai qui joue son double rôle avec un talent hors pair. Ce long métrage comporte quelques séquences assez marquantes - grâce évidemment à la magnifique photographie en couleur - dont celle de la fameuse bataille finale qui reste une des plus belles scènes que j'ai pu visionner dans la filmographie de ce cinéaste. En bref, une oeuvre hautement recommandable et qui se visionne à chaque fois avec le même plaisir.
Le plus fascinant reste l'intimité sociale et surtout psychologique de ce Kagemusha, prisonnier à l'insu de son plein gré dans la figure du chef auquel il doit s'identifier coûte que coûte. Si on comprend le parti pris de mise en scène il n'en demeure pas moins qu'on peut ressentir une certaine frustration à ne jamais voir en branle ces armées qui semblent en constante manoeuvre. On remarque d'autant plus les décors austères et les paysages épurés dans un style souvent contemplatif. Kurosawa s'inspire aussi énormément des formes de théâtres traditionnels nippons, le kabuki et le théâtre Nô, notamment dans des séquences qui renvoient à des estampes et/ou à des fantasmagories. Très peu d'action, plutôt bavard même si il n'y a rien de superflu, le rythme reste lancinant et laisse le temps marqué le pas pour mieux montrer la solitude et la perte d'égo du kagemusha. Site : Selenie
Il est toujours décevant de ne pas accrocher à un classique. Je m'attendais à un film de guerre épique, des affrontements furieux entre armées féodales déchaînées, pas à du théâtre filmé. Kagemusha est composé dans sa grande majorité de dialogues en plans fixes. Ce n'est pas une tare en soi, mais c'est un peu déroutant quand on s'attend à une successions de batailles. L'histoire est certes intéressante, les costumes sont somptueux, quelques décors sont magnifiques, mais, outre son statisme et sa longueur, le film pâtit également d'une photo très datée années 80, ce qui est aujourd'hui bigrement handicapant. Le choix de Kurosawa de laisser hors champ la bataille finale, tout justifiable soit-il d'un point de vue narratif, est assez représentatif de la frustation que j'ai ressenti tout au long du film. Restent quelques scènes magnifiques, comme certains plans sur fond de coucher de soleil rougeoyant (qui ont été repompés par Coppola, par ailleurs co-producteur de la présente oeuvre, pour les scènes d'intro de son Dracula), ou un long final apocalyptique. Kagemusha est peut-être un chef d'oeuvre que je suis allé voir avec des attentes non fondées. Mea culpa.
Intéressant sur divers points (la lutte du pouvoir, la double devenant le véritable guerrier, ou encore la superbe reconstitution de l'époque), "Kagemusha" souffre bien d'un manque de passion. Celle-ci, pourtant si présente à l'ordinaire chez Kurosawa, ne se ressent que par de brefs moments. Et si ces scènes envoutées sont d'une beauté indescriptible, elles ne permettent pas d'enflammer cette histoire passionnante. On regarde néanmoins ce film avec un réel intérêt, grâce notamment à une atmosphère singulière et à la prestation de Tatsuya Nakadai , qui demeure une véritable prouesse.
Akira Kurosawa est un immense cinéaste et la mise en scène de « Kagemusha, l’Ombre du Guerrier » est très belle et colorée mais il ne faut pas se mentir, son film s’éternise longuement durant toute sa projection. L’histoire est intéressante certes mais là où j’attendais des scènes de batailles épiques, il ne se passe finalement pas grand chose.