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Bertie Quincampoix
103 abonnés
1 825 critiques
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4,0
Publiée le 15 avril 2024
Dix ans après son superbe Temps des gitans, Emir Kusturica s’intéressait à nouveau à la communauté gitane avec Chat noir, chat blanc (1998), avec son lot de personnages délirants – ici, les grands-pères aux dents en or et aux tenues improbables tiennent le haut du pavé. Dans une mise en scène survoltée, où tous les personnages semblent être en mouvement, tout le temps et dans tous les plans, ce film de saltimbanques raconte des histoires de vilaines arnaques et de mariage arrangés (et donc malheureux). Porté par une musique géniale du No Smoking Orchestra, le groupe de Kusturica lui-même, Chat noir, chat blanc tombe parfois dans la bouffonnerie et le grand-guignolesque. Il n’empêche que ces histoires du bord du Danube portent en elles une telle énergie, une telle folie, qu’on aimerait s’y replonger quelques heures de plus.
Plus grand succès public du cinéaste Bosniaque d'origine Serbe Émir Kusturica ( deux palmes d'or à Cannes), il obtint le lion d'argent à Venise (1998).
Après sa seconde palme d'or ("underground" 1995) son relatif insuccès public, la contestation du film par des membres éminents d'une partie du cercle intellectuel hexagonal ( la guerre en ex-Yougoslavie battait alors son plein) , Kusturica décide d'arrêter le cinéma de fiction.
Il y revient pourtant avec ce " chat noir, chat blanc" ( la symbolique du titre est sans doute une invitation à rire du pire) en forme de réponse à un de ses principaux détracteurs lors de la sortie de "underground" qui était passé à la réalisation d'un film.
Kusturica reprend ici le côté fantasque, baroque, virevoltant qu'il avait utilisé pour traiter d'un sujet sérieux dans "underground " ( l'histoire tragique de son pays à partir de son invasion par l'armée allemande en 1941).
Mais ici, le sérieux est laissé au vestiaire pour conter le sourire aux lèvres, une histoire d'amour contrariée dans la communauté tzigane, mêlant gangstérisme et traditions.
Je mettrais au crédit de " chat noir..." le choix du casting ( dominé par l'actrice féminine principale), un côté bon enfant, certains gags qui fonctionnent à peu près.
Mais la longueur injustifiée de cet opus du cinéaste serbe, son côté répétitif, le scénario qui prend trop son temps avant d'aborder le sujet principal, ne m'ont pas réconcilié avec ce titre plusieurs décennies après l'avoir revu.
Selon moi, on a ici affaire à l'opus le plus faible du cinéaste dans une filmographie qui propose le meilleur avec "papa est en voyage d'affaires" sa première palme d'or et surtout" le temps des gitans " prix spécial du jury à Venise, peut-être ce qu'il a fait de meilleur (selon moi).
Les personnages sont complètement fous, les situations à mourir de rire, tout cela sur une musique tourbillonnante. Ce film est délirant. C'est la magie qui opère. Regardez le vite vous n'allez pas regretter.
Que dire de ce film qui n'a pas été dit ? Que c'est un chef d'oeuvre ? Que les acteurs portent le film ? Que la musique nous laisse sans voix ? Je ne sais plus trop en tout cas Emir ici pour moi touche la grace, celle qui transforme les films en oeuvre sacrée ...
Matko le gitan a besoin de Dadan pour monter un coup, mais sans le savoir il se fait doubler par le gangster. Dadan réclame alors pour réparation que le fils de Matko se marie à sa propre fille. Des imprévus vont alors ponctuer le mariage : le décès du grand-père, la fuite de la mariée, … C’est ici une comédie délirante sur fond de musique gitane que nous livre Kusturica après deux palmes d’or (Papa est en voyage d’affaires et Underground). C’est une impression de joyeux désordre qui ressort des rapports entre gangsters. C’est surtout un film optimiste, qui rend la vie plus belle et d’où le spectateur sort heureux et avec un grand sentiment de vie.
Matko le gitan, qui vit au bord du Danube de petits trafics avec les Russes, a besoin d'argent pour réaliser un coup important.
