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    Kagemusha, l'ombre du guerrier
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    109 critiques spectateurs

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    Grouchy
    Grouchy

    123 abonnés 1 033 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 mars 2016
    Le film d'époque, genre-phare de Kurosawa, revient comme une aura nostalgique dans l'ère hollywoodienne du cinéaste.
    Mais si on connaît et apprécie son style qui mélange action et grotesque, on peut rapidement être déçu de la tournure qu'a choisi Kurosawa pour sa mise en scène. Plus de bavardage et moins de batailles impressionnantes, ce qui fit le charme des 7 Samouraïs, ainsi que ses gueules d'acteurs, qui sont indispensables pour que le spectateur s'y attache dès le début, on ne retrouve pas Mifune, Takashi, ou ses amis acteurs de son âge d'or, mais des comédiens sans personnalité propre malgré un jeu correct. La réalisation de Kurosawa est très différente, les plans mouvementés qu'on lui connaît laissent la place à de nombreux plans larges et quasiment aucun très gros plan. La première séquence, bien que superbe, conserve beaucoup un aspect théâtral, mais reprendre cette idée sur tout le film devient lassante à la fin. L'histoire est néanmoins intéressante, mais le héros reste inactif, ses actes étant souvent le fruit du hasard. Et la séquence du cauchemar, très belle, est sans doute la pièce maîtresse du film.
    Ducerceau
    Ducerceau

    14 abonnés 612 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 mai 2021
    Chef d'œuvre sans aucun doute pour moi en tant qu'historien admiratif de cette magnifique reconstitution de l'époque des "royaumes combattants" Japonais. Et tout aussi admiratif d'Akira Kurozawa que je considère comme l'un des plus grands cinéastes de tous les temps. Je vois de plus dans cette "ombre du guerrier" une réflexion sur le rôle de l'acteur qui doit s'approprier l'identité de son personnage avec toutes les difficultés que cela comporte : doutes et scrupules d'y parvenir et après le succès, les difficultés pour se libérer d'un personnage qui continue de vous habiter. Et puis les échecs qui conduisent souvent à une fin de carrière dans l'oubli.
    Fabien S.
    Fabien S.

    548 abonnés 4 150 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 mai 2021
    Un chef d'oeuvre japonais. Un petit bijou du cinéma japonais sur le Japon médiéval en 1572 . Un très beau film. Une très belle œuvre cinématographique .
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Une très grande fresque, des personnages torturés, une débauche de moyens ( notamment du point de vue du nombre de figurants )... L'histoire du lent naufrage du clan Takeda. Incontournable !
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 24 juillet 2007
    Sommet du cinéma historico-politique de Kurosawa avec une performance légendaire de Nakadai. En filmant la succession d'un seigneur par son double Kurosawa choisit d'entamer une nouvelle étape de sa réflexion sur l'Histoire en se concentrant sur les figures qui la constitue. Encore une fois Kurosawa choisit le pessimisme en montrant que les hommes historiques sont des masques tutélaires dont personnes de peut sonder la profondeur et la véracité de leut être. Le parfait fonctionnement de la tromperie démontre encore une fois l'absurdité de l'histoire des êtres individuels où chacun est plus effrayé par le symbole que par la réalité et plus fasciné par l'individu que par l'espèce. Kurosawa déploie alors l'apogée de sa poésie cinématographique mêlant les contrastes de l'eau et de la boue, de la lumière et de l'ombre, du vrai et du faux. L'image de la montagne et l'importance des forces élémentaires sont les pilliers de la symphonie historique de Kurosawa. La nature inébranlable et fascinante l'emporte car elle ne peut pas tromper alors que l'humain se pare de symboles illusoires. Finalement se sont ces mêmes symboles qui vont démasquer son imposture en le trahissant lui-même. Kurosawa par des gros plans sur Nakadai de façon successives renforce la majesté du personnage en parvenant presque à nous tromper nous-mêmes et à nous méprendre sur son histoire. Le pouvoir serait alors le fruit du hasard et n'aurait pas vraiment de légitimité, seule la croyance en la poésie de la nature permettrait un salut à l'âme tourmentée. Il s'agirait de faire croire au peuple que son souverain est légitime. Ainsi l'histoire devient un jouet incontrôlable aux mains de quelques Hommes et elle finie par retrouver son cours normal en broyant ceux qui s'opposent à son déroulement tragique pour les être contingents que nous sommes. On peut noter la superbe scène de fin qui est une véritable déferlante de poésie guerrière. A mon sens l'un des trois plus grand chef-d'oeuvres du cinéma.
    sword-man
    sword-man