C’est une réalisation du Serbe (ex-Yougoslavie) Emir Kusturica qui avait deux Palmes d’or en 1985 avec Papa est en voyage d'affaires et 1995 pour Underground. Il a écrit le scénario avec Gordan Mihic. Ce film a été récompensé à la Mostra de Venise 1998 en remportant le Lion d'argent pour le meilleur réalisateur.
Le Festival du Vidéo Club de CinéPop touche presque à sa fin et il fallait bien passer par les pays de l’est avant de conclure. Ce fu une belle découverte que ce Chat Noir, Chat Blanc.
Je dois avouer que cela commençait difficilement. Pendant un bon moment je n’ai pas réussi à comprendre le réellement le ton du film. Je ne savais pas si ça se voulait totalement pittoresque et gentil, ou alors si c’était une représentation stupide et méchante de la communauté Tsigane. Finalement, avec la continuité, il s’avère que c’est la première option, et heureusement.
Il y a un moment charnière vers le tier du film qui va tout changer. C’est à partir de ce moment-là que mon esprit s'est ouvert et que j’ai pu bien me mettre dedans. La musique va retenir. Celle-ci est importante car par la suite, elle va revenir souvent. Joué par Emir Kusturica et de son groupe, le No Smoking Orchestra, cette fanfare va apporter l’élément décisif. En effet, tout le charme vient de l’entrain qu’ils donnent.
L’histoire et ses péripéties atypique se lancent. J’ai commencé à me prendre au jeu et bien rigoler. Il se passe des choses pas croyables, et il y a toujours le petit rebondissement pour apporter sa dose de joie. Ce n’est pas tous les jours qu’on voit ce grain de folie.
De plus, les personnages sont assez attachants, et on va prendre plaisir à les suivre. Ida et Zare sont tout mignon ensemble, et leur interprête respectif Branka Katic et Florijan Ajdini font bonne impression. Celui laissant la plus forte impression restant Matko et sa capacité à se mettre dans le pétraint. Je salue d'ailleurs l'acteur Bajram Severdzan.
En revanche, outre le fait que j’ai mis du temps à rentrer dedans, j’ai trouvé le film un peu long. Les 2h10 vont avoir leur lot de passages superflus.
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1,5
Publiée le 22 juin 2021
J'ai beaucoup apprécié le film Underground d'Emir Kusturica mais pas celui-ci. Je n'arrive pas à expliquer sa popularité car les personnages du film ne sont pas très attirants en fait ils semblent tous travailler à être ennuyeux. Les scènes sont décousues et n'ont presque aucune une qualité c'est comme si les personnages ou du moins le réalisateur étaient en perte de vitesse. Le principal méchant Dadan passe beaucoup de temps à faire des grimaces et n'a pas l'air d'être un gangster sérieux si c'est ce qu'il est censé être. Dadan se retrouve plongé dans une latrine pleine de toilette comme c'est charmant. Bienvenue à l'école de cinéma édition européenne. Au moins il y avait une poignée de scènes d'une ou deux secondes dans lesquelles un chat noir et un chat blanc apparaissaient pour donner un peu de crédibilité au titre du film. Et il y a des oies il y a beaucoup d'oies toutes blanches mais aucune noire...
Après 2 palmes d’Or à Cannes pour « Papa est en voyage d’affaires » en 1985 et « Le temps des gitans » en 1988, Emir Kusturica a sorti en 1998 « Chat noir, chat blanc » … qui fait bien grise mine ! On repart chez les gitans sur les rives du Danube avec en hors d’œuvre des histoires de trafic et de magouilles avec les russes et un douanier bulgare, puis en plat principal un mariage. Un grand-père souhaite que son petit fils se marie … tiens, tiens c’est le thème du futur « Promets-moi » (2007), et un caïd que sa dernière sœur alias « Coccinelle » se marie … mais bien sûr rien ne se fera comme prévu. Des aventures loufoques, menées tambours battants avec des scènes assez lourdes (l’énumération du prix des cadeaux de mariage, les pains de glace, les latrines trafiquées …) et bien sûr des fanfares, moult tirs de mitraillettes et des animaux avec même un cochon qui mange la carrosserie d’une voiture, et des flopées d’oies ! Ce film qui a reçu le Lion d'Argent pour sa réalisation à la Mostra de Venise, m’a paru très long (2 h 10) pour pas grand-chose, et finalement très ennuyeux !