    85 abonnés 1 017 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 2 août 2012
    "Rashômon", Les sept samouraïs", quels chefs d'oeuvres. "Yojimbo" excellent. "Chien enragé" pas mal mais peut être aurais je besoin d'une seconde vision. Je m'attendais à de la qualité de la part de "Kagemusha", un film épique, spectaculaire, avec un personnage principal qui se perd à force d'imiter une autre personne. Mais non rien du tout. Le changement de personnalité c'est à 30 minutes de la fin. Les scènes de batailles sont filmées hors champ, au revoir le spectacle. Beaucoup de scènes paraissent inutiles. Le film est très très très peu découpé, les plans de coupe on les compte sur les doigts d'une main, par contre les raccords sont vachement bien faits. et possède un rythme asez très baucoup lent. La lenteur ne me gêne pas du tout si j'aime le film, certains de mes films préférés sont lents. J'ai pas compris pourquoi une telle forme épuré, contemplatif. Produit par George Lucas et Francis Ford Coppola, grands admirateurs de Kurosawa qui ne trouvait pas de financement pour "Kagemusha", ce dernier a obtenu une palme d'or, et vu la longueur on comprend pourquoi.
    AMCHI
    AMCHI

    5 814 abonnés 5 936 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 29 septembre 2006
    Je reconnais la beauté de Kagemusha, l'ombre du guerrier mais malgré sa splendeur et une interprétation de grande qualité le film souffre de longueurs, de plus certaines scènes pointilleuses à l'extrême deviennent ennuyeuses comme celle ou le soldat explique qu'il a lesté son fusil pour mieux viser. C'est le 1er film d'Akira Kurosawa que j'ai vu mais malgré ma déception je désire néanmoins voir ses autres films car celui-ci au niveau des combats n'a rien d'extraordinaire.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 22 décembre 2008
    Oui il y a de jolies couleurs et tout cela est finement reconstitué mais pour le reste. Finalement Kurosawa c'est tout de même sur coté à l'officiel.
    Redzing
    Redzing

    1 118 abonnés 4 470 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 juin 2021
    Les années 70 furent difficiles pour Akira Kurosawa, autant sur le plan personnel qu’artistique, le réalisateur peinant à retrouver son succès d’antan. Il eut ainsi du mal à mettre sur pied « Kagemusha », la Toho refusant de couvrir l’intégralité du budget. Il faudra l’influence de deux fans américains du cinéaste nippon pour boucler le financement : George Lucas et Francis Ford Coppola, qui parvinrent à convaincre la Fox de cofinancer le film ! « Kagemusha » fut alors un succès critique et commercial, relançant la carrière de Kurosawa. Le film traite de Shingen Takeda, figure historique japonaise, et seigneur de guerre légendaire du puissant clan Takeda. Mais plutôt que de livrer un biopic, le réalisateur choisit une approche bien plus maligne : le film démarre sur la fin de sa vie, lorsque Shingen a trouvé un criminel qui lui ressemble comme deux gouttes d’eau. Alors que Shingen reçoit une blessure mortelle, il demande à ses généraux de cacher sa mort, en mettant ce kagemusha (« guerrier de l’ombre ») à sa place. Une fantaisie historique, mais qu’importe tant elle est cinégénique ! « Kagemusha » pose ainsi la question de l’influence d’un seigneur, à tous les niveaux (politique, militaire, personnel, religieux…). Il montre que la simple image de celui-ci, voire le seul fait que le monde sache qu’il est encore présent, permet à son ombre de planer et a des répercussions draconiennes. Tout ceci est entre autres symbolisé par les actes du double, homme de basse condition tiraillé, car devant impressionner les puissants et aimer des gens qu’il ne connait pas. A ce niveau, Tatsuya Nakadai s’en donne à cœur joie dans ce double rôle énergique. Comme souvent chez Kurosawa, la mise en scène est subtile et picturale, afin de traduire avec finesse ces enjeux. Intérieurs avec postures théâtrales des personnages évoquant des tableaux. Jeux de mouvements de corps et de regards couplés à des changements réguliers de caméra. Et des séquences militaires utilisant de manière récurrente les ombres, thématique du film. Sans compter un enchaînement assez impressionnant de costumes et de figurants, bien que ceux-ci soient légèrement sous-exploités (la bataille finale en contre-champs a quelque chose de frustrant !). « Kagemusha » est donc une réussite, qui ouvrira la voie à l’excellent « Ran ».
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 151 abonnés 5 135 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 juin 2021
    Une épopée flamboyante qui a l'art du maître japonais de la conscience de l'individu face au groupe. Et pourtant ici le groupe est énorme. C'est un peuple entier face au destin de cet homme qui doit endosser un rôle qu'on le force à tenir
    Hotinhere
    Hotinhere

    553 abonnés 4 961 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 25 mai 2021
    Une fresque flamboyante aux accents shakespeariens, traitant de la guerre des clans dans le Japon féodal, avec des scènes sublimes mais également des longueurs, récompensée par la Palme d’or à Cannes.
    tuco-ramirez
    tuco-ramirez

    134 abonnés 1 625 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 21 juin 2021
    Mortellement blessé lors d’un siège, le chef du clan Takeda demande que sa mort soit camouflée durant trois ans et qu’aucune expédition guerrière ne soit décidée durant ce délai. C’est là qu’intervient le voleur, sosie du chef, il va le remplacer et respecter les directives. D’abord loin de pouvoir tromper son monde, il se mettra petit à petit au diapason pour faire un chef de substitution plus que crédible. Seuls le petit fils du chef avec lequel il construira une relation forte et l’étalon auront des doutes, le premier les exprimera le second dévoilera la supercherie. Le fils du maitre reprendra alors le pouvoir et des velléités guerrières mise entre parenthèse durant trois ans jusqu’à la perte du clan.
    Akira Kurosawa aura le renfort de Lucas et Coppola pour financer cette grande fresque épique historique. C’est aussi son premier film en couleur et comme un gamin avec un jouet, il en use voire à mon sens parfois en abuse. Il ouvre son film avec un long plan fixe de 6’ durant lequel trois personnages conversent qui est l’occasion d’introduire une des deux thématiques phares du film. Le sosie deviendra « l’ombre » du chef, tout est dit. Ce sera un drame intimiste sur un homme confronté à une tache qui le dépasse et finira par le tuer. Ce processus d’aliénation est au centre du drame du personnage principal. Incapable de retrouver sa propre personnalité une fois démasqué, il finit par sombrer dans la folie, le conduisant au sacrifice pour le clan.
    C’est aussi un film antimilitariste avec un final qui fait écho aux velléités expansionnistes des nippons durant la seconde guerre mondiale qu’ils paieront aussi très cher. Cette thématique fait déjà l’objet d’un échange entre le voleur et le chef dès la première scène. Elle reviendra lors de l’épilogue comme une affirmation, quelle cause mérite tant d’horreur ?
    Même si on ne peut que souligner l’énorme talent de Kurosawa, reconnu par l’obtention de la Palme d’Or pour ce film ; on peut déplorer que tout soit si appuyé au travers de séquences longues farcies de détails.
    Trop hermétique pour moi, même si on perçoit l’intelligence et la maitrise.
    tout-un-cinema.blogspot.com
    kibruk
    kibruk

    146 abonnés 2 550 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 15 juin 2021
    "Kagemusha" était visuellement une merveille à voir au cinéma et il est évident que le film perd beaucoup sur sa télé surtout si on ne dispose pas d'une version remasterisée. Il faut bien avoir conscience que ce n'est pas un film d'action ou de guerre, contrairement à ce qu'on pourrait croire, que c'est un film à la narration lente et intériorisée, ponctué de scènes guerrières qui ne sont pas des scènes de batailles : on ne voit que des déplacements de troupes, toute l'action se passe hors champ. Ce choix très radical de Kurosawa fait que le film est assez déstabilisant voire même difficile pour qui n'adhèrerait pas au rythme qui en découle et qui ne se laisserait pas porter par sa superbe histoire qui est son autre point fort.  
    mazou31
    mazou31

    94 abonnés 1 281 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 septembre 2022
    Belle fresque d'un Japon du XVIe siècle, ravagé en permanence par des guerres picrocholines. Tous les plans y sont magnifiques, d'une beauté formelle qui devient presque lassante. L'histoire est amusante, probablement historique, tant de chefs, surtout les plus tyranniques, ayant eu recours à des sosies. Beaucoup de sous-entendus que l'on devine sont hélas incompréhensible pour un esprit occidental. C'est sûrement dommage ! Et le rythme hiératique est lui aussi tout à fait japonais (3 heures) mais quel beau livre d'images. Un véritable chef-d'œuvre comme quasiment toute la filmographie de Kurosawa.
    SB88
    SB88

    24 abonnés 1 160 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 juin 2021
    Film un peu lent mais on l'accepte car l'histoire est particulière. Le doublage français fait très années 70.
    J'ai eu tendance à confondre les personnages physiquement ce qui est légèrement embêtant !
    3,3/5
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