"Chat noir, chat blanc", c'est du grand n'importe quoi jouissif. Comme pour "Le temps des gitans" la mise en place est un peu poussive et on a du mal à voir où Kusturica veut nous conduire, mais une fois l'introduction passée, que l'univers et les personnages sont en place, ce n'est qu'une succession de délires bordéliques réjouissants où Kusturica se paie même le luxe de s'auto-parodier. Et ce sans limite fait du bien et fait de "Chat noir, chat blanc" un film qui ne ressemble à aucun autre. Beaucoup moins fort et poétique que "Le temps des gitans", le but de ce film n'est pas d'émouvoir mais d'amuser et Kusturica y parvient parfaitement, jamais on aura vu un mariage aussi drôle au cinéma.
non accessible à tout public film complétement décallé un bijou du genre: très drôle complètement dingue musique géniale : si on aime l'humour décalé film à ne pas râter du grand kusturika toute sa folie y est film jubilatoire
Magnifique, fou, passionnant. Le meilleur d'Emir je pense. Et puis la superbe musique, la folie des personnages, de l'humour et un peu de romantisme. Un peu de tout, beaucoup de couleur. C'est pas toujours fin, c'est direct et on ne s'ennuie pas un instant. J'adore.
Chat noir, chat blanc, est un film yougoslave réalisé par Emir Kusturica, sorti en salles en 1998. Nous y retrouvons l’univers typique d'Emir Kusturica. Sa réalisation et son esthétique. Un film rythmé par les personnages exubérants et l’ambiance musicale des films de Kusturica, avec la musique tzigane et certaines musiques d'Emir Kusturica et son groupe, le « No Smoking Orchestra ». La fanfare du film, est le Slobodan Salijević Orchestra, l'une des deux fanfares déjà présentes dans le fameux film Underground. Toujours du bon cinéma.
Soyons franc, quand ça commence on ne sait pas trop dans quoi on s'embarque et cette affaire de spoiler: vol de train n'accroche que moyennement,, mais à partir du moment où le film parle spoiler: de mariage arrangé , on est pris dans un tourbillon de délire et d'inventivité et on se prend d'empathie pour ces personnages, y compris le méchant qui est plus bête qu'autre chose. La bande son est magique, certaines séquences sont anthologiques comme la chanteusespoiler: qui enfonce des clous avec son fessier, ou Coccinelle qui s'évade d'abord en boite-cadeaux, puis en morceau de tronc d'arbre. Ou encore la sortie en fanfare (au sens propre) du grand père de l'hôpital . La direction d'acteur est quasiment sans faute dominé par l'acteur jouant Dadan, un méchant assez incroyable dans son genre, la réalisation est rythmée, finalement tout va bien. Et si je n'ai pas compris pourquoi spoiler: le cochon mangeait la voiture , ce n'est pas bien grave !
Rarement l’expression joyeux bordel n’a aussi bien convenu à un film. Chat noir Chat blanc est un film excessif dans tous ses aspects, délirant et d’une grande générosité. Du coup quand il se rate il ne fait pas semblant mais quand la magie opère cela donne des moments merveilleux comme la scène de danse du personnage de Dadan au mariage de sa sœur qui est directement entrée au panthéon de mes scènes de danse favorite. C’est un film poétique, presque naïf avec des personnages magouilleurs, haut en couleur mais toujours d’une désarmante sincérité ce qui fait qu’aussi absurde pouvaient être certaines situations j’étais toujours à fond dedans. Alors oui, ça en fait des caisses c’est par moment trop, mais ça donne tellement qui c’est dur de lui en vouloir.
En 1998, Emir Kusturica réalise l’un des films les plus déjantés de l’histoire du cinéma. C’est typiquement le genre de long-métrage qui ne peut laisser indifférent. Soit on y adhère complètement, soit on déteste. Il n’y a pas de juste milieu en raison notamment de la présence de tous ces personnages haut en couleur avec des gueules incroyables. Il faut noter que tous les acteurs sont quasiment inconnus. Bref, au-delà de la comédie loufoque, le scénario reste bien léger et comporte trop de facilités pour en faire un véritable joyau.